Donald Trump pousse les fournisseurs de cloud américains à jouer aux indics

Donald Trump pousse les fournisseurs de cloud américains à jouer aux indics

Un dernier décret pour la route. Alors que le mandat de Donald Trump à la tête de l’administration américaine touche à sa fin, ce dernier vient de signer un ultime décret ordonnant aux entreprises américaines spécialisées dans le cloud computing de tenir des dossiers sur leurs clients étrangers, afin d’aider les autorités américaines à retrouver les personnes qui commettent des cybercrimes.

En vertu de ce décret, ces opérateurs seront tenus de conserver les noms, les adresses physiques et électroniques, les numéros d’identification nationaux, les moyens de paiement, les numéros de téléphone et les adresses IP utilisés pour accéder aux services, à chaque fois que l’on y accède. Pour l’administration Trump, il en va de la souveraineté des Etats-Unis.

« Des acteurs étrangers utilisent les produits IaaS des Etats-Unis pour diverses tâches dans le cadre d’activités malveillantes sur internet, ce qui rend extrêmement difficile pour les responsables américains de suivre et d’obtenir des informations par le biais de procédures légales avant que ces acteurs étrangers ne passent à une infrastructure de remplacement et ne détruisent les preuves de leurs activités antérieures », indique le président américain dans une lettre adressée à la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et au vice-président, Mike Pence, en sa qualité de président du Sénat.

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Un boulet pour Joe Biden ?

Pour l’actuel pensionnaire de la Maison blanche, « les revendeurs américains de services cloud permettent aux acteurs étrangers d’échapper à la détection ». La décision de Donald Trump donne au ministre du Commerce la possibilité de restreindre l’accès aux services américains de cloud computing si un pays est réputé avoir « un nombre significatif de personnes étrangères offrant des produits IaaS américains qui sont utilisés pour des activités cybernétiques malveillantes », ou de limiter l’accès de certains étrangers. Cet article et les obligations de tenue de registres entreront en vigueur après 180 jours.

Dans 120 jours, le gouvernement américain devra se concerter sur la manière d’accroître le partage d’informations entre les fournisseurs de cloud computing eux-mêmes, ainsi qu’avec le gouvernement, afin de « décourager l’utilisation abusive des produits IaaS américains ». Après 240 jours, un rapport et des recommandations seront présentés au futur président des Etats-Unis, Joe Biden, qui doit tenir sa prestation de serment ce mercredi à Washington DC.

Pour rappel, le terme “IaaS” désigne tout produit ou service offert à un consommateur, y compris les offres gratuites ou “d’essai”, qui fournit un traitement, un stockage, des réseaux ou d’autres ressources informatiques fondamentales avec lequel le consommateur est en mesure de déployer et d’exécuter un logiciel qu’il ne contrôle pas et sur lequel il n’a pas la main, y compris des systèmes d’exploitation et des applications.

Source : ZDNet.com

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