Donald Trump gracie son ancien conseiller Steve Bannon quelques heures avant de quitter la Maison Blanche – Le Monde

Donald Trump et Steve Bannon en 2017.

Donald Trump doit quitter Washington, mercredi matin 20 janvier, après une cérémonie organisée sur la base militaire d’Andrews, dans le Maryland voisin, port d’attache de l’Air Force One. Il devait ensuite emprunter une dernière fois l’avion présidentiel, avant l’expiration de son mandat, à midi (18 heures heure française), pour se rendre en Floride, à Palm Beach, où il résidera désormais.

Une ultime liste de grâces présidentielles a été publiée mardi. Selon la Maison Blanche, 73 personnes y figurent, dont l’ancien conseiller du président sortant, Steve Bannon. Il avait été l’un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d’être poussé vers la sortie par le républicain. La grâce présidentielle annulerait les charges portées contre M. Bannon, 66 ans, s’il était condamné.

Parmi les dernières mesures annoncées mardi, figurent également un dispositif de protection temporaire contre les expulsions concernant les émigrés vénézuéliens présents illégalement aux Etats-Unis, ainsi que la déclassification de documents liés à l’enquête sur les ingérences prêtées à la Russie dans la campagne présidentielle de 2016, devenue une obsession de sa présidence.

Donald Trump a souvent usé de ce pouvoir discrétionnaire pour le bénéfice de personnes restées loyales en dépit d’aléas judiciaires. La présence de proches était particulièrement guettée mardi même si une auto-amnistie, dont la possibilité est âprement débattue entre juristes, semblait en revanche exclue.

Un dernier message à ses concitoyens

Le président sortant a formellement fait ses adieux en diffusant mardi en milieu d’après-midi un dernier message à ses concitoyens dans lequel il a longuement énuméré ses succès. Il l’a débuté en constatant l’arrivée « cette semaine » d’« une nouvelle administration ». « Nous prions pour qu’elle réussisse à assurer la sécurité et la prospérité de l’Amérique. Nous lui adressons nos meilleurs vœux et nous voulons également qu’elle ait de la chance, un mot très important », a assuré Donald Trump.

Cette allocution enregistrée a été dépourvue de la moindre digression et prononcée sur le ton des discours sur l’état de l’Union, de loin les plus solennels d’une présidence riche en dérapages verbaux. Donald Trump s’est cependant montré incapable de nommer son successeur, Joe Biden, qu’il ne devait d’ailleurs pas croiser avant son départ de la Maison Blanche, contrairement à la tradition et aux règles de la bienséance.

La porte de West Wing, où se trouve encore Donald Trump pour quelques heures, à la Maison Blanche à Washington, DC, le 19 janvier.

Dans son discours, le président sortant s’est également félicité d’avoir été le premier à ne pas avoir déclenché de guerre. Il n’a évoqué que succinctement les événements du 6 janvier, à l’origine d’un déploiement impressionnant de forces de l’ordre au cœur de la capitale fédérale, à la veille de la prestation de serment de son successeur démocrate.

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