Donald Trump contraint de changer à nouveau de ton sur le Covid-19 – Le Monde

Le président Donald Trump, en conférence de presse, le 21 juillet à la Maison Blanche.

Après des semaines de dénégations, Donald Trump s’est résigné à un nouveau revirement face à la pandémie de Covid-19. Lors de son premier briefing consacré à ce sujet depuis la fin du mois d’avril, mardi 21 juillet, le président des Etats-Unis a reconnu que la crise sanitaire « va sûrement, malheureusement, empirer avant de s’améliorer ». « Je n’aime pas dire ça mais c’est comme ça », a-t-il ajouté avec fatalisme.

La veille, le président des Etats-Unis avait changé une première fois de ton en invitant les Américains à porter un masque après des semaines d’ambiguïté, une partie de ses partisans dénonçant avec virulence la mesure comme attentatoire à leurs libertés. Le port du masque est recommandé par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), mais il n’est pas obligatoire.

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Revirement présidentiel

Donald Trump est revenu sur le sujet mardi, plaidant pour leur efficacité. Il s’était abstenu d’en porter un à l’occasion d’une rencontre avec des donateurs dans l’hôtel qui porte son nom à Washington, lundi soir. La seule note optimisme de son point de presse, empreint de gravité, a été fournie par les progrès jugés prometteurs accomplis, selon lui, en matière de vaccins et de traitements.

L’effondrement de la confiance que lui accordent ses concitoyens pour la gestion du virus, et ses conséquences pour l’instant dévastatrices sur ses intentions de vote dans la perspective de la présidentielle de novembre, ont pesé en faveur du revirement présidentiel. Les sondages ont eu manifestement plus de poids que la reprise des contaminations, à la mi-juin, comme celle des décès imputés à la maladie, quelques semaines plus tard. Plus de mille morts ont été recensés mardi, ce qui n’était pas arrivé depuis le 4 juin selon la comptabilité en temps réel du Washington Post. A ce rythme, les Etats-Unis devraient compter plus de 150 000 victimes du Covid-19 avant la fin du mois de juillet.

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Longtemps, le président des Etats-Unis a nié cette résurgence, curieusement mise sur le compte de tests jugés trop nombreux. Il s’est de même abstenu de rappeler à l’ordre les Etats les plus touchés, dont l’Arizona, le Texas, la Floride et la Californie, les trois premiers étant dirigés par des gouverneurs républicains qui s’étaient affranchis des conseils de son administration pour rouvrir graduellement les commerces après un confinement par ailleurs plus limité que dans d’autres Etats.

A tenu son point de presse

Dans une tribune publiée le 15 juin par le Wall Street Journal, le vice-président Mike Pence, responsable de la task force mise sur pied pour lutter contre la pandémie, avait jugé également, « exagérée », « la panique » entretenue, selon lui, par les médias à propos d’une « deuxième vague ». « Grâce au leadership du président Trump et au courage et à la compassion du peuple américain, notre système de santé publique est bien plus fort qu’il ne l’était il y a quatre mois, et nous gagnons le combat contre l’ennemi invisible », avait-il assuré.

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