Donald Rumsfeld, ancien secrétaire à la défense sous George W. Bush, est mort – Le Monde

Il avait été l’un des maîtres d’œuvre des guerres d’Afghanistan et d’Irak. Donald Rumsfeld, ancien « faucon » et chef du Pentagone sous la présidence de George W. Bush, est mort à 88 ans à Taos, dans l’Etat du Nouveau-Mexique (Etats-Unis), a annoncé, mercredi 30 juin, sa famille.

« Il restera peut-être dans l’histoire pour ses réalisations extraordinaires au cours de six décennies de service public, mais pour ceux qui le connaissaient le mieux et dont la vie en a été changée à jamais, nous nous souviendrons de son amour indéfectible pour sa femme Joyce, sa famille et ses amis, et de l’intégrité qu’il a apportée à une vie consacrée à son pays », ont écrit ses proches sur Twitter.

« Les Etats-Unis sont plus sûrs » grâce à Donald Rumsfeld, a salué l’ancien président George W. Bush, à son sujet. « Nous pleurons un fonctionnaire exemplaire, un homme très bon », a affirmé le 43e président.

Deux fois aux commandes du Pentagone

Champion de lutte, ancien pilote de l’aéronavale, il est élu à la Chambre des représentants en 1962 à l’âge de 30 ans, puis a été ambassadeur américain à l’OTAN (1973-1974), avant d’être secrétaire général de la Maison Blanche sous Gerald Ford (1974-1975) et candidat à l’investiture du Parti républicain pour l’élection présidentielle de 1988.

Surtout, Donald Rumsfeld a dirigé le Pentagone de 1975 à 1977, puis de 2001 à 2006. La première fois, il était le plus jeune secrétaire à la défense ; à son retour, en 2001, il était devenu le plus âgé à diriger le Pentagone.

Entre 2001 et 2006, il avait surtout conduit la guerre en Afghanistan à l’automne 2001, après les attentats du 11-Septembre, et avait été l’architecte de l’invasion de l’Irak en 2003. Le rapide renversement du régime des talibans en Afghanistan lui avait donné une forte stature au sein de l’administration Bush.

Mais sa réputation avait été ternie par l’enlisement de l’armée américaine en Irak et par la révélation du scandale d’Abou Ghraïb en avril 2004. Des photos de prisonniers irakiens torturés et humiliés par des militaires américains dans la prison bagdadie avaient provoqué une indignation mondiale.

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« Ces six ans, cela représente un certain temps. Cela me rappelle la déclaration de Winston Churchill : “J’ai profité grandement des critiques et à aucun moment je n’en ai manqué” », avait-il déclaré en 2006.

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Le Monde

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