Disparition de la joggeuse en Mayenne : que risque Lisa, qui a reconnu avoir menti aux enquêteurs ? – Midi Libre
“Dénonciation d’infraction imaginaire” : voilà ce qui est reproché à la jeune Lisa, portée disparue lundi 8 novembre et retrouvé le lendemain dans un snack non loin de là. La jeune fille a reconnu avoir menti aux enquêteurs. Elle va faire l’objet d’une procédure disciplinaire.
Il aura fallu une nouvelle audition pour découvrir la vérité dans cette affaire. Lisa P., portée disparue lundi 8 novembre avant d’être retrouvé le lendemain n’a jamais été enlevée. Elle a reconnu ce vendredi 12 novembre avoir menti aux enquêteurs, alors que plus de 200 gendarmes avaient été mobilisés pour la retrouver.
Au départ, la jeune fille de 17 ans affirmait avoir été enlevée par deux jeunes hommes qui l’auraient frappée. Elle avait également mentionné une camionnette verte, dans laquelle ces derniers l’auraient embarquée jusqu’à une maison d’où elle serait parvenue à s’enfuir, comme le précise le communiqué publié ce jour par le procureur de la République de Laval.
\ud83d\udd34 Affaire de la joggeuse : la jeune fille « a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s’être rendue à Sablé-sur-Sarthe à pied. » (procureur) pic.twitter.com/vtNNsGjpe1
— Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) November 12, 2021
Dans la nouvelle version qu’elle a donnée aux enquêteurs, Lisa a justifié ses blessures par une chute accidentelle. Elle a également indiqué avoir découpé son t-shirt avec une paire de ciseaux. Des mensonges qui pourraient lui coûter cher, étant donné la dépense de moyens mobilisés par les autorités.
De la simple amende à 6 mois de prison
Désormais prise en charge par ses parents, la jeune fille va tout de même faire l’objet d’une procédure disciplinaire pour “dénonciation d’infraction imaginaire”. Sur ce point, le Code Penal est clair :
Le fait de dénoncer mensongèrement à l’autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d’inutiles recherches est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
Pour l’heure, on ne sait toujours pas pourquoi Lisa P. a inventé cette histoire. Mais le parquet ne compte pas s’arrêter là et l’enquête se poursuit. Il s’agit désormais de “réunir les éléments relatifs à sa personnalité, susceptibles d’éclairer les raisons de son comportement pour l’heure inexpliqué”.
