Disparition de Delphine Jubillar : “un pervers narcissique”, une “personnalité très compliquée”, l’enquête met – LaDepeche.fr

l’essentiel Cédric Jubillar a été mis en examen le 18 juin pour homicide volontaire sur conjoint six mois après la disparition de son épouse Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines dans le Tarn. Et des éléments mettent au jour la personnalité de suspect, décrit comme “un homme pervers narcissique” par des proches de l’enquête. 

Après 48 heures de garde à vue, Cédric Jubillar a été mis en examen vendredi 18 juin pour homicide volontaire sur conjoint. Le mari de l’infirmière tarnaise, disparue il y a six mois, a accueilli les enquêteurs avec un sourire lors de son arrestation mercredi 16 juin. En garde à vue, il a continué de nier toute implication dans la disparition de sa femme. Mais l’investigation dresse un portrait différent du suspect. “La garde à vue a révélé une personnalité très compliquée, un homme pervers narcissique”, a confié un proche de l’enquête à nos confrères du Parisien

Vendredi, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari, a pointé du doigt lors d’une conférence de presse un discours “mensonger” de la part du mari de l’infirmière disparue. Alors qu’il déclarait ne pas être au courant de la relation extraconjugale de Delphine Jubillar, “Monsieur Jubillar confirme qu’il était parfaitement au courant que Delphine avait un amant”, a annoncé le procureur. 

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“Brutal, grossier, agressif”

“La séparation du couple était conflictuelle, émaillée de disputes. Cédric Jubillar avait des difficultés à l’accepter. Il tentait de reconquérir son épouse et pouvait se montrer agressif envers les enfants, surveillant sa femme, essayant de la géolocaliser. Un homme finalement très intrusif”, a exposé Dominique Alzeari, qui a décrit un homme “brutal, grossier, agressif”. 

Cédric Jubillar était donc apparemment au courant de l’infidélité de son épouse, et aurait même organisé une réelle surveillance de son épouse, installant une application de géolocalisation sur le téléphone de sa femme, à l’insu de celle-ci. Elle s’en serait finalement rendu compte.

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Autre élément prouvant que le mari de l’infirmière était au courant de la relation extraconjugale de son épouse, il avait vraisemblablement des photos de l’amant de celle-ci dans son téléphone. Les enquêteurs ont également révélé un sms troublant envoyé par Cédric Jubillar le lendemain de la disparition de Delphine. “J’ai grillé Delphine”, aurait-il dit par message à l’un de ses contacts.  

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“Tous les menteurs ne sont pas des meurtriers”

“Cédric Jubillar avait une très grande difficulté affective et matérielle à accepter cette séparation, il avait tenté de reconquérir son épouse, parfois avec des manières brutales, agressives et intrusives”, a insisté le procureur vendredi. 

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Des éléments qui ont conduit les enquêteurs à privilégier la thèse du meurtre, mais qui sont insuffisants selon Me Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric Jubillar. “D’un mobile, on ne peut pas faire une infraction ! Et pour qualifier le meurtre, au moment de l’acte, s’il y a eu un coup porté, il faut démontrer que c’était pour tuer. Il y a une incohérence avec la fin de la garde à vue”, a déclaré l’avocat du suspect à La Dépêche. “Tous les menteurs, même brutaux, ne sont pas des meurtriers”, a conclu Me Alary. 

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