DIRECT – Procès Lelandais : “Maëlys, tu étais mon rayon de soleil”, le témoignage poignant de sa mère Jennifer – France Bleu

L’essentiel à retenir

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  • Nordahl Lelandais est jugé devant le cour d’assises de l’Isère, à Grenoble, pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys De Araujo, mais aussi pour l’agression sexuelle de deux petites-cousines, mineures, et la détention d’images pédopornographiques.
  • Lundi matin, pour le 6e jour d’audience, la Cour a entendu les parents de Marie (le prénom a été modifié), l’une des petites-cousines âgée de six ans lors de l’agression. Ses parents ont témoigné de leur colère face à l’accusé. Ils ont aussi dit le choc profond et leur surprise quand ils ont appris les faits. Que ce soit pour Maëlys, leur fille ou leur nièce, “aucun signe n’aurait pu nous alerter”, on le prenait pour un “mec normal, bienveillant” alors que “c’est un monstre”.
  • Sous le feu des questions des parties civiles, Nordahl Lelandais a reconnu des penchants pédocriminels devant le Cour, sans pour autant pouvoir les expliquer. Il a aussi répété qu’il n’avait pas agressé sexuellement Maëlys.
  • Cet après-midi, le père, la mère et la grande sœur de Maëlys sont entendus par la Cour. 
  • Sa maman, Jennifer De Araujo, a d’abord lu une lettre à sa fille, “son rayon de soleil”. Puis elle a répété que Maëlys ne serait jamais montée de son plein gré dans la voiture de l’accusé et qu’il avait lâchement attendu six mois pour dire où se trouvait son corps pour “cacher tout le mal qu’il a fait à ma fille”. Pendant son témoignage, de nombreux pleurs ont été entendus dans la salle d’audience, bouleversée.

16h33. La vie d’après. Joachim raconte sa vie brisée depuis, sa séparation d’avec sa femme “tous les bons souvenirs nous entraînaient dans le mal être. J’ai perdu mon travail. Je suis aujourd’hui en invalidité à 40 %. Cela a brisé nos vies mais aussi toutes celles des gens qu’on connaissait, nos proches. On a dû vendre notre maison, tout nous rappelait Maëlys.”

16h28. Une vidéo du mariage et Maëlys qui sourit, rayonnante. Le père de Maëlys a apporté une vidéo du mariage. Au son de “I got a feeling” des Black Eyes Peas, on voit Maëlys tout sourire, dans sa robe blanche. Autour d’elle, les gens dansent. Terribles images. Joachim De Araujo, qui a énormément maigri, raconte : “La dernière fois que j’ai vu ma fille, elle voulait que je la prenne sur mes épaules, mais j’étais fatigué. Elle est repartie. Si j’avais su, je l’aurais gardée.”

“La dernière fois que j’ai vu ma fille, elle voulait que je la prenne sur mes épaules, mais j’étais fatigué. Elle est repartie. Si j’avais su, je l’aurais gardée.” – Joachim De Araujo

16h24. Pour son père, Maëlys s’est défendue quand elle a été enlevée. “Maëlys, mon ange, mon guerrier de lumière, je me souviens de t’avoir dit un jour de te méfier des personnes. J’avais toujours dit à Maëlys que, si on lui faisait du mal, elle devait se défendre. Quand j’ai su qu’il avait des griffures sur les bras, j’ai su qu’elle m’avait écouté.”

16h22. C’est un homme brisé qui est à la barre. Joachim De Araujo demande d’abord que le grand portrait peint de sa fille soit tourné vers lui pour qu’il s’adresse aux jurés et à elle. “Je suis un papa perdu en mer” dit-il d’emblée, “porté par les vagues, sans destination, qui tente de sortir la tête de l’eau, mais à chaque fois je replonge. Privé de toi, de ta sœur qui s’éloigne de moi, ma séparation d’avec ta maman. J’essaie de trouver la lumière.”

16h06. La maman de Maëlys retourne s’asseoir. Le père de Maëlys, Joachim De Araujo est appelé à la barre.

16h04. Nordahl Lelandais est invité à se lever et questionné sur le soir des faits, notamment quand, en revenant à la salle des fêtes, il a dit à Jennifer De Araujo qu’il ne savait pas où était sa fille. “Je ne savais pas quoi dire” répond-il laconiquement. La présidente interroge encore l’accusé, mais il ne répond pas. Il hoche la tête, sans pouvoir prononcer un mot. Il se baisse pour se moucher.

15h58. Une chanson et un diaporama de Maëlys. La maman de Jennifer a demandé que soit diffusé une vidéo à l’audience : sur une musique de Vitaa et Slimane [qui avaient sorti une chanson en mémoire de Maëlys NDLR], on voit des photos de la fillette en train de sourire, de tirer la langue, de faire des selfies ou des cœurs avec ses doigts. De nombreux sanglots secouent la salle d’audience. 

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15h51. La question de la préméditation ? L’assassinat n’a pas été retenu contre Nordahl Lelandais, il est donc jugé pour meurtre et enlèvement, mais selon la maman de Maëlys “tout était prémédité. Il s’est fait inviter au mariage très peu de jours avant, il avait une arrière pensée. Ça a été ma fille parce qu’elle aimait les chiens, ça aurait pu être une autre”.

15h40. Une médiatisation extrême. “J’ai souffert de la médiatisation extrême de l’affaire. Par exemple, pour la fracture de la mâchoire de Maëlys, je l’ai appris dans la presse. Quand on a retrouvé son corps, des journalistes sont rentrés dans notre cour. On a lâché les chiens.” Elle rajoute aussi que c’est un manque de respect, de son point de vue, de mettre toujours des photos de l’accusé à côté de celle de sa fille.

15h33. Sa grande sœur Colleen, mon “pilier”. Jennifer De Araujo parle encore de sa fille, ou plutôt ses filles, à la barre. Colleen, la grande, si proche de Maëlys. Colleen “très forte” qui la soutient. “Heureusement qu’elle est là. J’ai toujours peur qu’il lui arrive quelque chose. Je ne pourrais pas survivre. Elle aussi c’est une grande dame, une combattante.”

15h22. Il a voulu cacher tout le mal qu’il a fait à ma fille. Jennifer raconte qu’elle soupçonne très vite “l’autre”, dès le 28 août [le lendemain de la disparition NDLR]. “Ne pas savoir est insupportable, on imagine plein de scénarios. Mais on a dû attendre encore six longs mois. Je pense que c’était pour cacher tout le mal qu’il a fait à ma fille. C’est un lâche ! S’il avait dit la vérité en novembre 2017, on aurait pu récupérer le corps de ma fille et l’autopsie n’aurait pas été la même”. Pendant tout le temps où elle parle Nordahl Lelandais, assis dans son box, garde les yeux baissés.

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15h13. La vie après Maëlys. La présidente l’interroge sur sa vie après Maëlys. “On s’est séparés avec son papa. On a vendu la maison, je la voyais partout. Il a foutu en l’air toute notre famille. On était un clan, tout s’est brisé. Du jour au lendemain, à cause de lui. Colleen, ma grande fille, m’en a voulu que je parte. Cela a été dur au début. Aujourd’hui, elle me soutient. Non, je n’ai pas peur de lui, je n’appréhendais pas le procès. Mais c’est dur d’écouter ses mensonges.”

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15h06. Maëlys est-elle montée de son plein gré dans la voiture ? Jamais dit sa maman. La présidente demande à Jennifer De Araujo si Maëlys a pu monter d’elle même dans la voiture. La réponse fuse, immédiate : “Jamais ! Je suis certaine qu’elle n’est pas montée de son plein gré dans sa voiture. On lui avait appris à se méfier. Ma fille était très réservée, et puis des chiens, elle en avait trois à la maison.”

14h55. Jennifer se tourne ensuite vers les jurés et leur parle “À vous, les jurés, je m’en remets à vous. Que votre décision me permette d’avoir foi en l’humanité. Mon poussin, j’espère qu’on se retrouvera dans un monde meilleur” termine-t-elle.

14h50. Elle se tourne vers l’accusé et sa famille et s’adresse directement à Nordahl Lelandais “Ma fille, mon héroïne vous a mis en prison pour que vous arrêtiez de tuer.” Il baisse la tête. “Votre mère dit qu’elle n’a plus le droit de vivre, car elle est votre mère, mais moi, je ne reverrai jamais ma fille.”

Jennifer De Araujo, en 2018, un an après la disparition de Maëlys, lors d'une marche au Pont-de-Beauvoisin en mémoire de sa fille.
Jennifer De Araujo, en 2018, un an après la disparition de Maëlys, lors d’une marche au Pont-de-Beauvoisin en mémoire de sa fille. © Maxppp Jean-François Souchet

“Maëlys, tu étais mon rayon de soleil. Tu allais avoir neuf ans. Tu avais toute la vie devant toi, mais ce monstre en a décidé autrement” – Jennifer, sa maman

14h46. “Tu es mon rayon de soleil”. Jennifer De Araujo s’est avancée à la barre, elle parle. “Maëlys, tu étais mon rayon de soleil. Tu allais avoir neuf ans. Tu avais toute la vie devant toi. J’aurais tellement voulu que ce soit moi à ta place, mais ce monstre en a décidé autrement. Si j’avais su que c’était la dernière fois que je te serrais dans mes bras à ce mariage, je ne t’aurais jamais lâchée. La vie est tellement injuste […] Je suis fière d’avoir été ta maman pendant les neuf années de ta trop courte vie”. Très digne, la voix posée, elle lit une lettre écrite à sa fille. “Je n’ai pas su te protéger des méchants, et je me sens coupable de ne pas t’avoir plus surveillée ce jour là. Cette culpabilité sera ancrée en moi jusqu’à la fin de mes jours”.

14h34. L’audience va reprendre au palais de justice de Grenoble. La famille de Maëlys vient de rentrer dans la salle. La mère de Maëlys a demandé l’autorisation de placer un grand portrait peint de sa fille devant la Cour et une photo de l’enfant tournée vers le box de l’accusé.

À la mi-journée, ce qu’il faut retenir du témoignage des parents de la deuxième petite-cousine agressée sexuellement par Nordahl Lelandais 

14h00. “C’est important qu’il reconnaisse cette pédophilie, car ce sont des actes pédocriminels qui lui sont reprochés” a déclaré Maître Crespin à la suspension d’audience.

13h25. L’audience est suspendue, elle reprendra à 14h30.

13h22. L’avocat de Nordahl Lelandais, Maître Alain Jakubowicz, est arrivé pour interroger son client : _”Un mot a été lâché ce matin, c’est le mot pédophilie. Ces actes sont des actes de pédophili_e et il faut que tu l’assumes” dit-il en tutoyant son client, comme il le fait depuis le procès du meurtre d’Arthur Noyer.

“Ces actes sont ceux d’un pédophile, il faut que tu l’assumes” – Me Alain Jakubowicz, l’avocat de Nordahl Lelandais

13h15. “Il ne m’est rien arrivé quand j’étais petit”. Maitre Crespin, avocat de “L’enfant bleu” et de “La voix de l’enfant” : “Les agresseurs reproduisent toujours ce qu’ils ont subi enfant. Avez-vous subi des agressions au collège, à l’armée ?” L’accusé, très sûr de lui : “Non, pas du tout. C’est la réalité.”

12h58. Pressé de questions par les avocats des parties civiles et notamment de Maître Crespin, avocat d’association d’enfants victimes, Nordahl Lelandais reconnaît clairement avoir des tendances pédophiles.

12h52. “Pourquoi pas ?” Maître Rémond, avocate des petites-cousines : “Vous avez agressé une fois, deux fois, pourquoi pas trois fois avec Maëlys? Pourquoi s’arrêter ?” L’accusé, dans la provocation : “Pourquoi pas?” L’avocate : “Pourquoi commencer ?” L’accusé ne répond pas.

12h50. “Ces vidéos sont horribles”. Maître Rémond demande à Lelandais pourquoi il n’a pas regardé les deux vidéos [de l’agression sexuelle de la petite Marie NDLR] quand elles ont été diffusées un peu plus tôt dans la journée. “Parce qu’elles sont horribles” répond l’accusé.

12h40. Christiane Lelandais, à nouveau à la barre pour défendre son fils. La mère de Nordahl Lelandais soutient en tous points la version de son fils. Elle se remémore cette soirée, l’horaire très tardif, le pull envoyé chercher. “Ce n’est pas ce que vous dites dans les écoutes”, remarque la présidente. L’avocate des parents, Maître Rémond, lui demande si sa nièce et son mari mentent ? “Ils ne sont pas dans le timing. Mais pour moi, cela s’est passé comme çà” répond Christiane Lelandais. 

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12h27. L’audience reprend avec l’audition de Christiane Lelandais, la mère de l’accusé. Elle doit témoigner de cette soirée du 19 août 2017, chez elle, lorsque la petite fille a été agressée. “On est restés tard sur la terrasse et c’est moi qui ai dit à Nordahl d’aller chercher une veste pour sa cousine qui avait froid.” Elle contredit donc le témoignage de la jeune femme entendue ce matin.

12h09. L’audience est suspendue 15 minutes.

“Je le redis, je n’ai pas eu d’envie sexuelle pour Maëlys”

12h01. “Je n’ai pas eu d’envie sexuelle pour Maëlys”. Les questions tournent toutes autour de son attirance sexuelle pour les jeunes filles, mais, comme la semaine dernière, l’accusé nie toute agression sexuelle, assure qu’il “a fait un travail sur lui-même” et qu’il ne “le referait pas”, que c’est parce que les fillettes étaient endormies qu’il a osé les toucher . Pourtant “Maëlys ne dormait pas quand était seule en voiture avec vous” remarque la présidente. L’accusé maintient : “On va en venir aux faits dans la semaine, mais je n’ai pas eu d’envie sexuelle pour Maëlys.”

11h52. Des images stockées et classées pédopornographiques par Interpol. La présidente demande que l’on projette des images pédopornographiques retrouvées dans les fichiers de l’accusé, qu’il n’a pas prises mais qu’il a stockées. “Oh, non !” entend-on dans la salle. L’accusé s’énerve. La présidente demande qu’on ne commente pas. L’une d’elle est celle d’une une petite fille presque nue, une image classée par Interpol comme pédopornographique. Nordahl Lelandais réagit “Pour moi, c’était pas une petite fille mais une adolescente”.

11h40. Des comptes Instagram de très jeunes filles. L’un des enjeux de le première semaine d’audience, pour les parties civiles, était de démonter les penchants pédophiles de l’accusé. Visiblement la présidente de la Cour se pose les mêmes questions : “Vous êtes abonné à 41 comptes sur Instagram dont certains où l’on voit de très jeunes filles faire de la danse, de la gym. Pourquoi ?” L’accusé : “Pourquoi ? J’en sais rien, c’est trois comptes sur 41” répond-il, comme agacé, par les questions de la présidente.

11h26. Une attirance “pour le sexe, pas pour les enfants”. Quand la présidente demande à Nordahl Lelandais pourquoi il a commis ces actes ? “De la lâcheté… De voir l’enfant endormie, je commets cet acte.” La présidente : “Tous les interdits, tous les tabous sont levés, ça ne vous pose pas de difficultés ?” Lui : “Si j’ai commis cet acte, c’est qu’il y avait de l’attirance, mais c’était pour le sexe, pas pour les enfants”. Murmure de désapprobations dans la salle, qui s’amplifient quand il affirme que, si on ne lui avait pas demandé une veste, l’agression n’aurait probablement pas eu lieu.

L’attirance de l’accusé pour les très jeunes filles au cœur des débats 

11h15. Combien de drogue, combien d’alcool ? Le flou est le même sur la consommation de cocaïne ou d’alcool. La présidente : “Et ce soir-là ? Alcool, drogue ?” L’accusé : “J’ai pris de la cocaïne une fois, dans ma voiture, en sortant du restaurant. J’ai bu du rhum que j’arrange moi-même.” La présidente : “Dans la procédure, vous dites plusieurs prises de drogue ?” Il répond “De toutes façons, j’en prenais tout le temps de la cocaïne !”

11h10. Contradictions sur les lieux et circonstances de l’agression. La Cour visionne la maison de Domessin, celle des parents de l’accusé, pour comprendre la configuration des lieux le soir de l’agression sexuelle. Ça ne colle pas avec les déclarations de Lelandais. Ni sur les lieux ni sur l’horaire (2 heures du matin), en contradiction totale avec les témoignages des parents de la fillette (qui disent être couchés depuis longtemps), ni même sur le vêtement dont l’accusé affirme ne pas se souvenir de la couleur.

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10h58. Et toujours le silence de l’accusé face aux questions. La Cour interroge Nordahl Lelandais, les parties civiles sont revenues pour l’interrogatoire. On découvre que l’accusé a filmé la gamine avec un téléphone, puis a transféré la vidéo dans les cinq minutes qui suivent sur un autre téléphone où il stockait d’autres vidéos pornographiques. La présidente de la Cour, Valérie Blain, pose des questions précises à l’accusé et les répète quand elle n’obtient pas de réponse. Mais Nordahl Lelandais -quand il répond- se contente d’un “je ne sais pas”.

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10h51. C’est au tour de l’avocat général, Jacques Dallest, de prendre la parole. La Cour prévient que la vidéo de l’agression de la fillette va être diffusée. La majorité des parties civiles quittent la salle. Les vidéos sont diffusées, images difficiles à soutenir. Nordahl Lelandais garde la tête baissée tout le long de la diffusion.

“Qu’il dise la vérité pour tous les parents présents. Mais de toutes façons, tant qu’il n’y a pas de preuves, il s’en fout” – La cousine de Nordahl Lelandais, dont il a agressé la fille

10h37. Dire la vérité “pour tous les parents de cette salle”. La maman continue, en étouffant ses larmes, raconte son regret de ne pas avoir su protéger sa fille, à quel point celle-ci est traumatisée, renfermée. Âgée de dix ans aujourd’hui, elle refuse totalement de parler de l’affaire. Ses parents ne savent pas si elle se souvient de quelque chose, si elle s’est réveillée. Sur la vidéo, il semble que non, mais le doute les obsède et les images la hante, elle, sa maman. Elle poursuit “Je suis ici pour savoir pourquoi il a fait ça. Qu’il dise la vérité. Dis la vérité pour tous les parents présents !”, lance la mère de Marie à Nordahl Lelandais, avant d’ajouter : “Mais, de toutes manières, il s’en fout ! Pour nous, il a été obligé d’avouer car il y avait le film et il n’avait pas le choix. Sinon, on n’aurait jamais rien su.” 

10h32. Le préféré de sa mère. Pour sa cousine, Nordahl Lelandais “avait tout”, il était “le préféré de sa mère”, voulait “toujours avoir raison”. On sent une immense colère chez elle. Elle dit ne pas comprendre sa tante et sa cousine, qui continuent de lui rendre visite en prison. “On ne peut pas aimer un monstre. Y en a qui renient leur famille pour moins que ça !” s’indigne-t-elle encore. Elle les accuse même d’avoir caché certaines informations “La mère de NL décide en septembre 2017 de faire du tri dans ses draps et on n’a jamais retrouvé le drap dans lequel ma fille avait dormi cette nuit-là. Alors qu’elle avait ce drap depuis des années !!” détaille-t-elle. 

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10h03. Un monstre dans notre famille. La mère de la petite-cousine témoigne à son tour. “Quand on apprend l’affaire, on se dit que c’était pas possible qu’on ait pu vivre avec un monstre”. Elle raconte l’enfance partagée, la sidération aussi. “L’accusé est mon cousin germain. On a passé notre enfance ensemble, on est allés en colo ensemble. On est 36 cousins-cousines. On est les derniers, on faisait des cousinades. Nos mères étaient proches.” Au début de la disparition de Maëlys, elle a même pris farouchement sa défense devant les gendarmes, parlait d’un “type bienveillant”.

Le père de la petite Marie (son prénom a été modifié) a témoigné de "l'enfer" que Nordahl Lelandais leur a fait vivre, il a demandé à ce que son visage ne soit pas identifiable, même en dessin.
Le père de la petite Marie (son prénom a été modifié) a témoigné de “l’enfer” que Nordahl Lelandais leur a fait vivre, il a demandé à ce que son visage ne soit pas identifiable, même en dessin. © Radio FranceValentin Pasquier

“Au début de l’affaire, on pensait à une erreur judiciaire. Quand il a avoué, c’était atroce” – Le papa d’une des petites-filles agressée sexuellement

9h45. La vie saccagée. “Au début de l’affaire” poursuit le papa, “on pensait à une erreur judiciaire. Quand il a avoué, c’était atroce. Quand les gendarmes nous ont convoqués et qu’ils nous ont dit qu’ils avaient une vidéo de notre fille, c’était l’enfer.” Il étouffe un sanglot. Puis il reprend pour raconter ses difficultés avec sa compagne depuis, sa fille qui s’est totalement renfermée, son incapacité à faire à nouveau confiance à qui que ce soit, leur vie familiale qui a implosé.

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9h32. Le soir du 20 août 2017. Une semaine avant la mort de Maëlys, le papa de la petite-cousine se souvient de la dernière soirée passée avec l’accusé, ils sont sortis manger une “fondue savoyarde” en famille, puis ont “pris un dernier verre chez sa mère, on a parlé de tout et de rien et on est allés se coucher”. Il ajoute, “il est descendu en caleçon pour nous dire au revoir et on est partis.” La question se pose de savoir quand l’accusé a tourné la vidéo de l’agression sexuelle de la deuxième petite-cousine. Lui prétend l’avoir fait en allant chercher un vêtement dans la maison. La fillette était alors seule dans la chambre. Le témoin dit que c’est faux. 

9h05. Le cousin “beau gosse, sympa, propre sur lui”. L’audience reprend : à la barre, le père de l’une des deux petites-cousines que Nordahl Lelandais a reconnu avoir agressée sexuellement. Très ému, il dit être là “pour savoir ce qui s’est passé et pourquoi. […] Je pensais que c’était une personne normale. Ma femme et son frère jumeau appréciaient beaucoup leur cousin germain. Pour moi, c’était le beau gosse, propre sur lui, sympa. Il était super détendu.” Il raconte le soir où sa fille de six ans a été sexuellement agressée par Nordahl Lelandais, c’était lors d’un séjour en Savoie, chez la famille Lelandais, une semaine avant la mort de Maëlys : “On était venus en vacances chez la mère de l’accusé pour visiter la région, avec ma femme et mes trois filles. On ne le voyait pas la journée, il dormait. Le soir, on prenait l’apéro. Lui, il sortait la nuit.”

Une journée éprouvante en perspective

8h57. La mère de Maëlys est arrivée au tribunal de Grenoble. Comme chaque jour depuis le début du procès, elle tient un portait de sa fille dans ses mains.

Il y a encore beaucoup de public, ce lundi matin, qui attend de pouvoir assister au procès de Nordahl Lelandais à Grenoble.
Il y a encore beaucoup de public, ce lundi matin, qui attend de pouvoir assister au procès de Nordahl Lelandais à Grenoble. © Radio FranceVéronique Pueyo

8h50. Une journée éprouvante. Pour entamer cette deuxième semaine de procès, la journée s’annonce chargée en émotion avec, ce lundi après-midi, les témoignages des membres de la famille de Maëlys. Sa mère Jennifer, son père Joachim ou encore sa sœur Colleen (bientôt 17 ans) vont se succéder à la barre. Avant cela, la cour d’assises de l’Isère va se pencher ce matin sur la deuxième agression sexuelle reconnue par Nordahl Lelandais sur une petite-cousine. Il a été confondu par une vidéo retrouvée dans son téléphone portable. Ces faits sont survenus une semaine avant la dramatique soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin et alimentent la thèse du penchant pédophile de l’ancien militaire. Vendredi dernier, Nordahl Lelandais s’est déjà expliqué sur la première agression sexuelle pour laquelle il est jugé, sans vraiment convaincre.

8h45. Pourtant, la semaine dernière, trois jours entiers ont été consacrés à la personnalité de Nordahl Lelandais. Une durée exceptionnelle, mais qui n’a pas permis de comprendre pourquoi il avait tué la fillette de huit ans et demi, ce soir d’août 2017, ni pourquoi il avait agressé sexuellement deux petites-cousines, dont l’une était même sa filleule. Refusant obstinément de laisser entrer les jurés, ou même son propre avocat, dans sa tête, l’accusé n’a jamais su ou voulu expliquer ses crimes. “Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, peut-être les experts psychiatres le pourront-ils” a-t-il esquivé.

8h30. Bonjour et bienvenue dans ce direct. Nous allons suivre ensemble cette sixième journée d’audience consacrée au procès Lelandais devant la cour d’assises de l’Isère à Grenoble. Ce lundi, les débats s’ouvrent à 9 heures.

Les grandes dates de l’affaire Maëlys

Les grandes dates de l'affaire Maëlys
Les grandes dates de l’affaire Maëlys © Visactu

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