DIRECT. Procès des attentats du 13 Novembre : Salah Abdeslam est présent dans le box des accusés – Le Parisien

L’essentiel

  • LAvec plus de trente minutes de retard, l’audience a démarré ce mercredi vers une 13h15. Elle devrait durer 9 mois. Pour le moment, le planning prévoit un délibéré pour les 24 et 25 mai.
  • Ils sont des combattants venus de Syrie, des logisticiens, des chauffeurs… Treize hommes comparaissent au côté de Salah Abdeslam, unique survivant des commandos du 13 novembre. Six complices présumés sont jugés par défaut.
  • Environ 1800 parties civiles et plus de 330 avocats sont attendus. Une petite partie pourra accéder à l’immense salle d’audience construite spécialement pour l’occasion dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Paris.

Suivez en direct cette première journée d’audience

13h38. Les accusés déclinent leurs identités à la cour.

13h22. « Je tiens à témoigner qu’il n’y a pas de divinité à part Allah ». Salah Abdeslam se place devant le micro. « Mohamed est son serviteur », répond-t-il quand on lui demande de se présenter. Les cheveux tirés, gominés en arrière, il fixe le sol : « Je m’appelle Abdeslam Salah. Le nom de mon père et de mon mère n’ont rien à voir ici. J’ai délaissé ma profession pour devenir un combattant de l’Etat islamique ».

13h19. Le président fait prêter serment aux interprètes qui assisteront certains des accusés.

13h17. « L’audience criminelle est ouverte, veuillez vous asseoir ». L’audience est ouverte. Avec plus de trente minutes de retard sur le planning, la cour pénètre dans la salle d’audience. En robes rouges, Jean-Louis Périès et ses assesseurs viennent de prendre place. Les trois avocats généraux étaient déjà présents : Camille Hennetier, Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris. Le public et les accusés se lèvent.

13h10. Les accusés ont été assis pas ordre alphabétique. Salah Abdeslam se trouve donc tout au fond du box, au premier rang.

13h03. « Tellement fou ». Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris et rescapé du Bataclan. L’homme présente un visage grave : « Je me laisse trimballer par le courant. C’est tellement énorme, tellement fou. » Il ajoute : « Tu vois bien comment il est difficile d’avoir ta place individuellement ».

12h52. L’ouverture de l’audience a déjà plus de vingt minutes de retard. Dans la salle, l’atmosphère de ruche commence à s’apaiser. Dans le box, les gendarmes sont toujours debout derrière les accusés.

12h48. « Bon, on va rentrer dans le vif de cette horreur », souffle un avocat, un peu résigné, qui prend place dans la salle d’audience.

12h39. Difficile de différencier les accusés qui sont masqués. Mais l’on peut reconnaître, Salah Abdeslam qui apparaît dans le box en t-shirt noir. Cheveux noirs sur la nuque, barbe cachée par un large masque. Il échange avec son avocate.

12h17. « Mon fils a été victime d’actes de tortures et de barbarie ». Patrick Denuit, 70 ans, père d’Alban, 34 ans, prof d’arts plastiques mort au Bataclan alors qu’il fêtait son doctorat : « Je me suis reconstruit seul, mais les images ont été très difficiles à regarder ». Il attend du procès « que Salah Abdeslam dise la vérité, ce qu’il a fait réellement ». Il considère que « (son) fils a été victime d’actes de tortures et de barbarie ». « J’attends qu’on me réponde sur ce point. (…) si je pouvais dire ce que je pense de lui (Abdeslam)… mais on est en République et je reconnais les lois de la République. Je le prendrai à partie oralement », promet-il, lui qui s’est constitué partie civile mais sans avocat. Il se défendra seul.

12h15. Les accusés entrent dans le box. Ils sont quatorze à être jugés. Trois comparaissent libres : Hamza Attou, Ali Oulkadi, et Abdellah Chouaa. Menottés et en chemises, les hommes sont encadrés par une vingtaine de policiers.

12h09. « Est-ce qu’on est prêt? Non!» Gérard Chemla, avocat de 140 parties civiles, qui les représentera avec deux collaborateurs. L’avocat dit se sentir « un peu comme un étudiant qui a bossé à fond avant de passer un oral… (…) On va basculer dans autre chose: dans le procès, dans l’action. Ca va être un marathon. On va respirer lentement, prendre nos marques. Je compare souvent le procès à des obsèques: il y a un rituel dans la réponse de la justice. Ce rituel doit aller à son terme. Il est important qu’on réponde à l’horreur par la justice.

12h02. Les accusés parleront-ils ? C’est la question qui taraude les avocats et les familles de victimes ce mercredi matin. Me Olivier Morice, en partie civile, estime que « les actes criminels reprochés sont monstrueux ». Mais, tempère-t-il, « les êtres qui les ont commis sont des hommes. Il leur appartient d’expliquer ces actes monstrueux. Sils refusent ils resteront enfermés dans leur lâcheté. »

11h58. «J’ai hâte que ce procès tant attendu débute même si on sent la pression monter au fur et à mesure». Me Alexia Gavini, avocate de Grégory Reibenberg, le patron de la Belle équipe (20 morts). « Les consignes de sécurité créent une ambiance extrêmement particulière, un peu pesante. En tant qu’avocats, nous ne sommes pas habitués à franchir des portiques de sécurité. Mais l’enjeu est là, c’est assez compréhensible. J’ai hâte que ce procès tant attendu débute même si on sent la pression monter au fur et à mesure.

11h49. « Si les accusés sont condamnés, nous souhaitons qu’ils le soient à la hauteur de leurs crimes ». Me Olivier Morice, dans la salle des pas perdus. Il représente 35 familles. « Nous sommes extrêmement concentrés sur ce début de ce procès qui va durer neuf mois. Nos clients ont des comportements très différents: certains souhaitent assister à l’audience, d’autres pas. Nous sommes en tous cas très attachés à faire valoir leurs droits. Si les accusés sont condamnés, nous souhaitons qu’ils le soient à la hauteur de leurs crimes. Nous voulons aussi œuvrer à la sérénité des débats, dans le respect de la parole de chacun.

11h43. Entrée dans la salle d’audience principale. Les premiers avocats de la défense et des parties civiles s’installent sur les bancs, enfilent leurs robes.

11h32. Tous les accusés détenus sont arrivés au palais de justice, nous confirme la Chancellerie. Tous ont été transférés dans des prisons franciliennes cet été et seront amenés chaque jour en véhicule blindé de leur cellule vers le palais. Ils seront escortés par le GIGN, la police et les Eris, des équipes d’intervention de l’administration pénitentiaire.

11h31. « J’ai accepté de défendre un homme et je ressens la même appréhension qu’avant chaque procès». Me Christian Saint-Palais, l’un des avocats de l’accusé Yassine Atar, patiente devant la salle. « Quand on voit les mesures de sécurité, la foule, on prend la mesure de l’attente suscitée par ce procès. Mais en tant qu’avocats de la défense, nous devons garder le cap et ne pas nous laisser happer par cet environnement. J’ai accepté de défendre un homme et je ressens la même appréhension qu’avant chaque procès. Bien entendu les circonstances sont particulières en raison des souffrances que les faits ont engendré. Le principal défi est que l’émotion n’emporte pas tout et que nous puissions conserver le caractère équitable du procès. Mais les cours d’assises spécialement composée ont su montré par le passé qu’elles savaient relever ce défi.»

11h23. Un important dispositif de sécurité. Les visiteurs doivent montrer patte blanche à chaque coin de couloir, dans le cadre d’un dispositif très sécurisé. Pour atteindre l’une des dix salles de retransmission, il faut déambuler dans les coursives du Palais de Justice en suivant un itinéraire bien précis.

11h10. Entrée des parties civiles au compte goutte. Peu à peu, une poignée de parties civiles entre dans l’enceinte du Palais de Justice. Des tours de cou leur sont donnés. En rouge, ceux qui ne souhaitent pas être interviewés par des journalistes. En vert, ceux qui n’y sont pas opposés. Environ 1800 personnes pourront être accueillies au sein de la cour d’appel.

11h04. Foule de journalistes. 141 médias sont accrédités pour cette audience, dont 58 médias étrangers. Dans les coursives en marbre du Palais de Justice, les reporters d’images sont amassés derrière des cordeaux rouges.

10h50. Devant l’immense salle d’audience. Elle a été construite pour l’occasion, dans la salle des pas perdus du Palais de justice. Elle va pouvoir accueillir jusqu’à 550 personnes.

10h27. Une menace terroriste élevée. C’est ce qu’a indiqué ce mercredi matin sur France Inter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Evidemment, dans des moments comme les procès des attentats, la menace est encore plus élevée », a-t-il expliqué, ajoutant que près d’un millier de policiers seront mobilisés pendant les neuf mois du procès.

10h20. Neuf mois pour juger la terreur. « Les débats sont ouverts. » Il devrait être 12h30 toute à l’heure quand Jean-Louis Périès, le président de la cour d’assises spécialement composée, prononcera ces mots, marquant le coup d’envoi pour près de neuf mois du gigantesque procès des attentats du 13 novembre 2015. Six ans après les attaques, il s’agira de la plus grande audience criminelle jamais organisée dans l’Hexagone va débuter. Pour en saisir tous les enjeux, le papier à lire est ici.

10h05. Une couverture médiatique XXL. 141 médias, dont 58 étrangers, ont été accrédités pour suivre les neuf mois d’auditions au Palais de justice de Paris. Alors que l’audience débute à 12h30, de très nombreux journalistes sont déjà présents sur place. Ici, une photo prise devant l’entrée presse.

Devant le Palais de justice de Paris, ici la queue de journalistes au niveau de l'entrée presse.
Devant le Palais de justice de Paris, ici la queue de journalistes au niveau de l’entrée presse.

9h55. 14 accusés dans le box. Un seul membre des commandos de la nuit du 13 Novembre – Salah Abdeslam – sera dans le box des accusés, les neuf autres sont décédés. À ses côtés, comparaîtront treize complices présumés, actifs dans la préparation de la nuit sanglante. Six autres, absents, seront jugés par défaut.

Les accusés du procès du 13 Novembre, de gauche à droite : Sofien Ayari, Ali Oulkadi, Mohamed Amri, Hamza Attou, Mohamed Abrini, Mohamed Bakkali, Osama Krayem, Salah Abdeslam, Farid Kharkhach, Ali El Haddad Asufi, Abdellah Chouaa, Yassine Atar, Adel Haddadi, Muhammad Usman, Oussama Atar, Ahmed Dahmani, Ahmad Alkhald, Jean-Michel et Fabien. Crédits : Ministère de la Justice, DR, AFP
Les accusés du procès du 13 Novembre, de gauche à droite : Sofien Ayari, Ali Oulkadi, Mohamed Amri, Hamza Attou, Mohamed Abrini, Mohamed Bakkali, Osama Krayem, Salah Abdeslam, Farid Kharkhach, Ali El Haddad Asufi, Abdellah Chouaa, Yassine Atar, Adel Haddadi, Muhammad Usman, Oussama Atar, Ahmed Dahmani, Ahmad Alkhald, Jean-Michel et Fabien. Crédits : Ministère de la Justice, DR, AFP

9h35. Qui est l’avocate qui défendra Salah Abdeslam ? Inconnue du grand public, cette brillante pénaliste de 31 ans a été désignée par l’accusé lui-même. Un défi qu’elle a accepté de relever avec détermination et humilité. « Elle ne se laissera pas déstabiliser » : qui est Olivia Ronen, l’avocate qui a choisi de défendre Salah Abdeslam ?

9h15. Salah Abdeslam a quitté sa prison. Le seul membre encore en vie des commandos du 13 Novembre a été extrait de sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis ce mercredi matin. Il est escorté vers le palais de Justice de Paris alors que le procès s’ouvre ce midi.

9h00. Bonjour et bienvenue sur ce direct. Vous pourrez suivre ici la première journée d’audience de ce procès historique, avec l’ensemble de nos reporters présents au tribunal de grande instance de Paris.

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