DIRECT. Guerre en Ukraine : Otan, G7, G20, ONU… «Ça ne fonctionne pas», juge Sarkozy – Le Parisien

Le département du Nord annonce ce vendredi la suspension sine die d’un prêt de 280 œuvres du peintre Matisse à la Chine, au vu du contexte et des « liens entre Pékin et Moscou ». Cette expédition était prévue « ces prochaines semaines » pour deux expositions à Pékin et à Shanghai courant 2022. Elle est reportée à « une date ultérieure », indique le département dans un communiqué.

Le président russe Vladimir Poutine, qui a affirmé mener une offensive militaire contre l’Ukraine pour « dénazifier » ce pays, « se comporte comme les nazis », accuse Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell.

« Il y a plus de 22000 équipes de réacteurs à division thermique dans les réserves du combustible nucléaire travaillé SVYAP-1 et SVYAP-2, détaille le ministère. Entre les mains horribles de l’agresseur, cette quantité importante de Plutonia-239 pourrait se muer en une bombe nucléaire qui transformera des milliers d’hectares en un désert sans vie. (…) Les conséquences humanitaires et écologiques d’une telle catastrophe n’auront pas de frontières. »

Le président syrien a salué l’invasion de l’Ukraine par la Russie lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine. « Le président Assad a souligné que ce qui se passe aujourd’hui est une correction de l’Histoire et un rétablissement de l’équilibre de l’ordre international après la chute de l’Union soviétique », indique la présidence syrienne dans un communiqué.

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« Il va falloir faire preuve d’imagination et de créativité pour créer les conditions de l’installation de nouvelles institutions multilatérales, estime Nicolas Sarkozy sur le péron de l’Elysée. Aujourd’hui, plus rien ne marche. L’Otan, ça ne fonctionne pas. Le G7, ça ne fonctionne pas, le G20, dont j’ai voulu la création, ça ne fonctionne pas. Et même l’ONU, qui oscille entre apathie et immobilisme. Nous sommes en 2022, il est temps d’inventer les institutions qui permettront le multilatéralisme du XXIe siècle. »

« J’observe que l’agressivité – et le mot est faible – dans les relations internationales ne cesse de se déchaîner, semaine après semaine. Le temps de la désescalade doit venir », réagit l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui ne veut pas commenter « le détail de ses conversations avec le président Emmanuel Macron » qu’il vient de rencontrer à l’Elysée. « La seule voie possible c’est la diplomatie. Car l’alternative à la diplomatie est la guerre totale. (…) Et cela – la guerre totale – aucun peuple à travers le monde ne peut le souhaiter. C’est la raison pour laquelle j’ai approuvé la démarche du président Macron lorsqu’il est allé à Moscou. La voie du dialogue (…) est difficile, souvent décevante. Mais il n’y a pas d’alternative, il faut donc continuer dans cette voie. Et si la France ne le fait pas, personne ne le fera à la place de la France. (…) »

Le Grand Prix de Sotchi, prévu au mois de septembre, est annulé, indiquent les instances de la F1.

Le président ukrainien appelle « les Européens aguerris » à venir combattre en Ukraine pour repousser l’invasion de l’armée russe. « Si vous avez une expérience du combat (…) vous pouvez venir dans notre pays pour défendre l’Europe », dit-il.

Sur Twitter, le président ukrainien rapporte que des combats ont eu lieu ce vendredi matin à Tchernihiv (nord), Hostomel’ (près de Kiev) et Melitopol (sud-est). « Des personnes sont mortes », affirme-t-il. 

La télévision chinoise rapporte que le président Xi Jinping a plaidé pour la poursuite des « négociations » avec l’Ukraine lors d’un appel à Vladimir Poutine.

Outre les élus, les syndicats français font également part de leur soutien pour le peuple ukrainien dans un communiqué commun signé par les représentants de la CGT, FO, CFDT, lCFTC, CFE-CGC. 

Le maire de Marseille, Benoit Payan, assure être « solidaire du peuple ukrainien ». Le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, exprime lui aussi « sa solidarité au peuple ukrainien, avec une pensée particulière pour les habitants de Kiev ». Les deux villes sont jumelées depuis près de 50 ans.

Le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, déclare être prêt à mobiliser dans un premier temps « 1 400 hommes et femmes de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air », puis 2 000 militaires supplémentaires dans les pays de l’Otan, face à l’invasion de l’Ukraine.

Le Sénat adopte « par consensus » la déclaration commune de tous les Parlements de l’Union européenne et du Parlement européen condamnant l’agression militaire russe en Ukraine.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, reproche à l’Union Européenne et à l’Otan de ne pas agir face à la Russie. « L’Otan aurait du prendre des mesures plus décisives. L’Europe manque de détermination dans son approche. Tout ce qu’ils font c’est donner des conseils et des avis à l’Ukraine », assène-t-il.

Il y aura sans doute « des secteurs économiques qui vont souffrir », reconnaît François Hollande à la sortie de son entretien avec Emmanuel Macron. Il faut prendre en compte ce nouveau contexte « pour formuler des propositions adaptées », lance-t-il aux candidats à la présidentielle. 

Pour François Hollande, il faut faire en sorte que Vladimir Poutine ait « beaucoup plus à perdre qu’à gagner » dans ce conflit qu’il a initié. « Tout ça est une affaire de temps. Il faut aller vite, très vite, parce qu’en Ukraine ça va vite, hélas. »

L’ancien président français sort d’un entretien à l’Elysée avec son successeur Emmanuel Macron. « Je connais les buts que se sont donnés les russes et notamment Vladimir Poutine : faire que l’Ukraine puisse être démantelé et neutralisée au prix d’un désastre et d’un conflit qui restera ouvert pendant plusieurs années, observe François Hollande.

 Face à cette menace, il faut que l’Europe, la France, l’Alliance atlantique soient à la hauteur et d’abord d’élever la hauteur des sanctions (…) et notamment les sanctions monétaires (…) de manière à ce que la Russie et ses dirigeants puissent être lourdement frappés par cette réponse. » 

La Haute Commission des Nations-Unies pour les réfugiés estime qu’au moins 100 000 Ukrainiens ont déjà été contraints, en l’espace de 24 heures de conflit, de quitter leurs maisons. Elle prévoit que 4 millions d’habitants soient susceptibles de quitter l’Ukraine pour un autre pays « si la situation se dégrade encore ».

La Fédération internationale de ski (FIS) annonce l’annulation de toutes ses compétitions prévues en Russie d’ici la fin de la saison.

Madrid annonce avoir évacué vendredi matin de Kiev son ambassadrice et son personnel diplomatique, ainsi qu’une centaine de ressortissants espagnols restés en Ukraine, face à l’avancée des troupes russes vers la capitale ukrainienne.

Le milieu ukrainien du club de foot français de Bordeaux Danylo Ignatenko, recruté lors du dernier mercato hivernal, n’a pu cacher ses larmes jeudi à l’entraînement quelques heures après le déclenchement de la guerre dans son pays, a indiqué vendredi son entraîneur David Guion.

La Russie se dit prête à des négociations si l’Ukraine « dépose les armes », fait savoir le ministre de l’Intérieur russe Sergueï Lavrov.