DIRECT – Guerre en Ukraine : l’opération militaire «se déroule selon le plan», assure Poutine – Le Figaro

Le patron des renseignements extérieurs russes (SVR), Sergueï Narychkine, a accusé jeudi dans un texte menaçant les Occidentaux de chercher à «détruire» la Russie, justifiant l’invasion de l’Ukraine par la volonté de Kiev, selon lui, de se doter d’armes nucléaires. «Les masques tombent. L’Occident n’essaie pas seulement d’entourer la Russie d’un nouveau “rideau de fer”. Il s’agit de tentatives de destruction de notre Etat – de son “annulation”», a-t-il déclaré dans un long texte revenant sur l’histoire récente des relations russo-occidentales.

«Aujourd’hui, la guerre s’est approchée des frontières mêmes de notre patrie. Donc, pour nous, ce n’est pas exactement (une guerre) “froide”, mais plutôt “chaude”», a-t-il poursuivi. Assurant que la Russie avait «une mission spirituelle», Sergueï Narychkine a estimé que «sous nos yeux se déroule une étape fondamentalement nouvelle de l’histoire européenne et mondiale» avec «l’effondrement d’un monde unipolaire» où les Etats-Unis dictent leur loi.

Fustigeant comme Vladimir Poutine l’élargissement de l’Otan ces trente dernières années et le «génocide culturel» des russophones dans l’ex-URSS et en Ukraine, il a accusé les Occidentaux de chercher à «établir un blocus économique, informatif et humanitaire» de la Russie. Selon le patron des services de renseignement extérieurs russes, l’invasion de l’Ukraine est justifiée par le fait que Kiev a émis la volonté de se doter de l’arme nucléaire.

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De notre envoyé spécial à Irpin.

Le Tonnerre des canons gronde sous la neige à travers les hautes futaies de pins le long de la route menant à Irpin. Les bras chargés de sacs, des petits groupes de civils fuient les combats d’un pas pressé. D’autres, qui poussent des chariots chargés de provisions, les croisent dans le sens opposé pour rapporter des vivres chez eux. Dans ce faubourg du nord-ouest de la capitale, les Russes ont relancé leur offensive ce jeudi matin, après une pause dans la bataille mercredi. Au loin, des panaches de fumées, provoqués par les bombardements russes, s’élèvent dans le ciel chargé de neige et du parfum de la guerre.

Une nouvelle salve d’artillerie claque entre les arbres. L’atmosphère est saturée par l’odeur de poudre. Les civils rentrent la tête dans les épaules et accélèrent la cadence, certains se mettent à courir. «Ne vous inquiétez pas ceux-là sont sortant», rassure un soldat de la défense territoriale. Une femme court en tenant son fils par la main. «J’ai trop peur, je ne peux pas parler», dit-elle dans sa fuite.

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«Je vais me rendre dimanche en Roumanie pour voir nos soldats», a déclaré jeudi soir la ministre française des Armées Florence Parly, interrogée par la chaîne franceinfo. «Nous les avons déployés parce nous devons assistance et solidarité à des pays qui appartiennent à l’Union européenne, qui appartiennent à l’Alliance atlantique et qui sont au plus près de ce conflit», a-t-elle ajouté.

«Nous voulons envoyer un message dissuasif vis-à-vis de la Russie afin que la Russie ne fasse pas un pas de plus et que la Russie ne se mette pas en tête de franchir cette limite que constitue l’Alliance atlantique; nous sommes des pays qui sont liés par un pacte de solidarité et la Russie sait que si l’un d’entre nous était attaqué, alors c’est toute l’Alliance qui riposterait», a-t-elle prévenu.

La France veut «signaler à la Russie que nous nous protégeons et que nous nous défendrons si nous étions agressés; par ailleurs nous envoyons un message vis-à-vis de nos partenaires, de nos alliés à qui nous devons solidarité et assistance», a-t-elle poursuivi. «C’est ce que fera la France en envoyant comme elle le fait en ce moment même 500 militaires en Roumanie et j’irai leur rendre visite dans trois jours».

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Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a estimé jeudi qu’il fallait se préparer à une «longue guerre» en Ukraine où l’offensive militaire russe est entrée dans sa deuxième semaine. S’exprimant en Lituanie, où il a rendu visite aux forces allemandes déployées dans ce pays balte membre de l’Otan, Frank-Walter Steinmeier a souligné qu’il «ne voyait pas de signes» indiquant que cette «guerre se terminera bientôt».

«Elle durera probablement longtemps et nous serons patients», a déclaré le président allemand à la presse à la base militaire de Rukla (centre) aux côtés de son homologue lituanien. Qualifiant la guerre de «violation des lois internationales», il a assuré au pays balte, qui craint de devenir une cible pour la Russie au cas où elle s’emparerait de l’Ukraine, qu’il pouvait compter sur la solidarité de l’Otan. «La solidarité de l’Otan fonctionne sans aucune réserve», a-t-il ajouté. «Personne au cours de l’histoire ne pourra justifier ce qui se passe actuellement en Ukraine», a-t-il encore souligné, «que des parents perdent leurs enfants, que leurs enfants perdent leurs parents, que les gens perdent tout».

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Le président américain Joe Biden a tenu jeudi un sommet virtuel avec les dirigeants japonais, indien et australien de l’alliance du «Quad» pour évoquer la guerre en Ukraine, mais sans parvenir à une condamnation commune de l’invasion russe, que l’Inde s’est gardée jusqu’ici de dénoncer.

Cette réunion impromptue avait été annoncée peu avant sa tenue par New Delhi. La Maison-Blanche avait confirmé la rencontre de Joe Biden avec les premiers ministres indien Narendra Modi, japonais Fumio Kishida et australien Scott Morrison «pour discuter de la guerre contre l’Ukraine et ses implications pour l’Indo-Pacifique». Dans un communiqué commun, le «Quad» se borne à rapporter que les dirigeants ont «évoqué le conflit et la crise humanitaire en cours en Ukraine».

Ils ont réaffirmé leur plaidoyer en faveur d’un «Indo-Pacifique libre et ouvert, dans lequel la souveraineté et l’intégrité territoriale est respectée et les pays soient libres de toute pression militaire, économique et politique» – ce qui peut être interprété comme un nouvel avertissement contre les visées de Pékin notamment en mer de Chine méridionale. Mais le communiqué commun ne comprend pas de condamnation claire de l’invasion russe de l’Ukraine.

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La reine Elizabeth II a fait un «généreux don» à une coalition d’associations humanitaires, répondant à un appel lancé pour aider les réfugiés fuyant l’Ukraine après l’invasion du pays par la Russie, a indiqué jeudi le comité d’urgence des catastrophes (Disasters Emergency Committee, DEC).

Ce comité, qui regroupe 15 associations dont la Croix-Rouge britannique, Oxfam et Save the childen, a lancé sur Twitter un «grand merci à sa Majesté la reine pour continuer à soutenir le Comité d’urgence des catastrophes et pour avoir fait un don généreux à l’appel humanitaire du DEC pour l’Ukraine». Le montant de cette donation n’a pas été précisé.

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Le blé meunier et le maïs ont connu une nouvelle flambée des cours, jeudi, sur le marché européen, clôturant respectivement à 381,75 euros et 379 euros, alors que la guerre en Ukraine se poursuit, provoquant l’inquiétude sur l’offre en grains. Le blé et le maïs ont chacun connu un bond de plus de 20 euros sur la séance, alors que l’Ukraine ne peut plus exporter les nombreux grains qui restent dans ses silos.

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ArcelorMittal a annoncé jeudi la suspension de toute sa production d’acier en Ukraine avec la mise en sommeil de son usine de Kryvyi Rih, «afin d’assurer la sécurité» de ses salariés et de ses actifs, face à l’intensification de l’offensive russe dans le pays. Dans un bref communiqué, ArcelorMittal, qui emploie 26.000 salariés au total en Ukraine, indique avoir déjà fortement réduit sa production d’acier dans le pays, à un tiers de son niveau normal de production depuis le début de l’invasion du pays par les forces armées russes, il y a tout juste une semaine.

«Le processus d’arrêt des hauts fourneaux a commencé aujourd’hui» indique le groupe. Il durera «entre sept et dix jours» afin de garantir l’intégrité des installations, a-t-il précisé. ArcelorMittal se dit «profondément préoccupé par la situation en Ukraine» et la «menace pesant sur les employés et sur l’ensemble de la population ukrainienne». Le deuxième sidérurgiste mondial avait fermé la production de ses mines souterraines de fer en Ukraine en fin de semaine dernière.

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Près de 7000 scientifiques, mathématiciens et universitaires russes ont adressé jeudi une lettre ouverte au président Vladimir Poutine pour protester «fermement» contre la guerre en Ukraine. «Nous, scientifiques et journalistes scientifiques travaillant en Russie, protestons fermement contre l’invasion militaire de l’Ukraine lancée par l’armée russe» il y a une semaine, écrivent-ils dans une lettre publiée par le site trv-science.ru news.

Les plus de 6900 signataires de ce courrier s’exposent à des peines d’amende ou d’emprisonnement au regard d’une législation adoptée il y a quelques années qui autorise les autorités russes à poursuivre tout citoyen critiquant le gouvernement. Et cette semaine, le parlement russe a commencé à discuter d’un projet de loi renforçant les sanctions contre les critiques sur la guerre en Ukraine. «Les valeurs humanistes sont le fondement sur lequel se construit la science. Les nombreuses années passées à renforcer la réputation de la Russie comme un centre de mathématiques de premier plan, ont été entièrement sabordées par l’agression militaire inédite menée par notre pays», déplorent les scientifiques.

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A l’image de Volkswagen ou BMW, le groupe Michelin va arrêter la production de certaines de ses usines en Europe à cause de problèmes de «logistique» liés à «la grave crise qui se déroule actuellement en Ukraine», a indiqué jeudi le pneumaticien. «Pour optimiser ses opérations et adapter la gestion de ses flux, le Groupe a décidé d’arrêter la production de certaines de ses usines en Europe, pour quelques jours, au cours des prochaines semaines», a précisé le groupe dans un communiqué.

«Chaque site décidera de la durée spécifique et des modalités de mise en œuvre» mais ces arrêts devraient concerner la «majorité» des sites, a précisé un porte-parole du groupe à l’AFP. «En raison de la crise actuelle, et comme de nombreux acteurs industriels en Europe, le groupe Michelin fait face par ailleurs à des difficultés importantes en matière de logistique et de transport pour approvisionner ses usines et livrer ses clients», a souligné le groupe.

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L’Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l’issue d’une deuxième session de pourparlers, d’organiser des «couloirs humanitaires» pour l’évacuation des civils des zones de combats, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne. «La deuxième session de négociations est terminée. Malheureusement, il n’y a pas encore les résultats escomptés pour l’Ukraine. Il n’y a qu’une solution pour organiser des couloirs humanitaires», a écrit sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, un membre de la délégation ukrainienne.

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Les autorités allemandes ont démenti jeudi avoir saisi le méga-yacht de l’oligarque russe Alisher Usmanov, proche de Vladimir Poutine ciblé par les sanctions occidentales, dont la présence dans le port de Hambourg fait l’objet de nombreuses spéculations. Plusieurs médias avaient fait état de la saisie de ce bateau en maintenance dans le port de Hambourg. «Aucun yacht n’a été saisi», a assuré à l’AFP Susanne Meinecke, une porte-parole du département en charge des questions économique dans la ville du nord de l’Allemagne.

Une seconde source politique, qui n’a pas souhaité être identifiée, a infirmé cette saisie. Le yacht de 156 mètres pourrait cependant rester immobilisé à Hambourg du fait de l’interdiction de transférer des biens vers la Russie sans autorisation spéciale. «Vous pouvez partir du principe qu’à partir de maintenant, plus aucun yacht ne sortira», avait indiqué mardi Michael Westhagemann, ministre de l’économie de la cité-Etat.

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Le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a estimé jeudi qu’il était «trop tôt» pour dire si la guerre menée par la Russie en Ukraine allait modifier la politique de l’institution en matière de taux d’intérêt. Il a rappelé qu’avant l’invasion, la Réserve fédérale (Fed) prévoyait d’augmenter ses taux dès mars et anticipait «une série de hausses».

«C’est toujours le cas» pour le moment, a-t-il ajouté tout en appelant à la prudence comme il l’a fait mercredi devant la Chambre des représentants. «Je pense qu’en ce moment, en cette période très sensible où l’incertitude est très élevée et où nous ne savons vraiment pas dans quelle direction les choses vont se passer, nous devons avancer prudemment», a-t-il également répété. Pour autant, il a une nouvelle fois relevé qu’il était «approprié» d’aller de l’avant avec le plan de politique monétaire compte tenu de l’inflation record aux Etats-Unis.

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La Suède a annoncé jeudi qu’elle allait convoquer au ministère des Affaires étrangères des représentants russes au lendemain de la violation de son espace aérien par des avions de combat russes. «Il y a des procédures établies pour ce type de questions et elles impliquent la convocation au ministère des Affaires étrangères d’un représentant de la nation responsable de la violation», a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, Klara Hook. «Ces procédures seront appliquées dans cette affaire», a-t-elle ajouté.

Quatre avions de combat russes ont brièvement violé mercredi l’espace aérien suédois à l’est de l’île du Gotland en mer Baltique, selon l’état-major, sur fond de tensions russo-occidentales liées à la guerre en Ukraine. «Dans le contexte actuel, nous prenons cet évènement très au sérieux. C’est une action irresponsable et non professionnelle du côté russe», a protesté l’armée suédoise dans un communiqué.

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Sept des huit pays membres du Conseil de l’Arctique, dont la Russie assure actuellement la présidence tournante, ont annoncé jeudi qu’ils ne participeraient pas à ses réunions qui devaient normalement se dérouler sur le territoire russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine. La Suède, le Danemark, la Finlande, l’Islande, le Canada, la Norvège et les Etats-Unis ont annoncé que «leurs représentants ne se rendront pas en Russie pour les réunions du Conseil de l’Arctique» en raison «de la violation flagrante» par Moscou des principes de «la souveraineté et de l’intégrité territoriale» d’un pays.

Nos «Etats suspendent temporairement leur participation à toutes les réunions du Conseil et de ses instances», ont indiqué ces pays dans un communiqué commun. Les sept pays condamnent «l’invasion non provoquée de l’Ukraine» par la Russie. Le Conseil de l’Arctique est un forum intergouvernemental qui consacre ses travaux aux problèmes de la région arctique, de la protection de l’environnement au développement durable en passant par la situation des autochtones.

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«Nous vivons maintenant dans un quasi-état de guerre, et le gouvernement introduit pas à pas des lois restrictives qui touchent à la liberté d’expression en général, pas seulement les journalistes», a déclaré à l’AFP Alexeï Venediktov, rédacteur en chef de la radio indépendante Ekho Moskvy (Echo de Moscou). Jusqu’à cette semaine, cette radio très réputée dans le pays demeurait l’un des rares endroits où des opposants au Kremlin pouvaient s’exprimer.

Interdite d’antenne par les autorités du fait de sa couverture de l’invasion russe de l’Ukraine, Ekho Moskvy, créée en 1990 lors des dernières convulsions de l’Union soviétique, a annoncé jeudi son auto-dissolution. Peu après, la chaîne de télévision indépendante en ligne Dojd – également interdite par le régulateur des médias en raison de sa couverture de l’invasion russe de l’Ukraine, déclenchée le 24 février – a également annoncé suspendre son travail. «Nous n’avions jamais connu une décision si difficile», a indiqué la directrice de la chaîne Natalia Sindeïeva, tout en insistant sur le fait que celle-ci était «temporaire».

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Face aux Ukrainiens galvanisés par l’invasion de leur pays, le talon d’Achille de l’armée russe ne résiderait-il pas, en dépit de forces supérieures, dans les failles de son moral? C’est ce qu’affirmaient mardi plusieurs sources au Pentagone, citées par l’AFP, expliquant le ralentissement de l’avance des soldats russes sur Kiev par des problèmes logistiques d’approvisionnements en nourriture et en essence mais aussi par des défaillances psychologiques.

Ces failles, dont l’ampleur aurait surpris l’état-major russe, auraient conduit des «unités entières» à déposer les armes sans combattre face à la défense des Ukrainiens, affirmait encore le Pentagone. Dans certains cas, les militaires russes auraient eux-mêmes crevé les réservoirs de leurs véhicules pour ne pas avoir à faire le coup de feu. Le moral des troupes constitue, pour toute armée, un sujet stratégique, et ce conflit ne fait pas exception à la règle.

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Vladimir Poutine a salué jeudi le «courage» des soldats russes qu’il a qualifiés de «vrais héros». Le président russe a assuré qu’ils «se battent fermement avec une compréhension totale de la justesse de leur cause». Le président russe a annoncé des compensations financières aux soldats russes tués ou blessés en Ukraine, mais aussi à ceux qui y sont toujours déployés. La Russie a affirmé mercredi que 498 soldats russes avaient été tués et 1597 autres blessés.

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Le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi que l’opération militaire en Ukraine se déroulait «selon le plan», martelant y combattre des «néonazis» pour sauver Russes et Ukrainiens. «L’opération militaire spéciale se déroule strictement selon le calendrier, selon le plan», a déclaré le président russe à la télévision.

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Trente-trois personnes ont été tuées dans une frappe russe sur deux écoles et des habitations de la ville ukrainienne de Tcherniguiv (nord), a annoncé jeudi le service des secours dans un nouveau bilan. Des images du service des situations d’urgence montrent de la fumée se dégageant d’appartements en ruine, des débris jonchant le sol et des sauveteurs transportant des corps.

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Le président russe s’est de nouveau adressé aux Russes ce jeudi, affirmant que «les Russes et les Ukrainiens sont un seul peuple», lors d’une nouvelle allocution à la télévision russe, au huitième jour de l’invasion de l’Ukraine et lors d’une réunion de son conseil de sécurité.

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Il y a une semaine, quand Vladimir Poutine ordonnait aux aurores une «opération militaire spéciale» contre l’Ukraine, personne ne donnait cher de la peau du pays envahi. Et pour cause, sur le papier, le combat paraissait trop déséquilibré pour être équitable. Attendue comme un «blitzkrieg», l’invasion de l’Ukraine pose finalement pour les Russes des difficultés inattendues. En cause, des aléas inhérents à toute campagne militaire, mais aussi des problèmes beaucoup plus structurels. Lisez notre analyse.

Handout / TEATRO ALLA SCALA / AFP

La Moldavie a officiellement déposé jeudi sa candidature pour intégrer l’Union européenne, a annoncé la présidente de ce pays voisin de l’Ukraine, une semaine après le début de l’invasion russe. «Nous signons aujourd’hui la demande d’adhésion à l’UE», a déclaré devant la presse Maia Sandu. «Certaines décisions doivent être prises de manière prompte et déterminée».

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Le gouvernement américain va imposer jeudi de nouvelles sanctions à des oligarques russes dans le cadre de la riposte occidentale contre l’invasion de l’Ukraine par Moscou, incluant une interdiction d’entrer aux Etats-Unis, a affirmé à l’AFP une source proche du dossier. Washington avait déjà sanctionné la semaine dernière des hommes d’affaires russes, des proches du Kremlin et jusqu’au président russe Vladimir Poutine lui-même, gelant leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis. Mais l’Union européenne avait ajouté dès lundi davantage d’oligarques sur sa propre liste noire.

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Les nouvelles sanctions américaines attendues jeudi vont permettre aux Etats-Unis de s’aligner sur la liste européenne, et inclure une interdiction d’entrée sur le sol américain et des mesures pour empêcher les oligarques de transférer leurs avoirs aux membres de leur famille, selon cette source qui confirme une information de l’agence Bloomberg.

La soprano russe Anna Netrebko, qui fait l’objet de critiques pour une complaisance supposée envers le président russe Vladimir Poutine, va se retirer de ses concerts prévus au Met Opera de New York au printemps, a annoncé jeudi l’établissement new-yorkais. «Ne s’étant pas conformée aux conditions du Met pour qu’elle répudie son soutien officiel à Vladimir Poutine qui fait la guerre en Ukraine, la soprano Anna Netrebko s’est retirée de ses concerts à venir au Met pour “Turandot” de Puccini en avril et mai ainsi que pour “Don Carlos” de Verdi à la prochaine saison», a indiqué l’Opéra dans un communiqué, ajoutant que la soprano ukrainienne Liudmyla Monastyrska la remplacerait pour l’opéra Turandot.

Handout / TEATRO ALLA SCALA / AFP

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi que son homologue britannique allait «installer une sorte de consulat» à Calais (nord de la France), où «plusieurs dizaines» de réfugiés ukrainiens se sont présentés depuis mercredi. Fuyant l’invasion de leur pays par la Russie, «plusieurs dizaines d’Ukrainiens se sont présentés déjà depuis hier à Calais, et devant le tunnel (sous la Manche) ou devant le port» pour rejoindre leur familles au Royaume-Uni, a déclaré Gérald Darmanin sur France Inter.

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Au total, environ «800 Ukrainiens» sont arrivés en France depuis le début de la guerre, «parfois en transit vers l’Espagne ou vers l’Angleterre», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur a affirmé avoir obtenu l’accord de son homologue Priti Patel d’installer «une sorte de consulat à Calais», avec l’envoi d’un agent consulaire britannique sur place, pour faciliter la délivrance des visas aux Ukrainiens.

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La fédération russe de football va faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne de son exclusion du Mondial-2022 et de toutes les compétitions internationales, a-t-elle annoncé dans un communiqué jeudi. La Russie devait affronter la Pologne le 24 mars en barrages du Mondial. Mais le 28 février, la Fifa et l’UEFA l’ont exclue de toutes ses compétitions, en réaction à l’invasion de l’Ukraine.

Plusieurs maires de capitales européennes se réuniront vendredi dans la capitale polonaise, à l’initiative des édiles de Varsovie et de Paris, afin «d’évoquer les conséquences de la guerre en Ukraine», a annoncé jeudi la mairie de Paris dans un communiqué. «A l’initiative des maires de Varsovie, Rafal Trzaskowski, et de Paris, Anne Hidalgo», cette réunion réunira notamment les édiles de Prague, Bratislava, Budapest, Tirana, Vilnius, Bruxelles et Amsterdam, selon le texte.

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La réunion est prévue à l’Hôtel de Ville de Varsovie. Il s’agira pour ces maires de capitales européennes de «travailler étroitement ensemble» et ils «échangeront avec des maires ukrainiens», a annoncé la mairie de Paris. Anne Hidalgo, par ailleurs candidate à l’élection présidentielle en France, se rendra elle-même à Varsovie pour cette réunion «en soutien au peuple ukrainien».

«A l’ordre du jour de cette rencontre : la coordination de l’aide humanitaire pour les réfugiés ukrainiens et plus globalement l’accompagnement et toutes les aides qui pourront leur être apportées à court, moyen et long terme», selon le communiqué. La mairie a annoncé que la Ville de Paris, les services de l’État français et l’association France terre d’asile ouvraient dès jeudi «un lieu dédié à l’accueil des réfugiés ukrainiens afin de leur proposer des hébergements, des consultations de santé, des aides et un accompagnement juridique», dans le 18e arrondissement de la capitale.

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Le président ukrainien a appelé jeudi les Occidentaux à accroître leur soutien, martelant que si son pays était défait par la Russie, elle s’attaquerait au reste de l’Europe de l’Est, à commencer par les pays baltes, pour arriver «jusqu’au mur de Berlin». «Si nous disparaissons, que Dieu nous protège, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie etc… Jusqu’au mur de Berlin, croyez-moi», a dit Volodymyr Zelensky à la presse, appelant les Occidentaux à «fermer le ciel» ukrainien aux avions russes ou à lui donner des avions.

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Le président ukrainien a également dit vouloir négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine, le «seul moyen d’arrêter la guerre» entre Kiev et Moscou. «Je dois parler à Poutine (…) car c’est le seul moyen d’arrêter cette guerre», a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse, se disant «ouvert» et «prêt à aborder toutes les questions» avec Vladimir Poutine.

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Le numéro deux du secteur pétrolier russe Loukoïl a appelé jeudi à «arrêter rapidement» la guerre en Ukraine, devenant la première société nationale d’envergure à s’opposer à l’invasion du pays par Moscou. «Nous prônons un arrêt rapide du conflit armé et soutenons sans réserve son règlement via un processus de négociation et des moyens diplomatiques», a indiqué le conseil d’administration de Loukoïl dans un communiqué.

Kirill KUDRYAVTSEV / AFP

Moins de 24 heures pour changer d’avis: sous la pression, le Comité international paralympique (CIP) a finalement décidé d’exclure les sportifs russes et biélorusses des Jeux d’hiver qui démarrent vendredi à Pékin. «C’est une situation monstrueuse, c’est une honte», a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin, a annoncé un recours devant la justice sportive pour obtenir une décision «avant la cérémonie d’ouverture».

Saisi à la suite de l’invasion russe en Ukraine à laquelle collabore la Biélorussie, le CIP avait annoncé mercredi que ces sportifs pourraient participer aux Jeux sous bannière neutre, une décision contestée dans plusieurs pays. Dans un communiqué, le CIP a justifié son revirement par le fait que «des équipes et des athlètes menacent à présent de ne pas participer, compromettant les chances de réussite des Jeux paralympiques d’hiver de Pékin 2022». «La situation dans le village des athlètes se détériore et garantir leur sécurité est devenu impossible», a ajouté le Comité, à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux, qui se déroulent dans la capitale chinoise jusqu’au 13 mars.

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Les ministres européens de l’Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, se sont mis d’accord pour accorder une «protection temporaire» dans l’UE aux réfugiés «fuyant la guerre» en Ukraine, ont annoncé le ministre français Gérald Darmanin et la commissaire européenne Ylva Johansson. Ils n’ont pas précisé immédiatement si la mesure s’appliquerait également aux réfugiés fuyant l’Ukraine mais n’ayant pas la nationalité ukrainienne, une question qui divise les Etats membres, certains – Pologne, Slovaquie, Hongrie ou encore Autriche – y étant opposés.

Des enfants ukrainiens fuient en train vers la Slovaquie. Daniel LEAL / AFP

Vingt-deux personnes ont été tuées dans une frappe russe sur deux écoles et des habitations de la ville ukrainienne de Tcherniguiv (nord), a annoncé jeudi le gouverneur de la région éponyme. «L’aviation russe a attaqué deux écoles du quartier de Stara Podsoudovka, les sauveteurs travaillent. Selon les services d’urgence, un bilan préliminaire fait état de neuf morts et quatre blessés», a écrit le gouverneur Viatcheslav Tchaous sur son compte Telegram, publiant des photos et une vidéo de bâtiments en ruine. Le bilan a ensuite été rehaussé à 22 morts.

Depuis le début de l’invasion de son pays par la Russie, le vice Premier ministre de l’Ukraine Mykhailo Fedorov n’a eu de cesse d’interpeller les grandes entreprises occidentales en leur demandant de couper les ponts avec Moscou.

D’Apple à Google en passant par Visa et Mastercard ou encore des géants du jeu vidéo comme Microsoft, Sony et Ubisoft, l’homme politique, en charge de la transformation numérique de l’Ukraine, a multiplié courriers et mentions à l’adresse de ces groupes.

La démarche semble avoir partiellement porté ses fruits, plusieurs de ces entreprises ayant dans la foulée annoncé des mesures punitives.

«Les produits Apple ne sont plus vendus en Russie!», s’est félicité mardi M. Fedorov avant de s’adresser au patron de la marque à la pomme Tim Cook. «Finissons le travail et bloquons l’accès de l’Apple Store en Russie. Ils tuent nos enfants, tuons leur accès!»

Le ministre de 31 ans, plus jeune membre du gouvernement ukrainien, a également remercié jeudi le milliardaire Elon Musk pour avoir fourni à son pays des terminaux de service internet via le réseau de satellites Starlink.

Selon Emerson Brooking, chercheur résident pour l’Atlantic Council, un groupe de réflexion américain, M. Fedorov, qui compte plus de 190.000 abonnés sur Twitter, «a réussi de manière très efficace à devenir le visage de l’indignation internationale contre l’invasion russe.»

«Il est parvenu à canaliser cette colère et à la diriger d’une entreprise à l’autre tel le laser de l’Étoile de la mort» une station spatiale de combat de la saga Star Wars, décrit M. Brooking, auteur d’un ouvrage sur l’usage des réseaux sociaux comme arme de guerre.

La Russie a décliné la proposition d’envoyer des observateurs aux prochaines manoeuvres militaires qui regrouperont des dizaines de milliers de soldats des pays de l’Otan ce mois-ci en Norvège, a annoncé jeudi l’armée norvégienne.

Plus gros exercice de l’Otan prévu cette année, Cold Response 2022 réunira quelque 30.000 militaires de 27 nations qui, de la mi-mars à début avril, s’entraîneront sur terre, en mer et dans les airs au déploiement de troupes censées venir en aide à un pays de l’Alliance agressé.

Comme à l’accoutumée, les pays de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), y compris la Russie, ont été invités à envoyer des observateurs pour suivre cet exercice planifié de longue date, longtemps avant l’offensive militaire russe déclenchée la semaine dernière en Ukraine.

«La Russie a remercié pour la proposition d’envoyer des observateurs pendant Cold Response 22 mais l’a déclinée», a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée norvégienne, Preben Aursand.

Les raisons du refus ne sont pas connues.

Les nouveaux pourparlers entre la Russie et l’Ukraine, à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne ont débuté, au huitième jour de l’invasion russe, a annoncé jeudi le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak. «Nous commençons à discuter avec les représentants russes. Les points clés à l’agenda sont un cessez-le-feu immédiat, un armistice et des couloirs humanitaires pour l’évacuation des civils des villes et villages détruits ou constamment bombardés», a dit Mikhaïlo Podoliak sur Twitter, publiant une photo des membres des deux délégations à la table des négociations.

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La télévision russe a également montré les membres des deux délégations se serrant la main avant de s’asseoir, les Russes en tenue formelle et les Ukrainiens en tenue militaire kaki. Le site retenu pour les négociations est situé dans la région bélarusse de Brest, à Belovejskaïa Poucha, une localité proche de la frontière avec la Pologne, selon la Biélorussie et la Russie.

Selon le négociateur russe Vladimir Medinski, ce lieu convient à la délégation ukrainienne notamment parce qu’elle s’y rend via la Pologne. La partie russe a trois dossiers sur la table portant sur «l’aspect militaro-technique, l’humanitaire et l’international ainsi que le politique», a dit l’envoyé du Kremlin, sans donner plus de précisions.

Le Canada va révoquer le statut commercial spécial de la Russie et du Bélarus et donc imposer des droits d’importation de 35% sur les produits des deux pays, a annoncé jeudi la vice-première ministre Chrystia Freeland.

«La Russie et la Biélorussie ne bénéficieront plus des avantages, en particulier des tarifs douaniers bas, que le Canada offre aux autres pays membres de l’Organisation mondiale du commerce», a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse ajoutant que jusqu’ici seule la Corée du Nord était soumise à ce régime.

L’Andorre a adopté jeudi à son tour une loi lui permettant d’appliquer des sanctions à l’encontre d’entreprises et particuliers russes possédant des avoirs dans la petite principauté pyrénéenne et signalés par l’Union européenne.

C’est la première fois que cet ancien paradis fiscal applique de telles mesures contre des ressortissants d’un pays étranger.

La loi, approuvée au Parlement par 20 des 21 députés présents, concerne quelque 700 résidents russes et biélorusses, ainsi qu’une soixantaine d’entreprises dont les actifs bancaires pourraient être gelés s’il est démontré qu’ils financent d’une manière ou d’une autre la guerre en Ukraine.

La Russie dispose d’un consulat en Andorre et de riches hommes d’affaires russes pourraient bientôt se retrouver en difficulté économique s’ils ne reçoivent plus les transferts d’argent depuis leur pays.

Cette chaîne de télévision russe indépendante avait été créée en avril 2010. Elle a annoncé jeudi suspendre son travail, après avoir été bloquée par le régulateur russe qui lui reproche sa manière de couvrir l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Moscou.

«Nous avons besoin de forces, pour respirer un peu et comprendre comment continuer à travailler. Nous espérons vraiment que nous reviendrons à l’antenne et continuerons à travailler», a indiqué la directrice de la chaîne Natalia Sindeïeva, citée sur le compte Telegram de Dojd.

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La Géorgie a officiellement déposé jeudi sa candidature pour intégrer l’Union européenne, a annoncé le premier ministre de ce pays du Caucase, après que l’Ukraine a demandé son intégration à l’UE face à l’invasion russe.

«Nous déposons une candidature pour une adhésion à l’UE», a indiqué Irakli Garibachvili dans un communiqué après avoir signé la lettre en ce sens. «La Géorgie est un Etat européen et continue d’apporter une contribution précieuse à sa protection et à son développement», a-t-il ajouté.

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Emmanuel Macron pense que «le pire est à venir» en Ukraine après son échange avec Vladimir Poutine, qui a fait part de «sa très grande détermination» à poursuivre son offensive, dont le but est «de prendre le contrôle» de tout le pays, selon l’Élysée.

Lors d’une discussion téléphonique de 1h30 à sa demande, le président russe a affirmé à son homologue français que l’opération de l’armée russe se développait «selon le plan» prévu par Moscou et qu’elle allait «s’aggraver» si les Ukrainiens n’acceptaient pas ses conditions, a indiqué la présidence. «L’anticipation du président (Macron) est que le pire est à venir compte tenu de ce que lui a dit le président Poutine», selon l’Elysée.

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La Pologne, pays voisin de l’Ukraine, consacrera dès l’année prochaine 3% de son PIB au budget de la Défense, contre 2,2% cette année, a annoncé jeudi Jaroslaw Kaczynski, vice-Premier ministre et président du parti conservateur au pouvoir.

«Il y aura un amendement: 3% pour le budget (de la Défense) et cela dès l’année prochaine. Après on va l’augmenter» a déclaré M. Kaczynski lors d’un débat au Parlement, dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine.

Les députés polonais débattent actuellement d’un projet de loi sur «la défense de la Patrie», proposée par le parti nationaliste Droit et Justice (PiS) au pouvoir.

«La loi a été préparée à partir de l’expérience de ces dernières années, qui a clairement montré que la Russie est capable d’utiliser la force pour poursuivre ses intérêts, pour mettre en oeuvre ses plans de reconstruction de l’empire», a ajouté M. Kaczynski.

Le texte en préparation prévoit, entre autres, une augmentation très importante de dépenses destinées à la modernisation de l’armée.

L’Allemagne s’attend à ce que les sanctions prises par les Occidentaux contre la Russie, en représailles de l’invasion de l’Ukraine, aient d’«importantes répercussions» sur sa propre économie, a indiqué jeudi le ministre de l’Économie Robert Habeck.

«L’impact des sanctions et de la guerre est tel que l’on peut craindre que même de petites perturbations aient d’importantes répercussions», a-t-il dit, qualifiant ces effets de «prévisibles et déjà partiellement perceptibles».

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L’Unesco a condamné «fermement» jeudi les attaques russes contre des infrastructures éducatives en Ukraine, se disant «extrêmement préoccupée» par les dommages infligés aux villes de Kharkiv et Tchernihiv.

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a pu vérifier par des données satellites que sept établissements, six écoles et une université avaient été impactées par le conflit, selon l’un de ses porte-paroles. Et de citer l’université nationale Karazin de Kharkiv, bombardée mercredi par l’armée russe.

D’après le porte-parole, le chiffre de sept établissements n’est toutefois «pas définitif» car «il est à craindre que d’autres soient également touchés». Il concerne des sites «pour lesquels nous avons eu une confirmation claire qu’ils ont été touchés par le conflit», explique-t-il.

«L’Unesco condamne fermement les attaques contre les infrastructures éducatives», a indiqué l’organisation dans un communiqué, s’inquiétant des répercussions «considérables» de la fermeture des écoles et universités ukrainiennes, qui touche 6 millions d’élèves et plus de 1,5 million d’étudiants.

Vladimir Poutine a exprimé jeudi son intention de poursuivre «sans compromis» son offensive contre les «nationalistes» en Ukraine, lors d’un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, selon le Kremlin.

Lors de cet entretien, Poutine a également exprimé son «désaccord» avec un discours la veille de Macron consacré à l’Ukraine, et menacé d’ajouter des «exigences supplémentaires» à sa liste déjà longue de demandes envers Kiev en vue de pourparlers, a ajouté la même source.

Le Premier ministre Jean Castex réunira «en début de semaine» prochaine les filières économiques les plus touchées par les conséquences de l’offensive russe en Ukraine, a-t-il annoncé jeudi sur TF1.

«Le mandat que le président de la République a confié au gouvernement est de protéger nos concitoyens et l’économie française», a affirmé le chef du gouvernement au journal de 13 heures.

«Nous connaissons à peu près» les filières exposées aux sanctions économiques russes et occidentales : construction aéronautique, agriculture, transport aérien, spatial, industrie automobile«, a énuméré le Premier ministre.

«Je vais moi-même concerter en début de semaine l’ensemble des filières concernées», a-t-il poursuivi.

«On a perdu 8 pourcent de PIB en 2020 (en raison de la pandémie de Covid-19, NDLR), on ne devrait pas en être là avec la crise actuelle, mais il y a aura des conséquences», a averti Jean Castex.

Le plus haut gradé américain, le général Marc Milley, a salué jeudi le courage et la détermination des soldats ukrainiens qui continuent à entraver l’avancée des forces russes, une semaine après le début de l’invasion de leur pays.

«L’armée ukrainienne se bat avec un courage et une compétence extraordinaires face à des forces russes qui sont nettement plus nombreuses qu’elle et mieux armées», a déclaré le chef d’état-major américain qui entamait à Bruxelles une tournée en Europe destinée à montrer à la Russie la «détermination» des Etats-Unis à défendre les alliés de l’Otan.

«Les Ukrainiens sont mobiles, ils mènent une défense très efficace», a-t-il précisé à un petit groupe de journalistes dans l’avion l’acheminant en Europe, soulignant que contrairement à l’armée russe, les soldats ukrainiens ont l’avantage d’être sur leur terrain.

Autre avantage, les Ukrainiens sont les yeux et les oreilles de l’armée ukrainienne, ce qui leur donne le meilleur service de renseignement possible, parce qu’ils ont «la population toute entière de leur côté», a ajouté le général Milley qui s’exprimait publiquement sur la guerre en Ukraine pour la première fois.

Après des entretiens au siège de l’Otan à Bruxelles, notamment avec le secrétaire-général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, le général Milley doit rendre visite aux soldats américains et d’autres pays alliés déployés en Europe, notamment en Allemagne.

La délégation ukrainienne souhaite «au minimum» obtenir des «couloirs humanitaires» lors des négociations prévues jeudi avec la Russie, qui a déclenché il y a une semaine une invasion de l’Ukraine, a déclaré l’un des négociateurs ukrainiens.

«D’ici deux heures, nous commencerons (les négociations). Le programme au minimum: des couloirs humanitaires. Le reste sera selon les circonstances», a indiqué David Arakhamia sur Facebook.

Le maire de la ville stratégique ukrainienne de Marioupol a accusé jeudi les forces russes et prorusses de vouloir assiéger la ville, empêchant les évacuations et l’approvisionnement de la cité portuaire.

«Ils ont détruit les ponts, détruit les trains pour nous empêcher de sortir nos femmes, enfants et vieillards. Ils nous empêchent de nous approvisionner. Ils cherchent à imposer un blocus, comme à Léningrad», la ville soviétique redevenue aujourd’hui Saint Péterbourg, assiégée par les nazis, a déclaré Vadym Boïtchenko, sur la messagerie Telegram.

La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a mis en garde jeudi la communauté internationale contre la menace nucléaire qui pèse sur «l’ensemble de l’humanité» suite à l’invasion russe en Ukraine. «L’attaque militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine a ouvert un nouveau et dangereux chapitre de l’histoire mondiale», a déclaré Michelle Bachelet devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU à Genève.

«L’élévation du niveau d’alerte des armes nucléaires souligne la gravité des risques qui pèsent pour l’ensemble de l’humanité», a-t-elle ajouté. Quelques jours après le début de l’invasion, le président russe Vladimir Poutine a ordonné de «mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat», déclenchant les plus vives protestations occidentales.

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Tutos de cocktail Molotov sur Twitter, cours de conduite de tank sur TikTok, astuce barricades sur Facebook : les réseaux sociaux sont devenus d’inattendus alliés des civils entrés en résistance contre l’invasion russe.

«Le premier à donner le ton fut le président Volodymyr Zelensky. Depuis le début de l’invasion russe, l’homme s’appuie sur un usage régulier des réseaux sociaux. Pour rallier l’opinion publique à sa cause, mais aussi pour exhorter ses concitoyens à la résistance. C’est Facebook qu’il choisit pour déclarer, deux jours après l’invasion russe, le 26 février, dans une vidéo «selfie»: «Je suis là. On ne va pas déposer les armes et on va défendre notre pays».

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La délégation ukrainienne est en route pour des pourparlers jeudi à la frontière polono-bélarusse avec la Russie qui a déclenché il y une semaine une invasion de l’Ukraine, a annoncé l’un de ses membres sur Twitter.

«En route pour les négociations avec la Fédération de Russie. Déjà dans les hélicoptères», a écrit le conseiller présidentiel ukrainien Mikhaïlo Podoliak, tweetant un photo le montrant en compagnie du responsable parlementaire David Arakhamia, en tenue militaire dans ce qui semble être la cabine d’un hélicoptère.

Le patriarche de Constantinople Bartholomée, le plus prestigieux dignitaire des Eglises orthodoxes et qui a reconnu en 2018 l’Eglise indépendante d’Ukraine, affirme être devenu «une cible pour Moscou». «Notre patriarcat et moi-même, en tant que personne, sommes devenus une cible», a déclaré Bartholomée dans un entretien à la chaine de télévision CNN Türk mercredi soir.

L’attribution par le patriarcat oecuménique de Constantinople, dont le siège est à Istanbul, du statut d’Eglise «autocéphale», c’est-à-dire indépendante, à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine a mis la Russie en colère au point qu’elle veuille s’en prendre à lui, explique-t-il. «Nous voyons aujourd’hui à quel point nous avons eu raison d’agir ainsi(…) Nous aimerions cependant que l’Etat et l’Eglise russes ne nous montrent pas autant d’animosité, à moi et au patriarcat, et qu’ils acceptent cette décision».

«Mais ce n’est pas le cas, notre patriarcat et moi-même, en tant que personne, sommes devenus une cible». Bartholomée dit avoir rendu visite au consulat d’Ukraine à Istanbul pour exprimer son soutien et s’est entretenu par téléphone avec le président Volodymyr Zelensky.

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L’ONU a dénoncé jeudi l’«énorme impact» de l’invasion russe sur des millions de personnes en Ukraine, au moment où le Conseil des droits de l’homme est saisi d’une demande d’enquête internationale.

«L’attaque qui a débuté le 24 février est en train d’avoir un énorme impact sur les droits de l’homme de millions de personnes à travers l’Ukraine», a déclaré la Haute-Commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet, à l’ouverture des débats au Conseil.

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Le conseil des gouverneurs de l’AIEA, gendarme onusien du nucléaire, a adopté jeudi une résolution appelant la Russie à «cesser immédiatement les actions contre les sites nucléaires ukrainiens», mis en danger par la guerre qui fait rage.

Le texte soumis par la Pologne et le Canada a été approuvé à une large majorité, selon une source diplomatique.

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Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se rend sur place ce jeudi alors que la Transnistrie, région autonome sous influence russe à l’est du pays, alarme particulièrement la France.

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Le promoteur du championnat du monde de Formule 1 a annoncé jeudi rompre définitivement son contrat avec le promoteur du Grand Prix de Russie, après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. «Formula 1 peut confirmer qu’elle a mis fin à son contrat avec le promoteur du Grand Prix de Russie, ce qui signifie que la Russie n’aura plus de course à l’avenir», a indiqué le promoteur de la F1, Formula One, à la presse.

«La décision a été prise cette semaine dans le cadre des discussions qui ont suivi l’annonce de la semaine dernière concernant la course de 2022», est-il aussi indiqué. Le GP de Russie 2022 prévu fin septembre a été annulé fin février après l’invasion russe en Ukraine. Il devait être le dernier organisé à Sotchi avant de déménager dès 2023 à Saint-Pétersbourg. La décision de Formula One annoncée jeudi s’inscrit dans une série de mesures prises par différentes instances internationales à l’encontre du sport russe, après l’intervention militaire de la Russie en Ukraine.

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L’Ukraine a appelé jeudi à la suspension de la participation de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce, une semaine après l’invasion russe. A l’OMC comme dans d’autres organisations internationales à Genève et ailleurs, les autorités ukrainiennes multiplient les actions pour isoler la Russie.

Dans un discours sur sa politique de défense, ce jeudi, la candidate Les Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse, a indiqué vouloir un «nouveau livre blanc» de la défense.

Emmanuel Macron a de nouveau parlé jeudi avec son homologue russe Vladimir Poutine, puis a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé l’Elysée. L’échange avec le président russe, qui a duré 1h30 selon la présidence, est le troisième entre les deux hommes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.

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Le géant suédois de l’ameublement Ikea a annoncé jeudi la suspension de ses activités en Russie et en Biélorussie, affectant près de 15.000 employés, 17 magasins et trois sites de production. «La guerre a un énorme impact humain et se traduit aussi par des perturbations graves de la chaîne de production et de commerce, raisons pour lesquelles les sociétés du groupe ont décidé de suspendre temporairement les activités d’Ikea en Russie», indique le groupe dans un communiqué adressé à l’AFP, mentionnant aussi une suspension en Biélorussie.

Après un appel de l’Association européenne des cathédrales, les cloches de l’église Notre-Dame de Paris ont sonné, ce midi ,pendant sept minutes pour la paix en Ukraine.

L’allocution du président Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine mercredi soir a été suivie au total par plus de 21 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues, selon les chiffres de Médiamétrie publiés jeudi. Ce cumul de 21,11 millions de téléspectateurs (qui ont suivi l’allocution sur TF1, France 2, M6, TMC et les chaînes d’information en continu BFMTV, CNews, LCI et franceinfo) correspond à un chiffre de 82,6% de part d’audience, a indiqué Médiamétrie à l’AFP.

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Lors de l’allocution, qui a débuté à 20h00 et a duré un quart d’heure, Emmanuel Macron a affirmé que le président russe Vladimir Poutine était «seul» à avoir choisi la guerre contre l’Ukraine. Il a réclamé «des décisions historiques» pour rendre la France et l’Europe «plus indépendantes», en particulier pour assurer leur défense.

Les ministres européens de l’Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, espèrent être en mesure d’adopter d’ici «quelques jours» un statut offrant une protection temporaire aux Ukrainiens fuyant la guerre mais sont divisés sur l’accueil des réfugiés d’une autre nationalité. Les Vingt-Sept avaient soutenu dimanche à une «grande majorité» le projet d’octroyer une protection temporaire aux réfugiés fuyant l’Ukraine après l’invasion russe, au-delà des 90 jours pendant lesquels les détenteurs d’un passeport ukrainien peuvent rester sans visa dans l’Union européenne.

«Nous espérons acter aujourd’hui l’accord pour que dans les tout prochains jours, nous puissions adopter définitivement cette protection temporaire, qui sera d’application directe», a indiqué à son arrivée le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin. Plus d’un million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe il y a une semaine, selon le dernier bilan de l’ONU jeudi.

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Le président finlandais a appelé jeudi son pays à rester calme à l’heure où le débat sur la décision de demander, ou non, l’adhésion à l’Otan s’intensifie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. «Au milieu d’une crise aiguë, il est particulièrement important de garder la tête froide et d’évaluer soigneusement l’impact de la crise ukrainienne sur notre sécurité», a déclaré le président Sauli Niinisto dans un communiqué après avoir rencontré des députés et des responsables de la défense. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a suscité un vif débat en Finlande sur l’opportunité pour ce pays militairement non aligné d’adhérer à l’Otan, un récent sondage montrant que, pour la première fois, une majorité de Finlandais y sont favorables à l’adhésion.

Des prisonniers russes ont été capturés dans les combats à Irpin au nord-ouest de Kiev, où les forces russes tentent une nouvelle percée vers la ville, a pu constater notre envoyé spécial Patrick Saint-Paul. Sur l’image, cinq hommes sont menottés : «Ce sont des prisonniers de guerre russes. Nous allons les interroger», a précisé un soldat à notre correspondant.

Des prisonniers russes capturés à Irpin, au nord-ouest de Kiev. Patrick Saint-Paul

«Pour l’amour de Dieu, protégez les civils» en Ukraine et «laissez nous faire notre travail», a lancé jeudi le responsable de l’aide humanitaire de l’ONU aux belligérants ukrainiens et surtout russes, dans un entretien à l’AFP. «Maintenant que nous avons les ressources pour faire le travail, nous avons besoin que les parties au conflit nous permettent de le faire et remplissent leurs responsabilités au regard du droit international humanitaire», a insisté Martin Griffiths à Genève, soulignant que grâce à la générosité des donateurs l’ONU avait récolté en deux jours 1,5 milliard de dollars sur les 1,7 milliard d’aide d’urgence demandés.

L’opérateur de satellites OneWeb, basé à Londres, a annoncé jeudi suspendre ses lancements de satellites depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, alors que Moscou demandait au gouvernement britannique de renoncer à sa participation dans l’entreprise, exigence rejetée par Londres. «Le Conseil d’administration de OneWeb a voté la suspension de tous les lancements depuis Baïkonour», a indiqué l’entreprise dans un communiqué. Une fusée Soyouz, opérée par OneWeb et Arianespace, devait décoller samedi de Baïkonour au Kazakhstan avec 36 satellites.

La Russie va payer pour tous les dommages infligés à l’Ukraine, a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en promettant de «reconstruire chaque immeuble» détruit par les frappes russes. «Nous allons reconstruire chaque immeuble, chaque rue, chaque ville et nous disons à la Russie: apprenez le mot ”réparations”», a-t-il déclaré dans une adresse vidéo. «Vous allez nous rembourser pleinement tout ce que vous avait fait contre notre Etat, contre chaque Ukrainien», a-t-il poursuivi.

Comment Vladimir Poutine s’est mis dans un cul-de-sac stratégique et politique

L’euro a touché jeudi face à la livre un plus bas depuis juin 2016 et le vote du Brexit, les devises du Vieux Continent souffrant du conflit en Ukraine. La monnaie unique européenne, qui pâtit de sa proximité géographique avec la zone des combats et de sa dépendance à l’énergie russe, cédait 0,13% à 82,83 pence pour un euro vers11h00 (heure française), après avoir touché 82,76 pence un peu plus tôt, un niveau plus vu depuis cinq ans et demi.

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Le gouvernement français a annoncé jeudi avoir saisi un yacht, propriété d’une société liée à Igor Setchine, patron du groupe pétrolier russe Rosneft, dans un chantier naval de La Ciotat, dans le sud de la France. «La douane française a procédé à la saisie du yacht Amore Vero à La Ciotat, dans le cadre de la mise en œuvre des sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie», indique le ministère français de l’Économie et des Finances dans un communiqué. Ce yacht est «détenu par une société dont Igor Setchine, dirigeant de la société Rosneft, a été identifié comme le principal actionnaire», ajoute le ministère.

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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé jeudi que les dirigeants occidentaux pensaient à une guerre nucléaire dans le cadre du conflit avec la Russie. «Tout le monde sait qu’une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans l’esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes», a-t-il dit lors d’une conférence de presse en ligne.

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Il a pointé de récents propos de ses homologues français et britannique Jean-Yves Le Drian et Elizabeth Truss évoquant la dissuasion nucléaire et le risque de guerre avec la Russie. «Si certains élaborent un plan de guerre réelle contre nous, et je pense qu’ils les élaborent, ils doivent bien réfléchir», a-t-il dit, assurant que «nous ne laisserons personne nous déstabiliser».

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dimanche mettre en alerte la force de dissuasion nucléaire de l’armée russe, une décision qui a suscité une onde de choc dans le monde, de nombreuses capitales s’élevant contre cette nouvelle escalade dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine. Lors de l’annonce de l’intervention militaire russe en Ukraine il y a une semaine, Vladimir Poutine avait aussi eu une menace lourde de sens. «Quiconque tentera de nous gêner, a fortiori de créer une menace pour notre pays, pour notre peuple, doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et infligera des conséquences telles que vous n’en avez jamais connu dans votre histoire», avait-il dit.

Le plus gros fonds souverain au monde, celui de la Norvège, a estimé jeudi que la valeur de ses actifs en Russie avait été divisée par dix depuis le début de l’année du fait de la guerre en Ukraine et des sanctions économiques qu’elle a entraînées. Fin 2021, le fonds détenait quelque 27,4 milliards de couronnes (environ 2,7 milliards d’euros) en actions et obligations russes, soit 0,2% du portefeuille total, ressort-il du rapport annuel publié jeudi. Leur valeur est désormais estimée à environ 2,5 milliards de couronnes, ont indiqué les dirigeants du fonds.

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La Bourse de Londres a suspendu jeudi la cotation de titres financiers d’une vingtaine d’entreprises russes, dans la foulée des sanctions liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. «En conséquence des récentes sanctions en connexion avec les événements en Ukraine, au regard des conditions de marché et afin de préserver le bon fonctionnement des marchés, la Bourse de Londres (London Stock Exchange) a suspendu l’admission à la cotation des instruments» en question, selon un communiqué.

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Le premier ministre Jean Castex sera l’invité du journal télévisé de 13H sur TF1 jeudi, a annoncé la chaîne dans la matinée. «Le premier ministre viendra préciser les contours du plan de résilience annoncé hier, il annoncera aussi les dernières mesures contre le Covid et répondra en direct aux questions de Jacques Legros», a indiqué la chaîne sur Twitter.

Mercredi soir lors de son allocution télévisée, le président de la République Emmanuel Macron a rappelé avoir demandé à Jean Castex «d’élaborer pour les prochains jours un plan de résilience économique et social» pour faire face à l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie française. Hasard du calendrier, la présence de Jean Castex au 13h de TF1 intervient au lendemain de la mort de celui qui en a longtemps été le pilier, le présentateur star Jean-Pierre Pernaut, décédé à 71 ans des suites d’un cancer.

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Le président du RN Jordan Bardella et l’eurodéputé LR Geoffroy Didier ont tous deux critiqué jeudi le refus du candidat d’extrême droite Eric Zemmour d’accueillir des réfugiés ukrainiens en France, lui reprochant une attitude d’«idéologue» ou un refus «inhumain». «La différence avec Éric Zemmour, c’est que quand un peuple européen est sous les bombes, moi je m’en sens solidaire et Marine Le Pen s’en sent également solidaire», a expliqué sur RTL l’eurodéputé RN.

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«Dans le strict respect du droit d’asile, des familles ukrainiennes dont les maris sont aujourd’hui restés combattre peuvent être accueillies en France, temporairement, c’est-à-dire le temps du conflit», a-t-il ajouté. «Je pense que Éric Zemmour est un idéologue et qu’il oublie que derrière les idées, derrière les concepts qu’on défend en politique il y a des gens, il y a des vies humaines et je déplore qu’il fasse de la politique sans jamais s’adresser aux gens», lui a reproché Jordan Bardella.

«Nous savons qu’il y a des centaines de milliers d’Ukrainiens qui fuient leur pays, beaucoup en Pologne, certains vont vouloir venir en France, je crois que notre pays doit répondre à sa tradition d’accueil des réfugiés politiques», a plaidé sur franceinfo le directeur de la communication de Valérie Pécresse Geoffroy Didier. «J’observe que certains candidats comme Éric Zemmour refuse tout geste d’humanité, j’estime que ce refus catégorique, inhumain, contribue à le disqualifier, nous devons être offensifs face à Vladimir Poutine, mais nous devons aussi être humain face à tout ce peuple ukrainien auxquels nous exprimons une solidarité la plus totale», a-t-il insisté.

Le cours du pétrole américain WTI a dépassé jeudi 115 dollars le baril, un record depuis 2008, toujours propulsé par la guerre en Ukraine et les incertitudes sur l’approvisionnement en or noir russe, tandis que le Brent frôlait les 120 dollars. Vers 09h45 (heure française), le West Texas Intermediate (WTI) grimpait de 4,18% à 115,26 dollars le baril après avoir culminé à 116,57 dollars, quand celui du Brent, référence de l’or noir en Europe, montait de 4,19% à 117,78 dollars, après avoir touché 119,84 dollars.

Selon le New York Times, de hauts responsables chinois ont demandé à leurs homologues russes de ne pas envahir l’Ukraine avant la fin des Jeux Olympiques d’hiver à Pékin. Ils avaient, selon des responsables de l’administration Biden, un certain niveau de connaissance des intentions guerrières de la Russie, avant que Moscou ne lance l’opération le 24 février.

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Les assauts russes sur la ville de Kharkiv ont tué au moins 34 civils dans la région est de Kharkiv au cours des dernières 24 heures, ont annoncé les services d’urgences ukrainiens. La ville de Marioupol, elle n’a plus d’eau ni d’électricité.

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Le gouvernement britannique a annoncé jeudi qu’il allait bannir l’accès des entreprises russes des secteurs de l’aviation et de l’aérospatiale aux services britanniques d’assurance et de réassurance, renforçant encore son train de sanctions après l’invasion de l’Ukraine.

«Les compagnies russes des secteurs de l’aviation ou de l’aérospatiale seront empêchées de faire un usage direct ou indirect des services d’assurance ou de réassurance basés au Royaume-Uni», a indiqué le Trésor dans un communiqué. Londres étant un des leaders mondiaux dans ce secteur, «cette mesure limitera fortement (leur) accès au marché mondial de l’assurance et de la réassurance», a-t-il ajouté.

L’Allemagne a décidé d’accroître ses livraisons d’armes à l’Ukraine en guerre en lui dépêchant 2700 missiles antiaériens supplémentaire. Le gouvernement «a approuvé un soutien supplémentaire à l’Ukraine», a souligné cette source, en parlant de missiles de type STRELA, de fabrication soviétique et qui proviennent des stocks de l’armée de l’ancienne Allemagne de l’Est communiste.

Ces stocks avaient été intégrés dans ceux de l’armée nationale allemande, la Bundeswehr, suite à la réunification allemande en 1990. Berlin avait déjà autorisé samedi la livraison à Kiev de 500 missiles antiaériens de type Stinger, de 1400 lance-roquettes antichar et de neuf obusiers, tous arrivés entretemps en Ukraine. L’essentiel de ces armes sont parvenues mercredi en Ukraine, selon le gouvernement allemand.

Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé jeudi à ses ressortissants dont la présence en Russie n’est pas essentielle à la quitter tant que des liaisons aériennes existent avec ce pays sous le coup de sanctions internationales en raison de l’invasion de l’Ukraine.

«Dans le contexte créé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’application des sanctions internationales prononcées à l’égard de ce pays, il convient de faire preuve d’une vigilance renforcée», explique le ministère français des Affaires étrangères sur son site internet.

Le ministère renvoie vers celui de l’ambassade de France en Russie pour y trouver une liste «non exhaustive de liaisons indirectes permettant de regagner la France» après «la fermeture de l’espace aérien entre la Russie et les Etats membres de l’Union européenne».

À Starobilsk, dans la région est de Lougansk, les tanks russes sont entrés dans la ville mercredi. Des civils ont protesté en chantant l’hymne ukrainien et en agitant des drapeaux jaune et bleu, rapporte notre correspondante sur place Clara Marchaud.

«Il est possible que le pire soit devant nous», estime le ministre des Affaires étrangères sur de France 2. Jean-Yves Le Drian redoute un massacre dans les grandes villes. «On peut craindre une logique de siège. Le désastre continue et l’agression ignoble de la Russie se poursuit»

Le réseau social Twitter a à son tour bloqué les comptes des médias russes RT et Sputnik dans l’Union européenne, conséquence d’une interdiction décidée par les États membres et entrée en vigueur mercredi. Ces deux médias sont accusés d’être des instruments de «désinformation» de Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine, selon la décision des Etats membres de l’UE. Il est désormais impossible de consulter les différents comptes Twitter de RT et Sputnik. Quand on essaie, la mention «Compte à accès restreint» s’affiche.

  • Dans une allocution, Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir un «plan de résilience économique et social» pour «protéger» l’économie. «Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie», a-t-il déclaré, affirmant vouloir rester en contact «autant qu’il le peut» avec Poutine.

  • Une nouvelle résolution a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies contre la Russie. Intitulée «Agression contre l’Ukraine», elle «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force» contre son voisin. La Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord ont voté contre. La Chine et l’Inde se sont abstenues.

  • Sur le terrain, au moins huit personnes ont été tuées par une frappe aérienne sur une zone résidentielle de Kharkiv, grande ville de l’est de l’Ukraine sur laquelle les forces d’invasion russes mènent l’assaut. Dans la matinée, le bombardement de la place centrale de Kharkiv avait fait au moins dix morts. Après une offensive sur le port de Marioupol (sud-est), qui y a coupé l’électricité, Moscou a annoncé que ses troupes et les forces séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine avaient fait la jonction sur la côte de la mer d’Azov.

  • Des responsables ukrainiens ont confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi la prise par l’armée russe de Kherson, grande ville du sud du pays que Moscou a annoncé avoir capturée dans la matinée après des combats acharnés. Il s’agit de la plus grande ville capturée par les forces russes depuis le début de l’invasion il y a sept jours.

    » Les trois cartes pour suivre l’avancée des forces russes.

  • Depuis le début de l’offensive, plus de 2000 civils ukrainiens ont été tués, selon les services d’urgence ukrainiens. Le HCR a annoncé qu’un million de personnes avaient déjà fui l’Ukraine dans les pays voisins et que ce chiffre augmentait de façon exponentielle.

  • Selon un premier bilan publié par Moscou, 498 soldats russes ont été tués, 1597 autres blessés au 7e jour de l’offensive.

  • Après la demande du président ukrainien, la Géorgie réclame elle aussi une intégration de son pays à l’Union européenne.

    » L’Ukraine peut-elle adhérer «sans délai» à l’Union européenne, comme le demande Zelensky ?

Une semaine après le lancement de leur opération en Ukraine, les forces russes se sont emparé de leur première grande ville, Kherson, peu avant une deuxième session de discussions jeudi matin sur un cessez-le-feu entre négociateurs russes et ukrainiens.

Il s’agit d’une grande ville du sud, prise dans un conflit qui, en sept jours, a fait fuir un million de personnes à destination des pays voisins, selon le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés Filippo Grandi. Le maire de cette cité de 290.000 habitants, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté avec des «invités armés» dans un bâtiment de l’administration de Kherson, sous-entendant, sans les nommer, des troupes russes.

«Nous n’avions pas d’armes et n’étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l’invasion», a-t-il dit dans un message sur Facebook. Le chef de l’administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que «les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et sont très dangereux»

À VOIR AUSSI – L’armée russe affirme avoir conquis la ville de Kherson dans le Sud de l’Ukraine

Un million de réfugiés ont fui l’Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l’invasion russe il y a une semaine, a affirmé jeudi le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi. «Pour des millions d’autres, à l’intérieur de l’Ukraine, il est temps que les armes se taisent pour que l’assistance humanitaire puisse arriver et sauver des vies», a-t-il imploré.

À VOIR AUSSI – Ukraine: «La communauté internationale a montré son unité», affirme Emmanuel Macron

Une semaine après avoir lancé ses chars et ses avions à l’assaut de l’Ukraine, Vladimir Poutine se retrouve plongé dans un désastre stratégique, politique et personnel qu’il a lui-même orchestré. Un cul-de-sac. Car le supposé «stratège» s’est trompé sur toute la ligne. Le «grand stratège» du Kremlin a commis une erreur magistrale en se lançant à l’assaut de l’Ukraine. S’ouvre une période imprévisible et extrêmement dangereuse.

» Comment Vladimir Poutine s’est mis dans un cul-de-sac stratégique et politique

Bonjour et bienvenue dans ce direct. Voilà une semaine que la Russie a envahi l’Ukraine.

Mercredi, les services d’urgence ukrainiens ont évalué à plus de 2000 le nombre de civils tués depuis le début de l’offensive. La ville de Kherson, dans le sud du pays, a été prise dans la nuit de mercredi à jeudi. Une nouvelle résolution a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies contre la Russie. Intitulée «Agression contre l’Ukraine», elle «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force» contre son voisin. La Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord ont voté contre. La Chine et l’Inde se sont abstenues.

Toute la journée de mercredi est à retrouver ici.

» Comment Vladimir Poutine s’est mis dans un cul-de-sac stratégique et politique

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