DIRECT. Crise en Ukraine : Moscou annonce avoir tué cinq personnes «ayant violé la frontière de la Russie» – Le Parisien

L’essentiel

Suivez en direct les événements de ce lundi :

15h10. La Russie étudie la demande de reconnaissance de l’indépendance des séparatistes en Ukraine.

14h50. Moscou a une liste noire d’Ukrainiens à éliminer en cas d’invasion, selon Washington. Les États-Unis disposent « d’informations crédibles indiquant que les forces russes établissent des listes d’Ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps en cas d’occupation militaire » de l’Ukraine, dit une lettre adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, envoyée par les Etats-Unis. La lettre fait également état d’ « informations crédibles » concernant l’usage de la force pour « disperser des manifestations pacifiques » ou toute autre forme d’opposition de la société civile ukrainienne, ajoute cette missive signée par Bathsheba Nell Crocker, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU à Genève.

14h45. Les séparatistes pro-russes appellent Poutine à reconnaître leur indépendance. Ces appels, coordonnés et diffusés à la télévision russe, ont été lancés par les dirigeants de la « République populaire de Donetsk » et de celle de Lougansk, Denis Pouchiline et Léonid Passetchnik. Les dirigeants de ces deux territoires séparatistes de l’Est de l’Ukraine veulent leur indépendance et appellent à mettre en place une « coopération en matière de défense ».

14h33. L‘Ukraine dément que des « saboteurs » se soient rendus en Russie. « Pas un seul de nos militaires n’a franchi la frontière avec la Fédération de Russie, et pas un seul d’entre eux n’a été tué aujourd’hui (lundi) », a déclaré à la presse un haut responsable du ministère de l’Intérieur, Anton Gerachtchenko.

14h20. Les indices boursiers chutent d’environ 10% en Ukraine. Les marchés boursiers russes dégringolent en raison des tensions russo-ukrainiennes.

14h. L’armée russe affirme avoir tué cinq « saboteurs » venus d’Ukraine en territoire russe. « Lors de combats, cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de renseignement ayant violé la frontière de la Russie ont été éliminés », a indiqué l’armée, assurant que l’incident a eu lieu dans la région de Rostov, près de la localité Mitiakinskaïa. « Deux véhicules de combat de l’infanterie des forces armées ukrainiennes sont entrés (en Russie) depuis le territoire de l’Ukraine pour évacuer le groupe de saboteurs vers le territoire ukrainien via la frontière », selon la même source.

13h50. L’Union Européenne prête à imposer des sanctions « dévastatrices ». Lors d’une réunion de ses ministres des Affaires étrangères à Bruxelles avec leur homologue ukrainien, l’UE s’est dit prête à sanctionner la Russie en cas d’invasion. Si les ministres letton et lituanien souhaiteraient frapper dès maintenant, le chef de la diplomatie européenne temporise : « Nous sommes prêts à le faire quand le moment viendra, mais nous travaillons pour que le moment ne vienne pas », a déclaré Josep Borrell.

13h20. La ligne de front. Un reporter de France Inter se trouve à Avdiivka, à 20 kilomètres au Nord de Donetsk. « La ligne de front est à environ 500 mètres. D’un côté les séparatistes pro-russes et de l’autre l’armée ukrainienne », écrit-il, photos à l’appui.

12h45. Un sommet Biden-Poutine est « possible », soutient l’Elysée, « Maintenant, il s’agit pour le président Poutine de faire son choix », dit la présidence française, après une série d’échanges en ce sens entre Emmanuel Macron et ses deux homologues, en soulignant que la situation reste « très dangereuse » et les parties sur un « chemin de crête ».

12h30. Où sont situées les forces russes menaçant l’Ukraine ? Depuis le mois de novembre, la Russie a massé près de 150 000 soldats aux différentes frontières ukrainiennes.

12h10. Des ressortissants français rentrent d’Ukraine. L’appel du Quai d’Orsay à quitter l’Ukraine, lancé samedi, a accéléré le retour des ressortissants français. A leur arrivée à Roissy Charles-de-Gaulle, leur ressenti était très contrasté ce dimanche. « Je rentrerai après les vacances pour un motif impérieux : retrouver ma femme, qui est restée là-bas », explique au Parisien, David Franck, conseiller des Français à Kiev. Son témoignage et d’autres sont à retrouver dans notre article.

Arrivée des Français venant de Kiev en Ukraine à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. LP
Arrivée des Français venant de Kiev en Ukraine à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. LP

11h45. Un entretien téléphonique ce lundi entre Olaf Scholz et Vladimir Poutine. Le chancelier allemand s’entretiendra lundi avec le président russe au sujet de la crise ukrainienne, déclare le porte-parole du gouvernement allemand. L’entretien aura lieu ce lundi « en fin d’après-midi » et « est étroitement lié et convenu avec le président français » Emmanuel Macron, affirme Steffen Hebestreit, lors d’une conférence de presse à Berlin.

11h35. L’Ukraine dément avoir tiré sur un poste-frontière russe. Un porte-parole des forces armées ukrainiennes à Kramatorsk dans l’est de l’Ukraine dément tout tir d’artillerie sur un poste-frontière russe dans le secteur de Rostov, annoncé par Moscou, et évoqué un acte de désinformation russe. « On ne peut pas les empêcher de produire ces fausses informations (…) mais nous insistons sur le fait que nous ne tirons sur aucune infrastructure civile ou sur la région de Rostov » en Russie, a déclaré Pavlo Kovalchuk, ajoutant qu’il « n’y a pas de tirs d’artillerie sur les forces d’occupation » russes.

11h20. Air France suspend ses vols vers l’Ukraine. Air France a décidé de suspendre ses vols vers l’Ukraine « jusqu’à nouvel ordre », selon nos informations. « Nous avons pris cette décision pour la sûreté de nos passagers et de nos équipes, précise un porte-parole. Le vol prévu ce mardi matin pour Kiev est annulé. La situation sera réévaluée dans les prochaines semaines. »

Air France avait décidé ce samedi de maintenir son vol de dimanche matin, alors que l’Etat avait appelé tous les ressortissants français a quitté le territoire ukrainien. KLM, l’autre compagnie aérienne du groupe, avait elle, décidé dès le 13 février de suspendre ses vols vers l’Ukraine. Pour rappel, Lufthansa avait déjà annoncé suspendre ses vols vers l’Ukraine dès ce samedi.

11 heures. Un poste-frontière russe détruit par un obus ukrainien, selon la Russie. Un obus tiré depuis le territoire ukrainien a détruit une structure d’un poste-frontière russe sans faire de victime, accusent les services de sécurité russe, sur fond de combats entre forces de Kiev et séparatistes prorusses dans l’Est. « Le 21 février, à 09h50 (06h50 GMT), un obus de type non identifié tiré depuis le territoire de l’Ukraine a complètement détruit le point des gardes-frontières dans la région de Rostov, à une distance d’environ 150 mètres de la frontière russo-ukrainienne », a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes.

10h40. Une situation toujours « extrêmement tendue ». Le Kremlin souligne de nouveau que la « situation reste extrêmement tendue » sur le front de l’Est ukrainien, entre les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses soutenus par Moscou. « Cela est inquiétant » juge le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov dont le pays rend l’Ukraine responsable de l’aggravation de la situation sur le terrain, l’accusant de vouloir commettre un « génocide » des populations russophones.

9h45. Le Kremlin juge « prématuré » d’organiser un sommet Poutine-Biden. La Russie juge qu’il est « prématuré » de parler d’un sommet des présidents Vladimir Poutine et Joe Biden, annoncé par la France pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine. « Il y a une entente sur le fait de devoir continuer le dialogue au niveau des ministres (des Affaires étrangères). Parler de plans concrets d’organisation de sommets est prématuré », déclare le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

9h30. L’Ukraine salue le sommet entre Biden et Poutine. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba salue l’organisation d’un sommet entre les présidents américain et russe, espérant un accord sur un retrait des troupes russes massées aux frontières de son pays. « Nous pensons que tout effort visant à une solution diplomatique vaut la peine d’être tenté (…) Nous espérons que les deux présidents sortiront de la salle avec un accord sur le retrait des forces russes d’Ukraine », souligne-t-il.

9h20. « Une chance encore d’éviter la guerre ». Interrogé sur LCI, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Clément Beaune indique qu’« il y a une vraie discussion de fond » avec la Russie au sujet de la crise ukrainienne. « S’il y a une chance encore d’éviter la guerre, d’éviter l’embrasement, de construire une solution politique, diplomatique, il faut la saisir. (…) Or on a une chance aujourd’hui avec ce sommet qui a été annoncé », souligne-t-il.

9h10. Vers un « espoir diplomatique ». La France entrevoit un « espoir diplomatique » dans la crise ukrainienne après que les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine aient accepté le principe d’une rencontre, estime le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune. « Il y a une réalité de terrain, une tension sur le terrain avec une présence militaire russe qui reste extrêmement forte (..) et puis en même temps un espoir diplomatique qui a été reconstruit », souligne-t-il sur la chaîne LCI.

8h50. Sur l’action d’Emmanuel Macron. Le président prendra « tous les risques jusqu’à la dernière minute pour pouvoir éviter un conflit armé dont on imagine les conséquences », estime Stanislas Guerini, le délégué général d’En Marche au micro de France Info. « Le chemin est étroit : la voie du dialogue, la fermeté vis-à-vis de la Russie, l’unité absolue des Européens », insiste-il.

8h35. Des évacuations de civils vers la Russie. Des dizaines de civils ont quitté dimanche dans la précipitation la région de Donetsk, devenue l’un des épicentres des tensions, avant leur évacuation en Russie.

Andrey BORODULIN / AFP
Andrey BORODULIN / AFP AFP or licensors

8h20. « Aujourd’hui, c’est l’incertitude qui prévaut ». Pour Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, l’incertitude qui règne, notamment quant aux intentions de Vladimir Poutine, rend la situation plus dangereuse que lors des crises de Cuba ou de Berlin pendant la Guerre froide. « On sait que Poutine développe une logique d’affirmation et d’affichage de sa capacité à peser sur la scène internationale. Est-ce que c’est l’homme rationnel, celui qui voudra éviter la guerre car il sait que pour lui et la Russie, son coût serait considérable, qui l’emportera ? », s’interroge Bertrand Badie. Son interview complète est à retrouver ici.

8h10. « Une « agression caractérisée » de l’Ukraine. La situation en Ukraine « est évidemment une agression caractérisée », souligne Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale au micro de France Inter. « Trois hypothèses sont sur la table. La première est l’objectif avoué : celui de créer de la sécurité en Russie, un argument qui est une blague. Il est évident que la Russie n’est pas menacée. Le deuxième objectif est le pourrissement de la situation en Ukraine car ce pays menace. Il ne faut pas qu’il devienne une démocratie, ou une économie prospère. Troisième hypothèse, il s’agit carrément d’une annexion et cela a été documenté », insiste-t-il.

7h55. A Kiev, l’Ukraine se prépare à la guerre. Les tentatives diplomatiques continuent, mais l’inquiétude règne à Kiev, où on vit sous la menace d’une invasion russe. « Je n’ai aucune envie de manier un fusil. Mais c’est nécessaire. Je veux protéger mes enfants », raconte au Parisien, Taras avocat ukrainien ui s’entraîne dans un centre de tir en plein air, dans la grande banlieue de Kiev. Son témoignage et d’autres sont à retrouver dans notre reportage dans la capitale ukrainienne.

Kiev (Ukraine), le 20 février 2022. Valentyna se receuille devant les photos de martyrs tués en 2014 lors d'une cérémonie de commémotation du massacre de Maïdan. Une centaine de personnes avaient trouvé la mort en 2014, lors de ce qu’on a appelé « la révolution de la dignité ». LP/ Philippe de Poulpiquet
Kiev (Ukraine), le 20 février 2022. Valentyna se receuille devant les photos de martyrs tués en 2014 lors d’une cérémonie de commémotation du massacre de Maïdan. Une centaine de personnes avaient trouvé la mort en 2014, lors de ce qu’on a appelé « la révolution de la dignité ». LP/ Philippe de Poulpiquet Philippe de Poulpiquet

7h40. Les troupes russes auraient reçu l’ordre d’envahir l’Ukraine, selon le renseignement américain. Les Etats-Unis disposeraient d’informations selon lesquelles l’ordre a été envoyé aux commandements russes de procéder à une invasion de l’Ukraine, selon plusieurs médias américains, citant des sources anonymes dans le domaine du renseignement. Ce sont ces informations qui auraient poussé le président Biden vendredi à se dire « convaincu » que Poutine avait décidé d’attaquer l’Ukraine, assure le Washington Post, attribuant ces informations à des sources anonymes sans citation directe.

7h20. Une liste noire d’Ukrainiens à éliminer, selon Washington. Les États-Unis ont averti l’ONU de l’existence, selon eux, d’une liste noire établie par Moscou d’Ukrainiens à éliminer en cas d’invasion, selon une lettre officielle consultée dimanche par l’AFP. Washington dispose « d’informations crédibles indiquant que les forces russes établissent des listes d’Ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps en cas d’occupation militaire » de l’Ukraine, indique cette lettre adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet.

7h15. De nouveaux déploiements russes à la frontière. Des images satellitaires montrent de nouveaux déploiements de troupes russes et de matériel militaire à la frontière ukrainienne, assure une entreprise américaine. Les images révèlent « de multiples nouveaux déploiements sur le terrain d’équipements blindés et de troupes » partant de sites militaires existants dans des forêts et des champs situés à environ 14 à 30 km de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, a indiqué la société américaine d’imagerie satellitaire Maxar dans un email.

7h10. Des accusations mutuelles. La Russie et l’Ukraine continuent à s’accuser mutuellement d’être responsables des nouveaux combats dans l’est séparatiste ukrainien, à la veille d’une semaine diplomatique « cruciale » pour éviter une intervention de Moscou imminente selon les Occidentaux. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce les « tirs provocateurs » des rebelles parrainés par Moscou et appelle à la reprise des négociations avec la Russie sous l’égide de l’OSCE et à l’instauration d’un « cessez-le-feu immédiat ».

7h05. Joe Biden et Vladimir Poutine acceptent un sommet. Les présidents russe et américain ont accepté de se rencontrer lors d’un sommet, proposé par leur homologue français Emmanuel Macron. Mais ce sommet « ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine », a mis en garde la présidence française. Les États-Unis « s’engagent à poursuivre la diplomatie jusqu’au moment où une invasion débutera », précise de son côté la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

7 heures. Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct. Il vous permettra de suivre, en temps réel, les dernières actualités relatives à la crise en Ukraine.

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