Didier Lallement, trois ans d’une gestion «agressive et violente» à la préfecture de police de Paris – Libération

Bilan

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Nommé en 2019 pendant le mouvement des gilets jaunes, le haut fonctionnaire a joué le rôle de paratonnerre du pouvoir politique, obsédé par l’ordre mais peu intéressé par les enjeux de sécurité publique. Il quitte son poste ce mercredi.

Ganté de blanc et en uniforme, légion d’honneur autour du cou, Didier Lallement a beau sourire, il «tangue». C’est sa réponse à Emmanuel Macron, qui distribue les poignées de main et lui demande des nouvelles, lors des commémorations de l’appel du 18 juin, au mont Valérien (Hauts-de-Seine). Quand vient son tour, le préfet de police de Paris lui glisse donc : «Ça tangue, mais mon devoir est de protéger le ministre [de l’Intérieur], je le fais.» «Ça ne m’a pas échappé», répond le président de la République, lui rendant son sourire.

Didier Lallement et Gérald Darmanin sont alors vivement critiqués pour le fiasco de la finale de la Ligue des Champions, qui se jouait au Stade de France le 28 mai. Supporteurs n’ayant pas pu assister au match, usage indiscriminé de gaz lacrymogène y compris sur des enfants, le tout sous les yeux médusés des médias du monde entier… Suffisant, en théorie, pour écarter au plus vite le responsable de l’appareil sécuritaire francilien. Mais il n’en est rien. Didier Lallement, qui quitte la préfecture de police de Paris ce mercredi, a toujours eu la «confiance» d’Emmanuel Macron. Agé de 65 ans, il avait bénéficié d’une dérogation pour ne pas partir à la retraite l’année dernière.

Paratonnerre du pouvoir

Calculée ou indiscrète, la ca…

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