Deux tiers des salariés font plus confiance à une IA qu’à leurs managers
C’est un chiffre impressionnant qui en dit long sur la manière dont l’intelligence artificielle est en train de changer le monde du travail. 64 % des salariés sondés font davantage confiance à un robot qu’à leur manager. Ce résultat est le fruit d’une étude menée par Oracle et Future Workplace auprès de 8370 employés répartis sur dix pays dont la France.
Les jeunes plus inquiets que leurs aînés face à l’IA
Les personnes interrogées semblent plébisciter l’IA réputée plus objective pour prendre des décisions qu’un supérieur hiérarchique humain. C’est en tout cas l’avis de Sylvain Letourmy, directeur des stratégies & solutions RH, interrogé par Les Échos : « Les collaborateurs ont un fort besoin de transparence, d’objectivité. Or l’IA, par sa capacité à corréler des montants de données considérables, répond à ces besoins. Les résultats de cette étude sont également une invitation à repenser nos modes de management, en incluant justement plus de transparence. »
Dans le détail, 89 % des salariés indiens font plus confiance à un robot qu’à leur manager. La proportion est moins importante en France mais reste néanmoins majoritaire avec 56 %. Le résultat varie également selon le genre, puisque seulement 44 % des femmes interrogées préfèrent être dirigées par un robot contre 56 % des hommes.
L’étude s’est également penchée sur la manière dont les différentes générations appréhendent cette technologie. Les résultats ont là encore de quoi surprendre. Les jeunes semblent en effet beaucoup plus inquiets que leurs aînés concernant l’impact de l’IA sur la sécurité et la vie privée. 45 % des Millenials (nés entre 1980 et 2000) et 43 % de génération Z (nés depuis 2001) ont ainsi part de leur préoccupation. Les chiffres ne s’élèvent qu’à 29 % pour la génération X (nés entre 1966 et 1976) et 23 % pour les baby boomers (nés entre entre 1946 et 1964).
Nul doute qu’au cours des prochaines années, le sujet de l’intelligence artificielle restera majeur dans le monde du travail, tant ce dernier fascine et inquiète.