Des systèmes de conduite coopératifs seraient la clé pour une meilleure attention au volant
Une nouvelle étude de l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) révèle que les systèmes d’aide à la conduite avec « pilotage coopératif » permettent de maintenir les conducteurs plus engagés sur la route. Ces résultats arrivent à un moment crucial où la sécurité des technologies d’assistance à la conduite est de plus en plus questionnée.
L’étude, menée auprès de 1 260 propriétaires de véhicules équipés de systèmes d’assistance à la conduite, met en lumière une découverte significative : les conducteurs utilisant des systèmes qui restent actifs pendant les ajustements manuels du volant sont plus susceptibles de rester impliqués dans la conduite.
« De petites différences dans la conception des systèmes peuvent inciter les automobilistes à adopter des habitudes plus sûres », explique David Harkey, président de l’IIHS. Cette observation prend tout son sens face aux accidents impliquant des véhicules équipés de systèmes automatisés.
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Les systèmes des constructeurs automobiles produisent des résultats différents
L’étude compare notamment quatre grands constructeurs : Ford, General Motors, Nissan et Tesla. Les systèmes BlueCruise de Ford et ProPILOT Assist de Nissan maintiennent leur fonctionnement lors des ajustements de direction, contrairement à l’Autopilot de Tesla et au Super Cruise de GM qui se désactivent complètement.
Alexandra Mueller, scientifique à l’IIHS et autrice principale de l’étude, souligne un point crucial : « Les systèmes qui s’éteignent d’eux-mêmes lors d’une reprise en main peuvent décourager les conducteurs d’intervenir, car la réactivation répétée du système devient fastidieuse ». « Ces résultats suggèrent que la direction coopérative peut avoir une influence implicite sur la volonté des conducteurs d’agir lorsque la situation l’exige, indépendamment de la façon dont ils pensent que leur système est conçu », a ajouté Mueller.
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Les résultats sont parlants : les conducteurs équipés de systèmes coopératifs sont 36 % plus enclins à effectuer des corrections de trajectoire quand nécessaire. De plus, ils sont 40 à 48 % moins susceptibles de lâcher le volant dans des situations délicates.
Cette étude arrive à point nommé, alors que l’industrie automobile s’oriente vers une automatisation croissante. Elle suggère qu’un compromis entre automatisation et contrôle manuel pourrait représenter la solution la plus sûre pour l’avenir de la conduite assistée.