«Des positions très radicales» : Macron et le gouvernement s’en prennent à Greta Thunberg – Le Parisien

Elle a frappé fort, et ça n’a pas plu à tout le monde. En tenant lundi un discours vibrant d’émotion, puis en portant plainte contre cinq pays, dont la France, pour leur inaction sur le climat, Greta Thunberg a fait réagir au plus haut sommet de l’Etat.

« Toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins jeunes sont utiles. Mais il faut qu’elles se concentrent maintenant sur ceux qui sont le plus loin, ceux qui essaient de bloquer », lui a indirectement répondu Emmanuel Macron lundi soir, auprès d’ Europe 1.

La procédure déposée au Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU vise donc la France, mais aussi l’Argentine, le Brésil, la Turquie et l’Allemagne.

« Le président de la République est vraiment totalement engagé sur ces questions écologistes depuis le début. Je trouve ça fort de café que la France soit attaquée pour son inaction climatique », a aussi répliqué ce mardi matin la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, interrogée sur CNews.

« Quelles sont les solutions qu’elle met sur la table ? Je ne sais pas. »

Même tonalité chez la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson. « Greta Thunberg, c’est bien, c’est important, elle mobilise, mais quelles sont les solutions qu’elle met sur la table? Je ne sais pas », a asséné la membre du gouvernement ce mardi matin sur France Inter.

« Je ne crois pas qu’on puisse mobiliser la population avec du désespoir, avec presque de la haine, et en montant les uns contre les autres au final », a poursuivi Brune Poirson, se défendant dans la foulée d’accuser la jeune militante d’avoir « des discours de haine ». « On a besoin qu’elle nous pousse dans le XXIe siècle », a-t-elle reconnu.

Et pour la suite ? Brune Poirson a son idée : « Je lui dirais : viens Greta, on s’assoit autour de la table et on se retrousse les manches, et comment on fait. »

Emmanuel Macron a lui considéré « qu’on a besoin qu’on ait une jeunesse qui nous aide à faire pression sur ceux qui bloquent, en se mobilisant, et qui aussi participent à des actions très concrètes ». Et le chef de l’Etat de poursuivre : « Là, des positions très radicales, c’est de nature à antagoniser nos sociétés. »

Des déclarations qui sont dans la lignée de sa petite phrase lâchée dimanche soir, invitant les jeunes manifestants à faire « de grandes opérations de ramassage sur les rivières ou les plages corses », plutôt que de manifester tous les vendredis.

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