Des milliers de personnes défilent contre le pass sanitaire en France, des journalistes pris à partie à Marseille – leparisien.fr

Paris, Marseille, Aix, Dunkerque, Nice… Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi contre le pass sanitaire. Regroupée autour des hashtags #manif24juillet, #PassDeLaHonte ou #liberté sur les réseaux sociaux, l’opposition aux mesures gouvernementales pour lutter contre le Covid-19 a fédéré des Gilets jaunes, des manifestants anti-masques, anti-vaccins ou anti-confinement aux revendications protéiformes.

A Marseille, le rassemblement a fait le plein : environ 4 300 personnes, toutes générations confondues, ont défilé dans une ambiance bon enfant aux cris de « Liberté, Liberté » ou « Macron, ton pass, on n’en veut pas ». Sifflets, applaudissements, poings levés, tambours et danses, cris de joie de se compter si nombreux, dans le cortège qui a défilé du Vieux-Port à la préfecture et où flottaient des drapeaux tricolores, des « Marseillaises » ont été entonnées sous des banderoles appelant au respect de la liberté de conscience.

Dans le cortège, d’autres manifestants brandissaient des panneaux mettant en cause la sûreté des vaccins : « Ni cobaye, ni paria », « Le corps de nos enfants livré aux labos, vous dites oui ? ». « Je suis libre de faire ce que je veux de mon corps. On ne connaît pas ces vaccins, on n’a pas assez de recul », explique Josy Leusard, 68 ans, comptable à la retraite.

Un premier incident a cependant été noté en milieu d’après-midi : une équipe de journalistes de France Télévisions a été agressée dans le cortège marseillais, selon des images filmées par le journaliste Taha Bouhafs sur place. « C’est la première fois que le contexte est aussi tendu », témoigne une des journalistes, dont le collègue a été victime de plusieurs coups, selon elle. Une plainte sera déposée, a annoncé Laurent Guimier, directeur de l’information du groupe du service public, sur Twitter. Il dénonce une attaque « intolérable » et revendique la « liberté d’informer ».

A Nice, un impressionnant cortège de 6 000 personnes, selon la police, a provoqué des embouteillages monstres en début d’après-midi dans le centre et sur la Promenade des Anglais. Toujours dans le sud, à Montpellier, 5 000 manifestants, selon la préfecture, ont investi la place de la Comédie aux cris de « liberté » et « à bas la dictature sanitaire », avant de défiler dans le centre-ville.

Rassemblements à Lille, Nantes et Rennes

Les manifestants se comptaient également en milliers à Paris, répartis en au moins trois rassemblements cet après-midi. En Auvergne-Rhône-Alpes, à Lyon, moins de 2 000 personnes, divisées en deux cortèges, ont défilé. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles à proximité de la Place Bellecour où la manifestation avait été interdite. Les autorités ont également relevé 500 personnes à Saint-Etienne et 600 à Roanne. A Annecy, la manifestation déclarée s’est doublée d’un rassemblement public d’échanges et de débats à l’appel des organisateurs des premières manifestations, dès mars, « pour la liberté », et sans masques.

A Lille, environ 2 000 personnes, aux profils variés et de tous âges, ont manifesté dans la rue, scandant elles aussi « liberté, liberté ». « Nous sommes là pour défendre la liberté, défendre nos acquis que nous sommes en train de perdre. Nous défendons le droit d’avoir le choix. Nous ne sommes pas anti vaccin, mais ce n’est pas un vaccin, c’est une expérimentation, on attend un retour d’expérience et on veut garder le droit du choix », affirme Pascal, aide-soignant en maison d’accueil spécialisée à La Bassée (Nord) vêtu d’une blouse blanche. A Dunkerque (Nord), environ 450 personnes ont défilé selon la presse locale, 370 selon la préfecture. 700 personnes ont manifesté à Amiens, d’après la préfecture de la Somme.

Environ 4 000 personnes ont quant à elles défilé dans les rues de Nantes, selon la préfecture, où des affrontements entre plusieurs centaines de manifestants et les policiers ont duré plusieurs heures. Des manifestants sont brièvement entrés dans la gare de Nantes, y occupant les voies ferrées quelques minutes. 2 700 manifestants ont également été dénombrés à Vannes, selon la préfecture, et 2 000 à Rouen, selon la police.

A Rennes, ils étaient 2 200 à manifester dans le calme et sous une pluie battante dans les rues du centre-ville, selon les chiffres de la préfecture. Plusieurs portaient des pancartes disant « Non à l’injection forcée, liberté ! », « Pas un vaccin ! Une inoculation expérimentale » ou « Je ne vendrai pas mon corps pour un café en terrasse ».

4 000 personnes à Strasbourg

Dans la région Grand-Est, à Strasbourg, environ 4 000 personnes ont manifesté, selon la police. Quelques « blouses blanches » étaient présentes dans le cortège : parmi elles Elodie, aide-soignante de 34 ans, qui dénonce « le chantage sur les soignants envoyés en première ligne » et qu’on « menace » maintenant de « ne plus payer » et de « virer ». 2 000 personnes se sont rassemblées à Toulouse et Perpignan, et environ 1 000 à Foix (Ariège).

À Aix (Bouches-du-Rhône), Perpignan (Pyrénées-Orientales), La Rochelle (Charente-Maritime), Pau (Pyrénées-Atlantiques) ou encore Lanester (Morbihan), les manifestations ont eu lieu dans la matinée.

Au total, 110 000 manifestants étaient attendus sur l’ensemble du territoire, selon les autorités. Samedi dernier, plus de 110 000 personnes avaient manifesté dans toute la France contre la vaccination, la « dictature » ou le pass sanitaire, dont 18 000 à Paris réparties en plusieurs cortèges et 96 000 dans le reste du pays, selon le ministère de l’Intérieur.

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