Des hackers s’en prennent aux forces de l’ordre biélorusses

Des hackers s'en prennent aux forces de l'ordre biélorusses

Un groupe de hackers a divulgué ce samedi les noms et les informations personnelles de plus de 1 000 policiers biélorusses de haut rang en réponse à la violente répression policière contre les manifestations antigouvernementales d’opposition au régime autoritaire d’Alexandre Loukachenko. Les données divulguées comprenaient les noms, les dates de naissance, les services et les fonctions des policiers.

Ces détails concernant 1 003 officiers de haut rang, lieutenants, majors et capitaines, ont été divulgués via une feuille de calcul Google. Les pirates ont fourni les données à l’agence de presse indépendante biélorusse Nexta, qui a publié une version non expurgée samedi sur sa chaîne officielle Telegram.

L’agence de presse, qui a gagné en popularité auprès des manifestants anti-Loukachenko après avoir exposé les brutalités policières lors des récentes manifestations anti-gouvernementales du pays, a demandé à ses fidèles de l’aider à vérifier l’exactitude de la liste, mais aussi de l’étoffer avec des détails supplémentaires. “Si les détentions se poursuivent, nous continuerons à publier des données à grande échelle”, a ajouté l’agence de presse. Et d’affirmer que “personne ne restera anonyme sous une cagoule”.

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Les pirates s’en prennent au régime

Dans une déclaration publiée sur son site web samedi, un porte-parole du ministère biélorusse des affaires intérieures a confirmé la fuite, mais a également averti qu’ils prévoient de trouver et de poursuivre les pirates et les auteurs de la fuite. Le site web a ensuite été démantelé par une attaque DDoS, selon les déclarations faites par différents pirates auto-proclamés sur Twitter.

La Biélorussie est confronté à de graves tensions depuis le 9 août dernier, après l’annonce des résultats à l’élection présidentielle. Selon le régime de Loukachenko, le président sortant a remporté un sixième mandat avec environ 80 % des voix. La candidate de l’opposition Sviatlana Tsikhanouskaya a accusé le régime actuel de fraude massive et a revendiqué la victoire avec au moins 60 % des voix. Elle a finalement fui le pays, craignant pour sa sécurité.

Des protestations massives ont éclaté la nuit de l’élection et se sont poursuivies tout au long des deux derniers mois. Les manifestations ont connu une participation massive malgré une violente répression des forces de police. Des rapports de terrain et des vidéos téléchargées sur les médias sociaux ont montré des policiers en train de battre des manifestants ou d’arrêter au hasard des personnes dans la rue, même lorsqu’elles ne protestaient pas.

L’opposition ne faiblit pas

Les détenus et leurs familles ont accusé le gouvernement de Minsk d’intimidation, de torture, de viol et même de meurtre. Le 1er septembre, les Nations unies ont déclaré avoir reçu plus de 450 rapports de violations des droits de l’homme par les forces de police biélorusses pour le seul mois d’août.

Actuellement, la police et l’armée biélorusses sont les seules forces qui maintiennent encore le président Loukachenko au pouvoir. Depuis l’étranger, l’opposante Sviatlana Tsikhanouskaya a demandé aux dirigeants de la police et de l’armée de se retirer pour permettre une transition démocratique.

Malgré une répression policière brutale, les protestations continuent encore et toujours à Minsk, la capitale de Biélorussie, et dans les grandes villes du pays. De nouvelles manifestations se sont d’ailleurs tenues ce dimanche 20 septembre. Des manifestations ont également eu lieu samedi, les forces de police ayant arrêté plus de 200 femmes au cours d’une marche antigouvernementale entièrement féminine.

Source : ZDNet.com

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