Des dirigeants de LFI, dont Jean-Luc Mélenchon, visés par une enquête préliminaire pour « abus de confiance » – Le Monde

Jean-Luc Mélenchon, le 10 décembre à Paris.

Une enquête préliminaire a été ouverte le 14 mai pour « abus de confiance » visant « plusieurs dirigeants de l’association La France insoumise » (LFI), a fait savoir mardi 30 juin le parquet de Paris, confirmant une information du Canard enchaîné.

L’enquête, confiée à la brigade financière, vise, selon des sources concordantes, à vérifier les « conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI, dont Jean-Luc Mélenchon, se sont acquittés des amendes et des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés » en décembre 2019 dans l’affaire de la perquisition houleuse au siège de LFI l’année précédente.

Selon Le Canard enchaîné, c’est spécifiquement le paiement de « 26 500 euros de préjudice moral aux forces de l’ordre » par cinq responsables de LFI qui fait l’objet de vérifications, car ces versements « ont été réglés avec le chéquier de La France insoumise ». La question est donc de savoir si ces dommages et intérêts ont bien été payés par La France insoumise mais aussi de savoir si de l’argent public a été utilisé dans ce règlement.

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Une « nouvelle instrumentalisation de la justice », selon Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi une « nouvelle instrumentalisation de la justice qui semble être motivée pour alimenter des articles visant à nous intimider et à véhiculer des rumeurs infamantes ».

« Si les amendes [la partie pénale] doivent être réglées personnellement par les justiciables, ce qui a été fait par chacune des personnes concernées, les dommages et intérêts relèvent eux du civil », soutient M. Mélenchon dans un communiqué mardi. « Ils peuvent donc à ce titre être réglés par un tiers. La France insoumise a fait le choix de régler ces dommages et intérêts liés à une perquisition dans ses locaux », assure l’ancien candidat à la présidentielle.

Le 16 octobre 2018, policiers et magistrats avaient mené une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris. Plusieurs membres du mouvement s’étaient interposés et M. Mélenchon avait bousculé un représentant du parquet et un policier.

Pour ces faits, le chef de file des « insoumis » avait été condamné le 9 décembre à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour « rébellion » et « provocation ». Il n’a pas fait appel. Lui et quatre de ses proches, dont le député Bastien Lachaud et l’eurodéputé Manuel Bompard, avaient également été condamnés à des amendes allant de 2 000 à 8 000 euros.

Le Monde avec AFP

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