Députée frappée à Sainte-Soline: une vidéo montre l’élue allant au contact des gendarmes – BFMTV

DOCUMENT BFMTV – L’écologiste Lisa Belluco était présente, comme d’autres parlementaires, à Sainte-Soline pour s’opposer à un projet de retenue d’eau. Une vidéo la montre s’avançant vers les gendarmes, les mains levées, en invoquant sa qualité de députée.

Présente samedi lors de la manifestation anti-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), la députée écologiste Lisa Belluco affirme avoir été “bousculée et frappée par les forces de l’ordre”. Que s’est-il passé exactement? Un extrait de la scène, que BFMTV dévoile ce lundi, montre la députée s’avancer vers les gendarmes en criant: “Vous n’avez pas le droit de me toucher, je suis députée”.

Invitée dimanche de BFMTV, Lisa Belluco assurait avoir “avancé de manière pacifique, les mains en l’air” vers les forces de l’ordre, avant d’être repoussée et frappée”.

“Je n’essayais pas de forcer le passage et je n’étais pas en train d’entraîner tout le cortège derrière moi”, affirmait l’écologiste.

Il y avait ce jour-là plusieurs cortèges de manifestation. Lisa Belluco expliquait s’être placée “dans un cortège central où il y avait des familles avec enfants, des personnes âgées on ne peut plus calmes et pacifiques, qui s’est retrouvé entravé dans sa démarche par les forces de l’ordre très loin de la bassine et alors qu’il n’y avait jaune intention de violence manifeste”.

La situation avait notamment suscité l’indignation de Jean-Luc Mélenchon, qui avait évoqué une “manif pacifique”. “Et une nouvelle fois, trois députés frappés et aspergés de gaz lacrymo: Lisa Belluco EELV, Manon Meunier et Loïc Prud’homme LFI”, avait listé le leader insoumis, avant de s’interroger: “Une Police républicaine?”

“Je n’avais aucune intention belliqueuse”

Interrogée sur la séquence diffusée ce lundi par BFMTV, Lisa Belluco a évoqué sa qualité de députée et expliqué qu’à ce titre, elle voulait parler avec les gendarmes pour leur demander de franchir le cordon de sécurité, derrière lequel se trouve le chantier contesté de retenue d’eau.

“Je ne crois pas que la présence d’une élue de la République soit une provocation”, a-t-elle affirmé.

“Je n’avais aucune intention belliqueuse et aucun enjeu de sécurité, je demandais juste à ce qu’on me laisse passer (…). Les élus ont un rôle de contrôle de l’action de l’État et il est donc légitime qu’ils soient là, même si la manifestation est interdite”, poursuit la députée.

“De plus, cette vidéo a été prise par les forces de l’ordre et cadre de façon à ce qu’on ne voit pas mes jambes, donc j’irai faire constater les blessures que j’ai sur les jambes”, a expliqué Lisa Belluco à notre micro.

Maintien de “plus de 1000 gendarmes”

Samedi, plusieurs milliers de personnes (4000 selon les autorités, 7000 selon les organisateurs) s’étaient réunies à Sainte-Soline pour protester, malgré l’interdiction du rassemblement par la préfecture. Des heurts violents ont éclaté avec les 1500 gendarmes mobilisés quand des militants ont voulu pénétrer sur le chantier, interdit d’accès. Une partie d’entre eux y sont parvenus avant d’être repoussés.

Après de nouvelles tensions ce dimanche, Gérald Darmanin a affirmé sa “volonté qu’aucune ZAD (“zone à défendre”) ne s’installe dans les Deux-Sèvres comme ailleurs en France en annonçant le maintien sur le site de “plus de 1000 gendarmes”. Le ministre de l’Intérieur a dénoncé “l’écoterrorisme” dont ont fait preuve, à ses yeux une partie des manifestants – “une quarantaine de fichés S, de l’ultra gauche radicalisée (…) qui veulent le désordre et le chaos”.

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