Départements rouges ou verts: les capacités et les résultats des tests, un indicateur qui tarde à être dévoilé – BFMTV.COM

C’est un critère qui n’a jusqu’alors pas encore été pris en compte. Depuis jeudi dernier sont dévoilées les cartes colorant les départements en rouge, orange et vert en fonction de la circulation du virus et des capacités hospitalières en réanimation. Pourtant le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué le 28 avril dernier devant l’Assemblée nationale un troisième critère, à savoir le “système local de tests et de détection des cas contacts.”

Plus que la capacité de tests, on s’oriente désormais vers un troisième indicateur qui serait le taux de positivité des tests, ce qui permettrait d’établir le nombre réel de cas détectés sur le nombre de personnes suspectées d’être atteintes par le coronavirus. Jusqu’alors le nombre de personnes malades était évalué via le nombre d’admissions aux urgences.

“Là cela va pondérer les choses”, explique le cardiologue Alain Ducardonnet, “c’est un vrai témoin de la circulation du virus qui compléter le premier critère”.

Une précision qui aura toute son importance dans la carte dévoilée ce jeudi: dans les départements qui seront classés rouges, les collèges, parcs, jardins, et certains sites naturels resteront notamment fermés après le 11 mai contrairement aux départements verts.

Le consultant santé BFMTV ajoute néanmoins “qu’il va falloir remonter toutes ces informations, que tous les laboratoires concernés fassent remonter tous les chiffres positifs, est-ce que le logiciel sera prêt?”

Des données encore incomplètes

Le 1er mai, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon s’était fixé pour objectif de communiquer les données de ce troisième critère cette semaine. Pourtant, à en croire le coordinateur national à la stratégie de déconfinement Jean Castex lors de son audition au Sénat ce mercredi, ce nouveau critère ne sera introduit que “progressivement à partir du 11 mai”.

“Dès que les éléments – tel que le nombre de patients atteints (testés positif au Covid-19, ndlr) – seront anormalement élevés, alors il faudra, y compris – de manière localisée – se donner les moyens d’agir immédiatement”, explique le monsieur déconfinement qui a également proposé au gouvernement un plan de reconfinement en cas d’une seconde vague de l’épidémie.

Du retard dans la mise en place du critère qui s’explique par la collecte encore partielle des données des laboratoires privés par Santé Publique France, indique  Le Parisien. “Il a fallu rassembler et recenser les différentes données de tous les laboratoires, cela a pris un peu de temps”, répond la direction générale de la Santé au quotidien pour justifier ce délai.

Connaître les capacités de dépistage et ainsi établir précisément le nombre de nouveaux cas confirmés est néanmoins un facteur essentiel pour la levée progressive du confinement. Edouard Philippe avait expliqué qu’un déconfinement plus strict pourrait notamment avoir lieu si le nombre de nouveaux cas restait élevé, des tensions demeuraient pour les capacités hospitalières mais également si le système local de tests et de détection de cas contacts n’était pas jugé “suffisamment prêt”.

Le gouvernement promet 700.000 tests par semaine à compter de lundi prochain, mais des spécialistes mettent en doute la réalité de cette capacité. Edouard Philippe doit par ailleurs présenter à 16h les derniers détails du plan de déconfinement et notamment détailler, selon les indicateurs, les mesures sanitaires.

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