Déconfinement : avant la carte, où en sont les départements de Nouvelle-Aquitaine ? – Sud Ouest
A partir de jeudi soir, le directeur général de la Santé présentera chaque jour une carte de France, sur laquelle les départements seront classés en vert ou rouge, selon leur situation épidémique. En fonction de cette dernière, ils seront éligibles, ou non, au déconfinement progressif. Et si le docteur Daniel Habold, de l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine indique que toute la région devrait passer au vert, pour l’heure, la première carte officielle n’a pas encore été communiquée.
>> A lire aussi : Après le 11 mai, “on confinera autrement” en Nouvelle-Aquitaine
Trois critères entrent en jeu pour évaluer le niveau de risque dans chaque département :
1. le nombre de nouveaux cas dans la population sur une période de sept jours
2. l’état des capacités hospitalières du département
3. sa capacité de test massif des malades potentiels
Comment se situent aujourd’hui les départements de Nouvelle-Aquitaine par rapport à ces critères ?
(NB : les couleurs utilisées dans les tableaux de cet article servent à en simplifier la lecture, mais ne sont aucunement liées à la classification de la DGS)
Peu de nouveaux cas par semaine
Sur les sept derniers jours (du 22 au 29 avril), l’augmentation du nombre de personnes testées positives au Covid-19 dans les départements de la région semble rester lente, avec néanmoins des zones à contrôler, comme les Pyrénées-Atlantiques, ou la multiplication des cas a été plus importante qu’ailleurs.
Ces données seront étudiées attentivement par la DGS, mais le seuil à partir duquel l’évolution de l’épidémie sera considérée comme “trop importante” n’est pour l’heure pas connu.
De larges disparités d’équipements hospitaliers
Les 12 départements de Nouvelle-Aquitaine sont très inégalement dotés en services de réanimation. Si la Vienne et la Gironde font partie des départements les mieux lotis de France, avec plus d’un lit de réanimation pour 10.000 habitants, les département de Charente, Lot-et-Garonne ou Deux-Sèvres, eux, sont lanternes rouges.
Les services de réanimation encore disponibles
Dans la quasi-totalité des départements de la région, parmi les moins impactés de France par l’épidémie, le taux d’occupation des lits de réanimation reste bas : moins de 40%. Une situation qui a notamment permis l’accueil de malades transférés des régions les plus touchées, où les hôpitaux sont arrivés à saturation. Deux exceptions néanmoins : la Corrèze et la Creuse, dans lesquels les services sont encore très sollicités.
Quelle capacité de test ?
Facteur le plus difficile à évaluer : la capacité de chaque département à effectuer des tests massifs sur la population (les malades symptomatiques, mais aussi toutes les personnes avec lesquelles ils ont été en contact). Selon l’ARS, la capacité de tests va passer fin mai à 17 000 par jour en Nouvelle-Aquitaine, mais le détail par département n’a pas encore été communiqué.
Selon des modélisations de l’Institut Pasteur, au 11 mai, la Nouvelle-Aquitaine sera la région la moins infectée : 1,4% contre une moyenne nationale de 5,7%, (et jusqu’à 12,8% pour l’Ile-de-France).
Les indicateurs constants, communiqués chaque jour (nouveaux cas, hospitalisations en baisse, guéris) laissant augurer un “carton plein de départements en vert”, indique l’ARS.