Décollage d’ici six mois pour la bêta de SpaceX

Décollage d'ici six mois pour la bêta de SpaceX

Après le lancement par SpaceX de 60 nouveaux satellites Starlink réalisé hier, son PDG Elon Musk a confirmé que la société offrirait une version bêta publique du service d’accès à internet par satellite d’ici environ six mois. Cette bêta sera accessible aux américains résidant dans des zones mal desservies en matière de haut débit, qui pourraient avoir un premier aperçu du service haut débit par satellite Starlink de SpaceX dès le mois d’août. La bêta publique suivrait une bêta privée, qui, selon Elon Musk dans un tweet, devrait avoir lieu dans environ trois mois.

Le dernier lancement a en effet porté le nombre total de satellites Starlink opérationnels à 420, comme l’a confirmé l’entrepreneur américain sur Twitter, ce qui le rend à présent opérationnel dans une fourchette basse. SpaceX a ainsi lancé environ 60 satellites par mois depuis mai et a besoin de 400 satellites pour une couverture mineure et 800 pour une couverture modérée en Amérique du Nord. Elle prévoit une “couverture quasi mondiale” en 2021 et lancera à terme jusqu’à 12 000 satellites Starlink.

Si Elon Musk n’a pas précisé quels pays pourraient faire partie de cet essai bêta, nul doute que le service devrait pour l’heure être cantonné au continent nord-américain, l’entrepreneur ayant souvent fait part de son intention d’ouvrir le service Starlink avant tout en Amérique du Nord, du moins dans un premier temps.

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20 millisecondes de latence ?

La charge utile Starlink de la fusée Falcon 9 lancée ce jeudi était le septième déploiement, qui a été lancé depuis le Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride.  Le lancement précédent avait eu lieu le 18 mars, une semaine avant que le concurrent britannique de SpaceX, OneWeb, ne dépose son bilan suite à un déraillage des négociations de financement avec son principal investisseur, Softbank.  

SpaceX a une nouvelle fois démontré sa stratégie de réutilisation pour réduire le coût des lancements spatiaux. Pour ce lancement, le premier étage du Falcon 9 avait déjà été utilisé pour le premier vol du Crew Dragon vers la Station spatiale internationale, le lancement de la mission de la Constellation RADARSAT et la quatrième mission Starlink. 

Le mois dernier, SpaceX a obtenu l’approbation du régulateur américain pour le déploiement d’un million de terminaux utilisateurs, qui, selon Musk, ressemblent à un “petit OVNI sur un bâton” et seront assez simples à installer par les consommateurs eux-mêmes. Les appareils sont équipés d’actionneurs qui permettent d’optimiser la direction de l’antenne pour la réception des signaux des satellites.

Elon Musk a déclaré que Starlink ne devait couvrir qu’environ 3 % des foyers américains et a suggéré qu’il pourrait être un partenaire des opérateurs de télécommunications traditionnels plutôt qu’un rival.  Il a également indiqué que le service Starlink aura une latence aller-retour de 20 millisecondes. Il visera un prix d’environ 80 dollars par mois et SpaceX cherche actuellement à obtenir l’autorisation de demander des subventions dans le cadre du fonds de 16 milliards de dollars de la FCC pour le développement du numérique en milieu rural, au motif que sa latence est inférieure au seuil de 100 ms de la FCC.  

Embouteillage en altitude

“Starlink fournira l’internet haut débit à des endroits où l’accès n’est pas fiable, coûteux ou totalement indisponible”, a ainsi expliqué Elon Musk, avant de confirmer que le service sera bien disponible dans le monde entier.  Via SpaceNews, SpaceX a également demandé cette semaine à la FCC l’autorisation d’abaisser l’altitude des 4 400 satellites de 1 200 km au-dessus de la Terre à 550 km. Le chiffre de 4 440 représente le premier tiers des satellites Starlink. 

La FCC a précédemment approuvé le déploiement de 1 584 satellites à une altitude de 550 km et cherche maintenant à relocaliser 2 824 satellites encore à lancer à de nouvelles altitudes allant de 540 km à 570 km.  Pour SpaceX, l’altitude plus basse réduirait les conflits potentiels avec d’autres systèmes en orbite non géostationnaire (NGSO) et contribuerait à réduire la latence.

Selon SpaceX, le déménagement augmenterait l’espace entre ses satellites et les autres constellations NGSO proposées par OneWeb et Telesat, que la FCC a autorisé à mettre en orbite à 1 000 km et 1 248 km de la Terre (621 miles et 775 miles). “Et en raison de sa plus grande proximité avec les consommateurs sur Terre, cette modification permettra au système de SpaceX de fournir aux Américains non desservis et mal desservis un service à large bande à faible latence, qui est à égalité avec le service auparavant disponible uniquement dans les zones urbaines”, a fait valoir la direction de la société.

Source : ZDNet.com

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