Dans nos départements. Covid-19 : la neuvième vague est déjà là – Le Progrès

Première année du « vivre avec le Covid », 2022 aura donc connu cinq vagues épidémiques. Après une baisse régulière durant les trois dernières semaines d’octobre, les contaminations sont reparties à la hausse, sans doute depuis le début du mois de novembre.

Entre les jours fériés (durant lesquels moins de tests sont pratiqués) et la grève des laboratoires de biologie médicale (qui a perturbé les remontées d’informations), les courbes ont en effet connu quelques soubresauts. Mais la tendance générale ne laisse guère de place au doute.

Entre le 31 octobre et le 18 novembre, le taux d’incidence a grimpé de 49% dans la Loire, 56% dans l’Ain et même 68% dans le Rhône. Seuls le Jura et la Haute-Loire semblent avoir connu une reprise plus tardive, mais désormais bien lancée.

Des chiffres sous-estimés

Les laboratoires en grève n’ayant pas transmis tous les résultats des tests de la semaine dernière, les chiffres réels de contaminations sont sans doute encore plus élevés.

Effet de la chute des températures et de l’arrivée d’un énième sous-variant (BQ.1.1), nous n’aurons donc guère eu de répit entre la vague de la rentrée et celle-ci.

Signe que ce qu’il faut désormais appeler la neuvième vague date de deux ou trois semaines, l’hôpital subit déjà les premiers effets de la reprise épidémique. Dans le Rhône notamment, le nombre de patients hospitalisés avec le Covid-19 est passé de 353 à 408 en une petite semaine.

Contrairement aux deux précédentes vagues, survenues sous des températures estivales, un certain frémissement est également palpable dans les services de réanimation. On reste pour l’heure loin des hauteurs atteintes avant l’arrivée d’Omicron et de ses multiples sous-variants.

Depuis le début du mois de novembre, plus d’une cinquantaine de personnes ont perdu la vie des suites du Covid-19 dans les hôpitaux de nos départements.

Face à la perspective d’un nouveau Noël covidé, que prévoit le gouvernement ? Et bien…pas grand-chose. L’accent reste mis quasi-exclusivement sur la vaccination, mais la campagne pour un nouveau rappel patine.

Seules « 10 à 15% » des personnes éligibles ont reçu leur troisième ou quatrième piqûre cet automne, a confessé la semaine passée le ministre de la Santé François Braun. « Les couvertures vaccinales évoluent peu », constatait pudiquement Santé publique France dans son dernier point épidémiologique.

Dans nos départements, seul un sexagénaire sur quatre a reçu sa deuxième dose. La vaccination des plus de 70 ans peine pour sa part à dépasser les 40%, le Rhône excepté (où l’on oscille autour de 45%).

La crainte n’est pas tant que le Covid version Omicron provoque à lui seul l’engorgement des services de réanimation. Mais cette neuvième vague vient s’ajouter à des épidémies hivernales virulentes, et notamment une sévère flambée de bronchiolite, pour mettre à mal un peu plus un hôpital en crise.

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