Damien Abad accusé de viol : le parquet de Paris n’ouvre pas d’enquête préliminaire « en l’état » – Le Monde

Damien Abad accusé de viol : le parquet de Paris n’ouvre pas d’enquête « en l’état », faute « d’éléments permettant d’identifier la victime des faits dénoncés »

Le parquet de Paris n’ouvre pas d’enquête préliminaire « en l’état » sur les accusations de violences sexuelles visant le nouveau ministre des solidarités, Damien Abad, estimant ne pas disposer « d’éléments permettant d’identifier la victime des faits dénoncés », rapporte l’Agence France-Presse (AFP) mercredi.

« En l’état, le parquet de Paris ne donne pas suite au courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles », qui lui transmettait le témoignage d’une femme accusant M. Abad de viol, « faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée », a précisé le parquet.

Samedi, Mediapart a révélé que l’ancien patron des députés Les Républicains et nouveau ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées a fait l’objet d’un signalement auprès de LRM et LR pour des faits présumés de viols remontant à 2010 et 2011, reposant sur le témoignage de deux femmes, dont l’une a porté plainte en 2017 – plainte depuis classée sans suite.

Ce signalement aux deux partis a été fait par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles après qu’il a reçu le témoignage de « Chloé » (le prénom a été modifié à sa demande), le 13 mai. Dans un courrier, cette femme, âgée aujourd’hui de 41 ans, décrit le viol par Damien Abad qu’elle dit avoir subi en 2010 et signale la plainte pour viol déposée en 2017 par une autre femme.

C’est donc sur la base du témoignage de « Chloé » que l’organisme a également adressé le 20 mai un courrier à la procureure de la République, ce qu’a confirmé le parquet de Paris auprès de l’AFP dimanche, faisant alors savoir que le signalement, était « en cours d’analyse ».

Avec cette décision de ne pas ouvrir d’enquête « en l’état », le parquet de Paris applique la politique pénale qu’il a mise en place depuis quelques années en matière de violences sexuelles : une enquête est systématiquement ouverte dès qu’une victime mineure au moment des faits est évoquée, même en l’absence de plainte, afin notamment de vérifier s’il n’en existe pas d’autres. Si les faits concernent des personnes majeures, le parquet se réserve la possibilité d’ouvrir une enquête uniquement si la ou les victimes le saisissent d’une plainte.

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