Damien Abad accusé de viol : “Il est partout et tout le monde s’en fiche”, le témoignage de Margaux, victime p – Midi Libre

Une des deux victimes présumées de Damien Abad témoigne dans la presse pour viol.

“Je suis soulagée que ça sorte, parce que j’avais tapé à pas mal de portes pour que quelqu’un fasse quelque chose après le classement de la plainte, que j’ai trouvé injuste”. Margaux, l’une des deux femmes qui a porté plainte pour viol contre Damien Abad, s’est confiée à l’AFP ce dimanche 22 mai. 

Damien Abad, 42 ans, tout juste nommé ministre des Solidarités et prise de guerre de Macron à la droite, est dans la tourmente depuis les révélations de Médiapart ce week-end. Il est accusé de viols par deux femmes en 2010 et 2011. Des accusations qu’il rejette avec force. 

“Je ne pouvais plus supporter de le voir, d’en souffrir”

Cette ancienne militante centriste se remémore les faits alors qu’elle a 24 ans. Vice-présidente des Jeunes centristes-Nouveau Centre, elle est poursuivie “par les assiduités de Damien Abad” qu’elle connaît alors depuis deux ans. Un soir de janvier 2011, elle explique avoir eu une relation sexuelle marquée “d’irrespect, d’injonction et d’insistance”. Elle indique à Médiapart qu’elle tente de le stopper avec des “sous-entendus”. Elle évoque une pénétration anale imposée, malgré des refus répétés. 

“J’ai porté plainte au commissariat un an après les faits, mais je n’ai pas réussi à signer et aller jusqu’au bout. Si j’ai réussi à le faire six ans plus tard, c’est parce que Damien Abad était omniprésent dans les médias et que je ne pouvais plus supporter de le voir, d’en souffrir et que lui ne soit inquiété en rien”, explique-t-elle à France Info.

franceinfo \ud83d\udd08″Je trouve qu’il y a des manquements dans l’enquête.” À peine nommé ministre des Solidarités, Damien Abad est accusé de viols par deux femmes. Écoutez Margaux, dont la plainte a été classée sans suite en 2017https://t.co/rWdGwGGLut pic.twitter.com/XVqtN3LtRn

— franceinfo (@franceinfo) May 23, 2022

Ce qui nous fait mal, c’est qu’il soit partout, et que tout le monde s’en fiche

La première plainte est classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante selon le parquet. Entendu par les policiers, alors qu’il est porte-parole de la campagne de François Fillon, il nie les accusations en bloc. Il met en avant son handicap – une maladie rare, l’arthrogrypose – pour expliquer qu’il n’a pas les capacités de faits qui lui sont reprochés. “J’ai toujours été discret sur ce handicap, sur les contraintes qu’il m’impose, sur la façon dont il limite mes mouvements et mes gestes du quotidien”, indique-t-il dans un communiqué. Selon lui, un acte ne peut se produire “qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire”. 

Margaux regrette que celui qu’elle accuse n’ait pas subi d’examens médicaux : “Moi j’ai eu un examen médico-médical et lui qui affirme ne pas pouvoir à cause de son handicap, faire ce qu’il a fait, n’a pas eu d’examen.”

Quelle suite à l’affaire judiciaire ?

Si elle décide de porter plainte à nouveau avec constitution de partie civile, la procédure serait automatiquement relancée. De quoi remettre en cause sa présence au gouvernement ? “Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences” a déclaré ce dimanche Elisabeth Borne, qui a découvert les faits ce week-end. Une plainte avec constitution de partie civile relancerait automatiquement la procédure.

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