Cyber campus ou campus cyber français, une ouverture annoncée pour 2021

Cyber campus ou campus cyber français, une ouverture annoncée pour 2021

C’était l’une des annonces faites lors de la cérémonie des dix ans de l’Anssi : Michel Van Den Berghe, dirigeant d’Orange Cyberdefense, était chargé de plancher sur un projet de campus cyber (ou cybercampus, selon les goûts de chacun), avec une remise du rapport annoncée pour décembre 2019. Naturellement, on attendait du neuf sur le sujet à l’occasion du FIC 2020.

Le dirigeant a bien rendu sa copie à temps, et celle-ci a été validée par le gouvernement. Le projet affiche des objectifs ambitieux : proposer à Paris ou en petite couronne un lieu commun pour tous les acteurs de la filière cybersécurité, visant à rassembler de grands acteurs comme des start up, des académiques autant que des représentants des services de l’état, afin de favoriser la collaboration autour des sujets liés à la cybersécurité. Parmi les organismes ayant manifesté leur soutien au projet, on retrouve les grands industriels Thales, Atos, Capgemini ou encore Orange.

L’Anssi est également porteuse du projet et promet qu’une partie de ses agents pourraient se retrouver délocalisés sur ce nouveau campus. « Plusieurs autres services de l’État sont intéressés par le projet » précise Guillaume Poupard, qui cite la DGE, l’éducation nationale, la gendarmerie, la police nationale, le CEA ou encore l’INRIA parmi les représentants du secteur public. Au total, le campus vise à réunir entre 500 et 1000 spécialistes à son ouverture, travaillant tous sur un même lieu.

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Calendrier serré

Si le campus peut compter sur le soutien des autorités publiques, le projet devra selon Michel Van Den Berghe être essentiellement financé par les acteurs du privé. « Le gouvernement s’est engagé à payer les investissements de départ, puis le système s’autofinancera grâce au paiement des loyers » par les entreprises explique le dirigeant. Si le coût total de l’opération n’a pas été avancé, quelques chiffres néanmoins sont disponibles : le rapport estime ainsi à 11 000 euros l’investissement nécessaire par poste de travail. « Reste à déterminer exactement le lieu et le nombre de postes qui seront disponibles au lancement pour avoir une idée du coût » explique Van Den Berghe. Si la participation des principaux partenaires industriels est assurée, les détails restent à finaliser pour la quarantaine d’entreprises de tailles petite ou moyenne qui souhaitent être associées au projet.

« Promis, il ne s’agit pas d’une simple réplique de ce qu’ont fait les israeliens ou les Russes » annonce Michel Van Den Berghe lors de la conférence de presse dédiée à l’annonce. Pourtant les exemples de Beer-Sheva en Israël ou de Skolkovo en Russie sont difficiles à oublier. Mais le projet français se veut plus accessible, tout d’abord d’un point de vue purement physique : « Le lieu sera situé dans le centre de Paris ou en petite couronne. Accessible en métro tout du moins » promet Michel Van Den Berghe, qui table sur un local d’environ 10 000 m².

Reste à trouver le lieu idéal, et rapidement afin de respecter les délais serrés pour ce projet d’ampleur. Avec une ouverture prévue pour le premier semestre 2021, le cybercampus n’a pas exactement le temps de traîner au démarrage « Aujourd’hui, on a eu la validation politique du projet. On va donc pouvoir passer au concret et commencer à poser un cahier des charges clair en février ou en mars, afin de lancer les travaux juste aprés » explique Van Den Berghe. Si le projet de campus initial est basé à Paris, Michel Van Den Berghe envisage également dans son rapport le développement de campus tiers dans différentes régions. « L’idée serait de proposer aux régions une sorte de kit permettant de monter leurs propres campus », explique Van Den Berghe

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