Culture libre: ce 1er janvier, Gide entre dans le domaine public

 

André Gide par Theo Van Rysselberghe, 1903 / Wikimedia Commons / domaine public

A minuit comme tous les ans, le changement d’année c’est, au choix, champagne, bises sous le gui (bon, en période épidémique ça se discute ;-)), échanges de vœux etc. Et comme chaque année bien qu’on n’y pense moins voire pas du tout, c’est le bonheur de voir des auteurs monter (pourquoi «tomber»?) dans le domaine public.

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Diffusion dans Wikisource

Dans quelques instants, annonce ainsi Alexis Kauffmann, le fondateur de Framasoft à présent chef de projet à l’Education nationale, André Gide va ainsi accéder au domaine public, avec entre autres conséquences d’être mis en ligne sur Wikisource (merci aux bénévoles à qui on le doit), un des projets associés de Wikipédia.

La catégorie «Domaine public en 2022» est déjà prête dans Wikisource. Ce qui permet de constater que le philosophe Alain (Emile Chartier pour l’état civil) monte aussi dans le domaine public ce 1er janvier. Le site d’actualités sur «les univers du livre» Actualitté répertorie plusieurs auteurs concernés: outre Gide et Alain, l’écrivain Maxence Van der Meersch, Prix Goncourt en 1936 pour L’Empreinte du dieu, le philosophe Louis Lavelle, l’occultiste et orientaliste René Guénon, l’écrivain et caricaturiste libertaire Henri Gustave Jossot, le collaborateur Alphonse de Châteaubriant…

En droit anglais et américain, les œuvres de 1926 passent également dans le domaine public (les VO, pas leurs traductions en français), ce qui inclut le premier roman d’Hemingway, «Le soleil se lève aussi», le premier livre avec Winnie l’ourson, et surtout «Le meurtre de Roger Ackroyd», livre d’Agatha Christie, dont l’originalité scénaristique fit scandale à l’époque chez les puristes.

Et pour voir davantage d’auteurs et d’oeuvres libérés dans quelques instants, Wikipédia en anglais a cette page qui permet d’en voir de différents pays, selon leur durée de droit d’auteur.

“Les fondations de nouvelles créations”

Le site Journée du domaine public, hélas disparu (c’était une coproduction de Wikimédia France et de Creative Commons France), expliquait il y a quelques années:

«Ces œuvres peuvent ainsi devenir les fondations de nouvelles créations: les gens peuvent ainsi transformer un poème en paroles de chansons, ou faire un film basé sur un roman du domaine public (vous n’avez qu’à consulter le programme de votre cinéma de quartier pour constater à quel point cela arrive souvent!).

Vous pouvez publier des œuvres littéraires votre site personnel, ou les imprimer pour vos amis ou, ou encore les distribuer à vos élèves si vous êtes enseignant. Bien sûr, vous pouvez aussi, par exemple, en tant que professionnel de l’impression, faire une édition reliée cuir d’un livre du domaine public et la vendre avec profit, pendant que le texte de l’ouvrage reste disponible librement à tous. Les mêmes avantages s’appliquent pour les tableaux, dessins et autres types d’expression artistique rejoignant le domaine public en même temps suite à l’expiration des droits d’auteur.»

A méditer… et bonne année 2022 !

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