Crise en Ukraine : nouvelles tensions dans le Donbass, soumis à des bombardements – Le Monde

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, visite des positions de combat des forces armées, près de la ligne de séparation avec les rebelles soutenus par la Russie, dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 17 février 2022.

Le Donbass connaît de nouvelles tensions. Des bombardements se tenaient, vendredi 18 février, près de Stanytsia Louhanska, une ville de l’est de l’Ukraine sous le contrôle des forces gouvernementales, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). L’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s’accusent mutuellement d’utiliser des armes lourdes, un regain de violences qui nourrit les craintes d’invasion russe.

Le son des obus était audible dans cette localité déjà touchée la veille par des bombardements qui ont notamment endommagé une école maternelle. Selon l’armée ukrainienne, trente-deux obus sont tombés sur Stanytsia Louhanska, la privant en partie d’électricité.

Les autorités ukrainiennes ont fait état de vingt violations du cessez-le-feu par les séparatistes pendant la nuit, tandis que les rebelles prorusses ont rapporté vingt-sept tirs de l’armée ukrainienne. Les forces ukrainiennes sont confrontées, depuis huit ans, à des séparatistes prorusses. Les deux camps se sont rejeté la responsabilité des heurts.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Faute de retrait militaire russe, la fébrilité s’installe autour du sort de l’Ukraine

La Russie accusée de chercher un prétexte pour attaquer

Le dialogue de sourds se poursuivait lui aussi entre les Etats-Unis, qui redoutent désormais une attaque de l’Ukraine « dans les prochains jours », et la Russie qui balaye ces accusations. Le président russe, Vladimir Poutine, doit recevoir son allié biélorusse, Alexandre Loukachenko, chez qui de vastes exercices militaires conjoints sont en cours. Samedi, le maître du Kremlin doit superviser des manœuvres de ses « forces stratégiques », dont des essais de missiles balistiques et de croisière.

La Russie a affirmé vendredi procéder à de nouveaux retraits de la frontière ukrainienne, des informations qui laissent Kiev et les Occidentaux sceptiques. « Cela n’a pas lieu », a déclaré vendredi devant les députés le ministre de la défense ukrainien, Oleksiï Reznikov, selon lequel la Russie a massé 149 000 soldats à la frontière ukrainienne.

Américains et Britanniques ont accusé, jeudi, la Russie de chercher un prétexte pour attaquer – le conflit entre l’Ukraine et les séparatistes prorusses sur son territoire pourrait en devenir un. La Russie a d’ailleurs jugé « très inquiétante » les affrontements entre les forces de Kiev et les séparatistes prorusses.

De son côté, l’Ukraine a fait savoir qu’elle n’avait « pas l’intention » de mener des actions offensives contre les territoires séparatistes de l’est du pays ou la péninsule annexée de Crimée, a annoncé le ministre de la défense ukrainien, Oleksiï Reznikov, vendredi. « Nous renforçons notre défense. Mais nous n’avons pas l’intention de mener une quelconque offensive » contre ces territoires, a-t-il déclaré lors d’une session au Parlement, alors que la Russie accuse l’Ukraine de préparer une attaque contre ces zones.

Des accords de paix signés en 2015 à Minsk avaient permis l’instauration d’un cessez-le-feu et une baisse considérable des affrontements, mais des violences sporadiques éclatent encore régulièrement sur la ligne de front.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Crise ukrainienne : l’Union européenne se dit prête à faire face aux coupures de gaz de Moscou

Le Monde avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading