Creuse : l’homme ayant blessé deux gendarmes est un criminel d’envergure, héros de Netflix – Sud Ouest

Un contrôle qui tourne mal

Ce jour-là, des chiens d’élevage détenus par un couple de Britanniques à Vidaillat, un village de 180 habitants au sud de Guéret, devaient être transférés vers la SPA sous le contrôle de la DETSPP, chargée entre autres de la protection animale, et de la gendarmerie.

C’est alors que, selon la préfecture de la Creuse, en plein contrôle, un homme « a démarré son véhicule puis percuté les deux militaires avant de prendre la fuite ». L’homme de 51 ans a « sévèrement blessé » deux gendarmes, dont l’un d’une fracture ouverte au niveau du nez. Ils se sont vus prescrire 21 et six jours d’ITT. Une enquête a été ouverte par le parquet de Guéret pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

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Un escroc d’envergure

Selon la maire de la commune Martine Laporte, l’homme, toujours en fuite vendredi, est Robert Hendy-Freegard. Mais il est loin d’être un homme sans histoires. Cet escroc britannique est le héros d’un documentaire « The Puppetmaster : leçons de manipulation », diffusé sur Netflix depuis le début de l’année et d’un film de fiction, « Rogue Agent », avec James Norton et Gemma Arterton.

« Cela fait 4-5 ans qu’on sait que c’est une crapule », a raconté à un correspondant de l’AFP, voisin de la maison de pierres habitée par le couple.

Condamné pour enlèvements

En 2005, Robert Hendy-Freegard avait été condamné par la justice britannique à la prison à perpétuité pour enlèvement, tromperie, vol sur des étudiants et des femmes, à qui il avait soutiré un total de plus d’un million de livres. Il se faisait passer pour un espion du MI5, les services secrets britanniques.

Il avait été libéré en 2009, après qu’une cour d’appel avait cassé la condamnation pour enlèvements. « Il parvenait à prendre le pouvoir et le contrôle sur la vie » de ses victimes, les forçant à vivre dans « un pauvreté abjecte », expliquait Bob Brandon, le policier en charge de l’enquête, lors du procès en 2005.

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Une compagne sous influence

À Vidaillat, l’escroc s’était installé avec sa compagne dans une maison isolée. S’il ne s’y rendait que « très rarement », sa compagne y vivait « totalement recluse » et « complètement sous influence », selon la maire. « Elle vivait dans des conditions terribles, ne sortait jamais à part dans sa petite cour, elle en était réduite à manger des châtaignes crues et des croquettes », dit le voisin qui assure l’avoir vue ainsi.

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