Crash en Savoie: qu’est-ce que le Service aérien français, à qui appartient l’hélicoptère? – BFMTV

Avec ses 40 hélicoptères, le SAF effectue des évacuations sanitaires, du secours sur piste dans les stations de ski, mais aussi du transport de matériel en montagne et des activités de tourisme.

Un hélicoptère de secours en montagne s’est écrasé pour des raisons encore inconnues mardi soir à 1800 mètres d’altitude en Savoie, faisant cinq morts et un seul survivant, le pilote, grièvement blessé et en état d’urgence absolue. L’hélicoptère, un Airbus EC135 de la compagnie privée Service aérien français (SAF), s’est écrasé vers 19h avec à son bord quatre de ses employés et deux secouristes de la CRS Alpes.

“Ils ne portaient pas le même uniforme mais partageaient un même engagement: sauver des vies. Leur disparition endeuille la Nation tout entière”, a tweeté le Premier ministre Jean Castex après le drame.

Le SAF est un groupe privé créé en 1979, dont les 300 employés interviennent dans différentes activités: des travaux aériens, du transport de matériel, de personnes, des transferts médicaux d’urgence, mais aussi du secours en montagne. Ses bases sont principalement implantées dans le massif alpin français, et il intervient “à la demande du Centre 15 ou des services hospitaliers”, précise le site du groupe.

“Opérations de protection ou de secours à la personne”

Les hélicoptères du SAF sont “à même d’intervenir 7 jours sur 7 pour tout type d’opérations de protection ou de secours à la personne, en partenariat avec les SMUR (Service mobile d’urgence et de réanimation, NDLR) ou les services sécurité de plusieurs grandes stations de ski”, ils peuvent aussi être mobilisés dans la lutte anti-incendie ou le déclenchement préventif d’avalanches explique l’entreprise.

Dans un tweet rendant hommage aux membres de la CRS Alpes décédés – un capitaine de 45 ans et un brigadier de 39 ans – la police nationale a précisé qu’ils avaient péri lors d’une mission d’entraînement de secours en montagne.

La gendarmerie a rapporté de son côté que l’accident était survenu sur une façade boisée du massif du Grand Arc à un moment où les conditions météorologiques étaient difficiles. La zone de l’accident est enneigée avec en ce moment plus de 40 centimètres sur place.

“Pour chaque demande de vol, nos équipes au sol s’assurent de la faisabilité et de la sécurité de la mission”, assure le site du SAF.

Des pilotes “recrutés selon des critères très stricts”

La flotte du SAF est composée de 40 hélicoptères, et le groupe assure la fiabilité de ses engins, ainsi que celle de ses pilotes, qui “sont recrutés selon des critères très stricts et suivent chaque année un entraînement de haut niveau”. “Ils sont testés deux fois par an sur leurs connaissances et suivent des stages spécifiques sur les facteurs de risque.”

Après le crash, c’est le pilote du SAF, parvenu à s’éjecter de l’engin, qui a donné l’alerte en communiquant avec sa société, à 19h10. “À partir de ce moment là, nous avons eu la certitude du crash et qu’il y avait au moins un survivant”, a indiqué le préfet de Savoie Pascal Bolot. Le pilote a été retrouvé à 21h15 par une unité de montagne de la gendarmerie nationale. Il a été transporté vers le centre hospitalier de Grenoble.

Salomé Vincendon

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV

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