Crash d’un avion de tourisme en Isère : ce que l’on sait au lendemain du drame – Ouest-France

Frédéric Gilardot, 66 ans, était un passionné des airs. Membre de l’aéroclub du Dauphiné. Samedi, il est parti de l’aérodrome du Versoud (Isère) aux commandes d’un petit avion de tourisme. Il est mort dans le crash de l’appareil, samedi 21 mai après-midi, dans la commune des Adrets (Isère), dans le Massif de Belledonne, comme ceux qui l’accompagnaient : deux femmes âgées de 57 et 63 ans, ainsi qu’un garçon de 11 ans et sa cousine de 14 ans, tous deux petits-enfants de la seconde femme. Leurs corps ont été retrouvés carbonisés. Le pilote était aussi directeur académique des services de l’Éducation nationale des Alpes-de-Haute-Provence.

Les passagers avaient embarqué pour « un court voyage organisé »

Tous partaient pour « un court voyage organisé » selon le capitaine Lionel Leleux, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Meylan. Mais le crash de ce Jodel D-140 a eu lieu un peu avant 17 heures, tout au plus vingt minutes environ après le décollage, dans une petite clairière située dans la commune des Adrets, au nord-est de la ville de Grenoble, en contrebas d’un chemin menant à deux habitations. La zone est agricole, et appréciée par tous les amateurs de vol, du fait du panorama grandiose sur la chaîne de montagnes.

« Les causes de l’accident demeurent inconnues »

Une aile au moins était encore accrochée à un sapin bordant le lieu du crash, dimanche matin. Mais il restait peu de chose de la carcasse de l’appareil, alors que celui-ci a pris feu immédiatement après son impact au sol. Les conditions météorologiques étaient idéales samedi en Isère, et l’avion pouvait transporter cinq personnes. Alors, « à ce stade des investigations, les causes de l’accident demeurent inconnues », a précisé le procureur de Grenoble, Eric Vaillant, confirmé par des enquêteurs de la gendarmerie un peu plus tard dans la journée, depuis la mairie des Adrets où a été installée la direction de l’enquête.

Mais des témoins ont entendu l’extinction du moteur de l’appareil très peu de temps avant le crash, alors qu’il volait à basse altitude. Sophie Rivens, maire des Adrets, confirme : « J’ai été avertie par mon conjoint qui a vu un avion en difficulté. Il avait coupé son moteur dans l’objectif de couper les gaz et de planer, pour ensuite pouvoir atterrir. »

Autopsie des cinq victimes

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de ce drame. Quarante gendarmes avaient été mobilisés dès la fin de journée samedi. Dimanche, ils étaient encore une vingtaine. Les gendarmes locaux avaient été rejoints par leurs collègues de la section de recherches de la brigade de gendarmerie des transports aériens de Roissy, et le bureau d’enquête et d’analyses de Roissy pour la partie administrative de l’enquête. Les cinq corps ont été extraits de la zone samedi soir et devaient faire l’objet d’une autopsie dimanche après-midi.

À l’aérodrome du Versoud, il avait été décidé de ne pas communiquer « tant que les enquêteurs n’auront pas terminé leur travail ».

Frédéric Gilardot avait été membre de l’équipe de France de bobsleigh dans les années 80, puis directeur technique national adjoint de la Fédération française des sports de glace, avant d’intégrer l’Éducation nationale, comme proviseur, inspecteur d’académie ou conseiller technique au ministère. Dans un communiqué, Pap Ndiaye, nouveau ministre de l’Éducation nationale, a fait part de « sa grande émotion et son immense tristesse », après ce drame.

Crash d’un avion de tourisme en Isère : ce que l’on sait au lendemain du drame

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