Covid : quels pays imposent des tests aux voyageurs chinois ? – Les Échos

Publié le 30 déc. 2022 à 11:42Mis à jour le 30 déc. 2022 à 11:43

Alors que l’épidémie de coronavirus fait rage en Chine depuis la fin soudaine de la politique « zéro Covid », de plus en plus de pays rétablissent des mesures de restriction envers les voyageurs chinois. Dernier en date, l’Espagne a, ce vendredi, annoncé l’obligation pour les Chinois de présenter un test négatif ou un schéma complet de vaccination lors de leur arrivée à l’aéroport.

C’est le deuxième pays européen à prendre une telle décision, après le gouvernement italien en début de semaine. Le comité sanitaire de l’Union européenne réuni jeudi a souligné la nécessité « d’agir de façon coordonnée », mais aucune décision n’a pour l’heure été prise pour tenter de freiner une nouvelle propagation de l’épidémie.

A l’échelle mondiale en revanche, plusieurs grands pays tels que les Etats-Unis ou l’Inde ont déjà notifié, depuis plusieurs jours, l’obligation de présenter un test négatif pour les voyageurs venus de Chine.

Indécision en Europe

« Le principal motif de préoccupation est la possibilité que de nouveaux variants non contrôlés puissent apparaître en Chine », a expliqué la ministre de la Santé espagnole, Carolina Darias. « Nous savons l’importance d’agir avec célérité », a-t-elle insisté. L’Espagne souhaite que soit mise en place au niveau européen la possibilité de « solliciter le certificat Covid numérique ou un équivalent » pour les voyageurs chinois.

Elle a ajouté que l’Espagne s’employait à « la convocation d’une réunion de haut niveau de l’Union européenne pour une réponse politique intégrée à la crise », au lendemain de la réunion des autorités européennes qui n’avait rien donné. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a décrété que le dépistage obligatoire des visiteurs en provenance de Chine était « injustifié » au vu du niveau de vaccination des Européens et des variants déjà connus qui circulent en Chine.

Peur de la propagation

La situation s’est tendue ces derniers jours, alors que les autorités chinoises ont cessé de publier les statistiques de contaminations et de décès liées au Covid. Le 26 décembre, le gouvernement a annoncé la levée de la quarantaine pour les voyageurs à partir du 8 janvier, alors que les festivités du Nouvel An chinois approchent, le 22 janvier.

Mais le nombre de contaminations explose dans le pays, avec plus de 37 millions de cas une en seule journée la semaine dernière. En outre, la population est nettement moins vaccinée que dans la plupart des pays occidentaux.

Ce sont d’abord les pays asiatiques, parfois voisins de la Chine, qui ont lancé le mouvement du rétablissement des contrôles sanitaires aux frontières. Le Japon, l’Inde , la Malaisie et Taïwan ont ainsi remis en vigueur l’obligation d’un test négatif pour les voyageurs chinois à peine 24 heures après que Pékin ne lève les quarantaines.

L’Italie, qui est restée traumatisée par le mois de mars 2020 où le nord du pays avait été complètement débordé par l’épidémie, a tout de suite emboîté le pas, devenant le premier Etat européen à serrer la vis. La Corée du Sud et les Etats-Unis ont, eux aussi, opté pour le dépistage à l’arrivée des voyageurs chinois. Côté français, Emmanuel Macron, évasif, a « demandé des mesures adaptées de protection » des Français à son gouvernement, sans donner plus de précision pour le moment.

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