Covid : quand Olivier Véran parle (enfin) de «bonne nouvelle» – Libération

«Il est clairement trop tôt pour crier victoire, et relâcher nos efforts» mais «nous reprenons le contrôle sur l’épidémie. C’est une bonne nouvelle». Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a injecté lundi une dose prudente d’optimisme, les services de santé continuant à ployer sous la force de la deuxième vague de Covid-19. «Tout porte à croire que nous avons passé un pic épidémique, explique-t-il dans une interview aux journaux régionaux du groupe Ebra. Le virus commence à moins circuler. Depuis dix jours consécutifs, le nombre de nouveaux diagnostics de Covid-19 diminue, le taux de positivité des tests et le taux d’incidence baissent.» Face aux contestations des mesures sanitaires qui ne faiblissent pas – petits commerces qui demandent à rouvrir, secteur de la culture sinistré, catholiques qui veulent retrouver les messes publiques – Olivier Véran l’assure, les efforts ne sont pas vains: «le second confinement porte ses fruits»

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Selon les chiffres quotidiens de Santé publique France, la France approche des deux millions de cas de Covid-19 depuis le début de l’épidémie: le pays a enregistré un total de 44 548 décès dus à la maladie, dont 302 à l’hôpital sur les dernières 24 heures (contre 359 la veille). L’optimisme d’Olivier Véran s’appuie sur ces indicateurs chiffrés. Selon le ministre de la Santé, le nombre de nouveaux cas quotidiens s’est établi à un peu plus de 27 000 dimanche, contre un pic de 86 000 cas il y a deux semaines, au moment où l’exécutif décidait de reconfiner le pays. Quant au nombre d’admissions en réanimation, il était de 270 entrées dimanche, soit le chiffre le plus bas depuis le début du mois de novembre. Au total, on recense 4880 patients en réanimation dans tout le pays, un chiffre quasiment inchangé depuis vendredi. Enfin un plateau? Les projections des scientifiques au début de ce second confinement envisageaient un pic vers la mi-novembre.

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Dans cette interview aux journaux d’Ebra (le Progrès, les Dernières Nouvelles d’Alsace, le Dauphiné libéré, l’Est républicain…), le ministre de la Santé évoque également l’arrivée espérée d’un vaccin et le déploiement des tests antigéniques. Malgré une fiabilité moins grande que celle des tests PCR, Olivier Véran «croit beaucoup aux tests antigéniques» car ils font gagner un «temps précieux» dans la détection des personnes positives au Covid-19 .

Après la flopée d’annonces la semaine dernière sur la progression de vaccins contre le Covid-19, Olivier Véran avance là aussi avec prudence. «Si nous disposons de plusieurs vaccins, nous ferons le choix de ceux qui nous paraissent les plus sûrs et les plus efficaces», souligne-t-il. Selon lui, «d’ici le début de l’année prochaine, trois ou quatre laboratoires pourraient […] demander une autorisation de mise sur le marché». En France, où les anti-vaccins donnent de la voix, une «campagne de vaccination ne commencera que quand nous aurons toutes les garanties de vacciner en toute sécurité la population».

Laure Bretton avec AFP

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