Covid: la Polynésie ferme ses écoles et durcit le confinement pour deux semaines – BFMTV

Les autorités ont officialisé ce samedi le durcissement du confinement en Polynésie française où l’épidémie circule avec une grande virulence.

C’était dans l’air, c’est à présent confirmé. Les autorités – à savoir le Haut-commissaire de la République en Polynésie française et le président de ce territoire – ont annoncé ce samedi le durcissement des conditions du confinement dans le pays d’Outre-Mer.

Les écoles, collèges et lycées vont fermer “dès lundi” en Polynésie française en raison de la flambée de Covid-19, a annoncé le président de l’archipel Edouard Fritch, dans le cadre d’un durcissement du confinement prévu pour deux semaines. La rentrée scolaire, plus précoce qu’en métropole, remontait seulement à deux semaines en arrière. De nombreuses écoles et collèges avaient cependant déjà fermé après la diffusion du virus parmi les enfants ou les enseignants.

L’exécutif promet la “continuité pédagogique” malgré la fermeture des écoles

En effet “la propagation du virus Delta au sein de nos établissements scolaires sur les deux derniers jours nécessite une réaction forte de notre part”, a-t-il ajouté, en faisant état de près de 40% d’absentéisme des élèves dans le primaire et près de 30% dans le secondaire.

Concernant les écoles “nous fermerons nos établissements scolaires du premier et du second degrés, tout en assurant la continuité pédagogique de nos enfants dans le primaire et le secondaire, dès lundi”, a alors développé le président Edouard Fritch.

Tour de vis sur le confinement, et couvre-feu avancé

“Nous avons décidé de limiter au maximum (…) les déplacements de la population dans les zones les plus touchées” et ce pour les “deux semaines à compter de lundi”, a de son côté affirmé vendredi (samedi à Paris) le Haut-commissaire Dominique Sorain.

Les restrictions dans le cadre de “ce qu’il est d’usage d’appeler le confinement” concerneront les Iles-du-Vent et des Iles-sous-le-Vent, les archipels les plus peuplés de Polynésie où “l’épidémie est la plus fulgurante”, a ajouté Dominique Sorain.

Concrètement “l’interdiction de circulation devient, provisoirement, la règle”, avec une obligation d’attestation pour justifier d’une série de dérogations: se rendre au travail et se former, se faire soigner ou vacciner, assister une personne vulnérable, faire des achats de première nécessité. Les commerces de biens non essentiels, les activités de loisir, les restaurants et les bars “devront cesser provisoirement leur activité” et “les voyages d’agrément seront suspendus temporairement”, a-t-il ajouté.

Par ailleurs le couvre-feu, qui courait de 21H00 à 4H00 du matin, “va être avancé pour débuter à 20H00 sur l’ensemble du territoire de la Polynésie française”, a ajouté le Haut-commissaire. En revanche “le confinement uniquement le week-end est maintenu sur les îles concernées aux Tuamotu Gambier”, et les Marquises comme les Australes ne sont pas concernées, a fait valoir Dominique Sorain.

2793 cas pour 100.000 habitants

La Polynésie française subit actuellement l’assaut particulièrement du variant Delta du Covid-19, avec un taux d’incidence de 2793 cas pour 100.000 habitants – le niveau le plus fort de tout le territoire français. Le système de santé pare au plus pressé mais est soumis à une immense tension, avec, entre autres, 324 hospitalisations liées au virus et 40 en réanimation. 10 morts ont même été enregistrées sur la seule journée de la veille.

“On a entre 10 et 12 décès quotidiens depuis 15 jours, ce qui à l’échelle de la métropole, représenterait environ 2400 décès quotidiens”, a confié Didier Bondoux, président du syndicat des médecins libéraux à Tahiti, à BFMTV ce samedi. “L’évolution de l’épidémie est explosive et catastrophique, il faut bien le dire”, a-t-il également lancé, assurant que les renforts en personnel, dépêchés depuis la Nouvelle-Calédonie, ne “suffiraient pas”.

R.V. avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading