Covid : fin juillet, quatre patients hospitalisés sur cinq n’étaient pas vaccinés – Les Échos

Les études vont toutes dans le même sens : la vaccination protège des formes graves du Covid-19, et, dans une moindre mesure, d’une infection au coronavirus. Et l’expérience le montre aussi en France. Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), « fin juillet, les entrées en soins critiques sont 12 fois moindres au sein de la population complètement vaccinée que parmi les personnes non vaccinées. »

Ainsi, du 19 au 25 juillet, période où le variant Delta était responsable de plus de trois quarts des contaminations , quelque 45 % de la population n’avait reçu aucune dose de vaccin. Or, sur cette même période, 83 % des personnes ayant bénéficié d’une hospitalisation conventionnelle pour Covid-19 et 87 % des personnes entrées en soins critiques pour la même raison n’étaient pas vaccinées. Trois quarts des personnes décédées n’avaient pas reçu de vaccin.

De même, les non-vaccinés représentaient près de 78 % des tests PCR positifs réalisés entre le 19 et le 25 juillet, et parmi ces tests positifs, ils représentaient environ 80 % des cas symptomatiques. Pour rappel, les dernières études menées sur le sujet montrent que la vaccination réduirait d’environ moitié le risque d’être infecté par le coronavirus.

Lorsque l’on regarde les données en fonction du statut vaccinal, le constat est le même : il y a eu sur la période 30 hospitalisations conventionnelles pour un million de personnes non-vaccinées, contre seulement 4,8 pour un million de vaccinées, et 2 décès pour un million de personnes non-vaccinées, contre seulement 0,4 décès pour un million de vaccinées.

La comparaison de ces données confirme l’efficacité du vaccin. A taille de population comparable, il y a au regard des données sur cette période 7 fois moins de risques de présenter un test PCR positif lorsque l’on est vacciné que lorsqu’on ne l’est pas. Le risque d’hospitalisation est divisé par 6 lorsque l’on est complètement vacciné, le risque d’entrée en soins critiques par 12 et le risque de décès par 5.

Un 4e vague portée par les non-vaccinés

Les données publiées par la DREES permettent aussi de dresser un autre constat : si la France connaît actuellement une 4e vague de coronavirus, cela est avant tout dû aux non-vaccinés. Entre le 25 juin et le 25 juillet, le nombre de tests Covid positifs réalisés sur des non-vaccinés a augmenté d’environ 10.000, quand il n’a augmenté que de 3.000 chez les personnes complètement vaccinées.

De même dans les hôpitaux, qui commencent à ressentir la 4e vague, ce sont aussi essentiellement les non-vaccinés qui expliquent la croissance observée. Entre le 25 juin et le 25 juillet, le nombre moyen d’admissions quotidiennes pour des hospitalisations conventionnelles est passé de 67 à 134 patients non-vaccinés contre de 8 à 18 pour les patients complètement vaccinés.

Reste un dernier constat, livré lui par des données plus anciennes publiées la semaine dernière par la DREES. quelle que soit la classe d’âge, la vaccination contre le Covid-19 protège des formes graves. Même si celles-ci sont moins courantes chez les plus jeunes, les hospitalisations restent possibles en raison de complications. Or, la part des individus vaccinés admis à l’hôpital ou décédés est moindre que celles des non-vaccinées, quelle que soit la classe d’âge, comme on peut le voir sur cette infographie détaillée .

Entre le 31 mai et le 21 juillet, les personnes vaccinées complètement représentaient ainsi 71 % des 80-89 ans, mais seulement 17 % des personnes hospitalisées de cette classe d’âge et 9 % des admis en soins intensifs. 40 % des 40-49 ans étaient complètement vaccinés sur la même période, mais seulement 2 % des personnes hospitalisées. Signe que même si le risque de développer une forme grave est plus faible lorsque l’on est plus jeune, le vaccin réduit toutefois le risque.

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