Covid-19 : un «hommage» aux victimes à l’approche des 100000 morts en France – Le Parisien

Certaines familles le réclament. Il y aura « évidemment ce moment d’hommage et du deuil pour la Nation » en faveur des victimes du Covid-19, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, alors que la France approche des 100 000 morts de la maladie.

« Ce sont 100 000 familles endeuillées », a-t-il ajouté, précisant que le président Emmanuel Macron avait « déjà eu l’occasion d’en parler dans les Conseils des ministres », mais sans fournir de date d’un éventuel hommage national, lors de ce point à la sortie de la traditionnelle réunion gouvernementale du mercredi.

« Bâtir une stratégie cohérente »

Après avoir fermé ses portes au Brésil, Gabriel Attal a annoncé que de nouvelles mesures plus contraignantes pour les voyages avec les pays les plus touchés par l’épidémie seront présentées lundi. Cela signifiera « des restrictions supplémentaires pour les déplacements », mais aussi « des mesures plus contraignantes à l’isolement pour les personnes qui arriveraient sur notre sol depuis ces pays ». Mais la France laissera « toujours la possibilité à (ses) ressortissants qui sont dans ces pays de pouvoir être rapatriés sur (son) sol ».

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« Le président de la République a demandé ce matin au gouvernement de bâtir une stratégie cohérente, qui sera présentée lundi prochain, et qui a vocation à prévoir des mesures plus robustes s’inspirant de ce que nous faisons actuellement pour le Brésil », a déclaré le représentant du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres. Il s’agira des pays où « un variant particulièrement à risque est dominant » et qui sont confrontés à « une explosion ou une dynamique très forte de l’épidémie ».

Les autorités ont annoncé mardi la suspension des liaisons aériennes avec le Brésil, pour limiter la propagation d’un variant local, baptisé P1, réputé plus contagieux et dangereux que le variant dit anglais, dominant en France.

Des signaux « encourageants » mais inégaux sur le territoire

Sur la situation épidémique, Gabriel Attal a rappelé que « la troisième vague de l’épidémie de Covid-19 n’était « pas derrière nous » et le que « pic des hospitalisations n’est pas atteint » malgré des « signaux encourageants ». Les mesures mises en œuvre depuis le 20 mars », d’abord dans 16 départements puis élargies à tout le territoire, « fonctionnent », a déclaré le représentant du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres, mais à des niveaux très contrastés.

L’Ile-de-France, les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur « sont toujours les régions qui connaissent l’incidence la plus élevée », et « la situation semble toujours se dégrader » en Auvergne Rhône-Alpes, dans le Grand Est, et en Bourgogne Franche-Comté, a détaillé le porte-parole.

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Le point sur l’épidémie de Covid-19

« L’évolution est même plus préoccupante encore dans certains départements » comme le Massif central et la Drôme, tandis que la Meuse, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle « connaissent toujours une situation fragile », selon lui. En Bourgogne Franche-Comté « l’évolution paraît plus dégradée » dans les départements de l’est de la région, la Haute-Saône, le Doubs, le Territoire de Belfort et le Jura, mais « meilleure » dans la Nièvre.

Une réouverture le 15 mai ?

La tendance est en revanche « relativement plus favorable » en Paca et dans les Alpes-Maritimes, où le taux d’incidence est passé de 488 fin mars à 286 ces derniers jours, a-t-il souligné, en notant aussi une évolution « très favorable » dans l’Aube, avec une baisse de près de 40 % de l’incidence. Une évolution « un peu plus favorable » qu’à l’échelle nationale s’observe également dans l’Eure et en Seine-Maritime. En Outre-mer, Gabriel Attal a relevé « une amélioration de la situation dans l’océan Indien, mais une dégradation aux Antilles et en Guyane », frontalière du Brésil, où circulent de nombreux variants.

Est-ce suffisant pour envisager une réouverture des lieux accueillants du public le 15 mai ? Des arbitrages vont être discutés, promet Gabriel Attal, qui compte sur vaccin Johnson & Johnson pour accélérer encore la campagne de vaccination.

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« Nous avons reçu la première livraison de vaccins (Johnson & Johnson), c’est-à-dire 200 000 doses qui sont arrivées en début de semaine sur notre territoire et qui sont en train d’être acheminées auprès de la médecine de ville et les officines de pharmacie », a déclaré Gabriel Attal. Il « va évidemment être distribué et administré dans les mêmes conditions que ce qui est prévu aujourd’hui pour le vaccin AstraZeneca, c’est-à-dire pour les personnes âgées de plus de 55 ans », a-t-il ajouté.

Le régulateur américain avait décidé mardi une « pause » dans l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson, pour enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins. Le laboratoire a aussitôt décidé de retarder le déploiement de son vaccin unidose en Europe, où il avait été le quatrième à obtenir une autorisation de l’Agence européenne du médicament le mois dernier.

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