Covid-19: Santé Publique France alerte sur la hausse des principaux indicateurs en France – BFMTV

Hausse du nombre de nouveaux clusters, d’hospitalisations, du taux d’incidence… Dans son point épidémiologique hebdomadaire, Santé Publique France met en garde face à la hausse des indicateurs témoins du Covid-19 par rapport à la semaine précédente.

L’épidémie de coronavirus s’est intensifiée la semaine du 20 juillet en France métropolitaine, comme le révèlent l’ensemble des indicateurs hebdomadaires répertoriés par le dernier bilan épidémiologique de Santé Publique France ce jeudi. Cette progression de la circulation du Covid-19 concerne toutes les tranches d’âge, mais elle s’accélère plus fortement encore chez les jeunes adultes.

> Le taux d’incidence en augmentation

L’agence sanitaire relève notamment une “augmentation marquée de l’incidence” de la maladie (c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas rapportés à la population) de 54% par rapport à la semaine précédente. À l’échelle nationale, ce chiffre s’élevait à 9.5 cas pour 100.000 habitants lors de la semaine du 20 au 26 juillet, contre 6.6 cas lors de la semaine du 13 au 16 juillet 2020.

6.407 nouvelles personnes ont ainsi été testées positives au Covid-19 lors de la semaine du 20 au 26 juillet, contre 4.446 la semaine précédente.

Cette augmentation s’observe tout “particulièrement chez les 20-30 ans”, précise Santé Publique France, qui souligne que cette hausse, “notamment des cas symptomatiques”, “ne peut s’expliquer par la seule augmentation des actions de dépistage”.

“Des efforts rapides et importants sont nécessaires. Individuellement et collectivement, nous devons agir dès maintenant pour freiner cette propagation virale active”, alerte le service du ministère de la Santé.

> Le nombre de “clusters” en hausse

Le nombre de nouveaux foyers épidémiologiques (dits “clusters”) a augmenté par rapport à début juillet, selon Santé Publique France, avec 65 nouveaux clusters de Covid-19 détectés la semaine dernière. Au total, les autorités dénombrent 531 foyers épidémiologiques en France (499 en France métropolitaine, 32 en Outre-mer). Près d’un tiers d’entre eux (28%) sont en cours d’investigation, 11% maîtrisés et 58% clôturés.

Parmi ces clusters, “le milieu familial élargi et les événements publics et privés sont le type de collectivité le plus représenté, avec une nette hausse au mois de juillet”, précise l’agence de santé publique.

> 30% d’hospitalisations supplémentaires

Le nombre de nouvelles hospitalisations pour une infection liée au Covid-19 a augmenté de 30% la semaine passée en France, avec 749 nouvelles hospitalisations dans la semaine du 30 juillet, contre 604 la semaine précédente. Une hausse qui concerne uniquement les adultes.

Le 28 juillet, 5.551 personnes étaient hospitalisées en France en raison du coronavirus. Le recours aux soins d’urgence, lui, reste stable avec 85 patients admis en réanimation la semaine dernière, par rapport à 83 la semaine précédente. Au total, le 28 juillet dernier, 385 patients étaient hospitalisés en réanimation sur le sol national.

Le plus fort taux hebdomadaire d’hospitalisations (du 22 au 28 juillet) de patients Covi-19 a été observé en Guyane par rapport à la semaine précédente.

> 3 départements placés en “vulnérabilité élevée”

Trois départements sont désormais placés en “vulnérabilité élevée”: la Mayenne, Mayotte et la Guyane. Dans ces deux départements-régions d’Outre-mer, la circulation du virus se poursuit à un niveau élevé.

La Mayenne a été placée en niveau de vulnérabilité élevée car son taux d’incidence était encore en augmentation la semaine dernière. Il est actuellement de 143 cas pour 100.000 habitants. L’activité de dépistage des autorités sanitaires y est intense, et deux clusters à la diffusion communautaires ont été identifiés, selon Santé Publique France. Le taux de positivité, lui, est stable.

Sept autres départements français se trouvent en situation de “vulnérabilité modérée”: le Nord, le Val-d’Oise, la Haute-Garonne, la Haute-Savoie et l’Ille-et-Vilaine. Le Finistère est désormais repassé à un niveau de “vulnérabilité limité”.

Santé Publique France met en garde face au relâchement de la population, tout particulièrement en cette période de vacances d’été. L’agence de santé publique pointe notamment “une diminution de l’adoption systématique des mesures de prévention”. Selon elle, les Français tendent à ne pas respecter la distance d’au moins 1 mètre entre eux, à continuer à se saluer en se serrant la main ou en s’embrassant. La seule mesure qui semble entrée dans les moeurs, souligne-t-elle, est le port du masque en public.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV

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