Covid-19 : redoubler de prudence à l’approche des fêtes, le remède amer du conseil scientifique – Le Monde

Un centre de dépistage du Covid-19 installé dans un chalet du marché de Noël de Strasbourg, le 25 novembre 2021.

Comment faire face, d’ici à la fin de l’année, à cette « double menace » : une cinquième vague forte liée au variant Delta, dont le pic ne semble pas atteint, et l’arrivée du variant Omicron, au profil de mutations préoccupant ? « Un renforcement marqué des mesures de contrôle et une accélération de la vaccination de rappel » sont indispensables, alerte le conseil scientifique dans son nouvel avis, rendu public le lundi 13 décembre – mais transmis cinq jours plus tôt aux autorités.

« Sans baisse des taux de transmission par rapport au niveau actuel, les semaines à venir devraient être marquées par une augmentation des admissions hospitalières », écrit l’instance consultative chargée d’éclairer la décision publique. Dans un scénario où les taux de transmission restent similaires à ceux de novembre, et avec une administration de 400 000 doses de rappel par jour depuis le 1er décembre, le pic d’hospitalisations pourrait atteindre 2 350 admissions par jour – un niveau proche de celui de la deuxième vague. Pour une administration de 600 000 doses, ce pic serait de 2 100. Et si l’on parvenait à faire baisser de 10 % les taux de transmission depuis le 1er décembre, il pourrait être restreint à 1 300 hospitalisations par jour. « Un renforcement même léger des gestes barrières, du télétravail, ainsi qu’une réduction des contacts peuvent avoir un impact sanitaire très important » sur la vague Delta actuelle. Cet effort collectif réduirait « le risque de devoir mettre en œuvre des mesures plus contraignantes plus tard », poursuit l’instance.

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Pour autant, « une explosion de cas Omicron pourrait fortement dégrader les projections », avertit le conseil. De fait, les premières informations sur ce variant font penser qu’il pourrait « circuler en Europe plus rapidement que prévu initialement, en remplaçant progressivement le variant Delta dans les premières semaines de 2022 ». Les données « suggèrent qu’il se répand extrêmement rapidement », y compris dans les populations largement immunisées à la suite d’une infection naturelle ou de la vaccination. Ce qui laisse supposer « une capacité d’échappement immunitaire très importante ».

Eviter les « clusters géants »

A ce propos, le conseil scientifique cite deux foyers de contagion impressionnants. Le premier a eu lieu le 26 novembre dans un restaurant d’Oslo : 70 des 120 personnes doublement vaccinées présentes à un repas de Noël ont été infectées, ainsi que 50 autres qui se trouvaient dans le restaurant. Le second cluster, lui, s’est produit dans une soirée entre lycéens au Danemark : 53 des 150 participants ont été infectés. « Le variant Omicron est capable de se transmettre très efficacement dans des populations vaccinées, à l’occasion d’événements rassemblant en lieux clos des personnes ne portant pas de masques, et parlant fort, criant ou chantant. »

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