Covid-19 : Personnes éligibles, vaccins disponibles… Ce qu’il faut savoir sur la nouvelle campagne de rappel – 20 Minutes

Un nouveau rappel. Ce lundi, démarre la campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19, sur fond de début de huitième vague. Mais après presque trois ans de coronavirus et bientôt deux ans de vaccination anti-Covid, cette nouvelle phase dispose d’un atout inédit.

Alors que la pandémie a vu se succéder plus d’une douzaine de variants et qu’Omicron, mis au jour il y a dix mois, s’est imposé sur le globe, pour la première fois, les autorités sanitaires vont proposer des vaccins nouvelle version, adaptés à différents sous-lignages d’Omicron. Quels sont ces nouveaux sérums ? Qui peut en bénéficier et pourquoi le timing de cette campagne de rappel est-il déterminant ? 20 Minutes vous dit tout.

Qui est éligible à cette nouvelle dose de rappel ?

Alors que les chiffres des contaminations montrent un début de huitième vague, les autorités sanitaires optent pour une stratégie vaccinale ciblée. Pour l’heure, cette dose de rappel, « ce n’est pas pour toute la population : la Haute autorité de santé (HAS) a été claire et continue de dire de vacciner les populations cibles », a indiqué le ministre de la Santé, François Braun, le 27 septembre. En revanche, a-t-il précisé, « si vous souhaitez vous faire vacciner, vous pouvez le faire ».

Sont ainsi éligibles les personnes à risques de développer une forme grave de la maladie, à savoir les personnes de 60 ans et plus, celles qui sont immunodéprimées et leur entourage, les résidents d’Ehpad, les femmes enceintes, ainsi que les enfants et adolescents à haut risque. Tout comme les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social. Soit environ 17 millions de personnes invitées à se faire vacciner sans délai.

Quels sont les vaccins disponibles et quelles sont les différences entre eux ?

Pour cette campagne de rappel, la HAS recommande d’utiliser « de préférence l’un des trois vaccins bivalents » adaptés aux sous-variants d’Omicron, récemment approuvés par l’Agence européenne du médicament.

Des sérums qui reposent sur la technologie de l’ARN messager, et qui « ne sont pas des nouveaux vaccins mais des vaccins adaptés aux souches circulantes », a souligné la HAS, faisant un parallèle avec les vaccins anti-grippe. Il s’agit des vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech ciblant tous deux la souche originelle du virus – la souche Wuhan – et le variant BA.1 d’Omicron, ainsi que du vaccin de Pfizer-BioNTech ciblant la souche originelle et les sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron, actuellement en circulation.

Avec ces vaccins adaptés, « on peut espérer une protection encore plus importante et de durée plus importante », a réagi ce lundi Elisabeth Bouvet, la présidente de la Commission technique des vaccinations à la HAS.

Où en est l’épidémie et pourquoi les autorités insistent-elles sur l’importance de cette campagne de rappel ?

La circulation du virus s’intensifie en France depuis début septembre, avec environ 40.000 cas détectés chaque jour. Et les hospitalisations augmentent aussi, avec près de 700 nouvelles admissions quotidiennes. « Ce sont des hospitalisations de personnes non vaccinées, âgées et malades, observe le Dr Benjamin Davido, infectiologue et médecin référent de crise Covid-19 à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Or, le fardeau de cette maladie, ce sont les formes graves : il y a encore aujourd’hui des dizaines de personnes qui meurent chaque jour du Covid-19. Non seulement Omicron n’est pas une “grippette”, mais il y a de surcroît le risque d’une huitième vague concomitante à une vague de grippe saisonnière. Car contrairement à l’année dernière, le port du masque n’est plus obligatoire. Autant d’éléments qui font que l’on ne peut pas rater cette campagne de rappel », insiste l’infectiologue.

Problème, chez les personnes éligibles, « moins de 50 % ont fait leur deuxième rappel, déplore le Pr Bouvet. Il faut corriger ça ». Et vite ! « Les vagues de Covid en automne-hiver exposent à un risque de circulation accrue du virus, donc à l’apparition de nouvelles mutations, prévient le Dr Davido. Avec le risque de voir par exemple le sous-variant BA.2.75.2 – encore plus résistant à l’immunité acquise par la vaccination ou une contamination antérieure – ou un tout nouveau variant, prendre le pas et réduire l’arsenal thérapeutique dont on dispose. Il ne faut pas l’oublier : la plupart des traitements anti-Covid disponibles sont des anticorps monoclonaux. Or, si la couverture vaccinale des personnes éligibles n’est pas suffisamment élevée, que leur immunité n’est pas renforcée face à Omicron, l’échappement immunitaire du virus peut entraîner l’échappement immunitaire face aux traitements. Il y a une fenêtre de tir à ne pas manquer : la vaccination adaptée à Omicron peut réduire les contaminations, les réinfections et les risques de mutation, explique l’infectiologue. L’enjeu de cette campagne de rappel est capital ».

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