Covid-19 : Olivier Véran n’est pas favorable au retour du masque dans l’immédiat – Le Journal du dimanche

Le masque va-t-il redevenir obligatoire en France, du moins dans les transports dans un premier temps ? La question est sur toutes les lèvres, notamment après la décision de Christian Estrosi, le maire de Nice (Alpes-Maritimes), de le rendre de nouveau obligatoire mercredi 6 juillet. Mais deux jours plus tard, le tribunal administratif avait suspendu la mesure jugeant qu’il n’existait pas de « raisons impérieuses » en l’état actuel. Du côté du gouvernement, la question est tranchée pour le moment, a expliqué Olivier Véran, son porte-parole, lors du Grand Jury sur RTL ce dimanche. Une décision qui va dans le sens des propos tenus par son successeur au ministère de la Santé, François Braun.

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Pas d’obligation mais de la vigilance

Ce dernier s’était montré défavorable à une obligation dans les transports, tout en le préconisant. Interrogé sur le sujet, le porte-parole du gouvernement estime que les Français ont déjà repris l’habitude de le mettre, « vous aurez noté que c’est le retour du masque sur tous les visages », a-t-il lâché malgré les mines dubitatives de ses interlocuteurs du Grand Jury. Mais le discours est le même, la précaution est de rigueur : « Le virus circule plus, on est dans une période où il faut faire encore plus gaffe, et les Français ont intégré que, quand le virus circule, ils ont des cas dans leur entourage, et ne veulent pas tomber malade, donc ils se protègent eux-mêmes. »

Donc même si l’épidémie repart en flèche, il n’y a aucune nécessité de remettre « le masque dans la loi », a souligné Olivier Véran ce dimanche. Autre argument mis en avant par l’ex-ministre de la Santé : le fait que la France est un des pays « les plus vaccinés du monde ». « Nous sommes un pays qui est très bien vacciné […] Pour un nombre de cas donné, il y a moins de cas graves et moins de risque de saturation des hôpitaux. C’est tous ces paramètres qui font qu’aujourd’hui, il ne nous paraît pas nécessaire de réinscrire des obligations dans la loi. » Mais s’il n’y a pas d’obligations, la « vigilance » ne doit pas diminuer.

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Vacciner les plus fragiles

Le 7 juillet dernier, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale contre le Covid-19
, Alain Fischer, expliquait quant à lui sur BFMTV qu’il n’était pas « contre l’obligation du port du masque » car il s’agit d’un « acte de civisme ». L’imposer serait aussi « une façon de marquer les esprits » et cela aurait du sens dans certains lieux clos comme au travail et dans les transports. La veille, la Première ministre avait préconisé de le mettre dans ces fameux lieux clos, réfutant toute obligation. Elle avait encouragé les personnes les plus fragiles à se faire vacciner.

Un appel réitéré dans nos colonnes par Arnaud Fontanet
, le professeur d’épidémiologie et membre du Conseil scientifique : « La vaccination reste l’atout essentiel pour protéger les plus fragiles quitte à ce que les injections soient répétées. »

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