Covid-19 : Olivier Véran fustige le « doute » sur la vaccination et n’exclut pas une prolongation du passe sanitaire – Le Monde

Conférence de presse du ministre de la santé Olivier Véran le 26 août 2021 à Paris.

La France a « évité le pire » cet été, grâce à l’accélération de la campagne de vaccination et à la mise en place du passe sanitaire, a estimé, jeudi 26 août, le ministre de la santé, Olivier Véran, lors d’un point de presse. Si la quatrième vague de Covid-19 semble avoir marqué le pas ces derniers jours, « l’épidémie n’est pas encore derrière nous », a-t-il, toutefois, mis en garde.

Le retard vaccinal pris dans les territoires d’outre-mer « aura tué et tue » encore, a déploré M. Véran, critiquant la persistance de la défiance à l’égard de la vaccination : « la peur du virus, oui, la peur du vaccin, non ». La quatrième vague, qui a démarré en juillet, est « une épidémie qui tue surtout des non-vaccinés, les hôpitaux sont remplis de non-vaccinés, les décès touchent des non-vaccinés », a-t-il insisté, regrettant qu’« une partie conséquente de la population doute du vaccin, de son efficacité et pense qu’il y a d’autres moyens de lutter contre le virus ».

Lire aussi Covid-19 : dans les Ehpad, la campagne pour la 3e dose de vaccin débutera le 13 septembre

En métropole, « si l’on n’avait pas pu compter sur le vaccin, la quatrième vague aurait pu être la pire, avec des dizaines de milliers de cas supplémentaires par jour, des cas graves en masse, les hôpitaux auraient pu être débordés en quelques semaines, cela n’est pas arrivé et nous avons de sérieuses raisons de penser que cela n’arrivera pas », a-t-il dit.

Priorité aux deux millions de Français non vaccinés

M. Véran a estimé que l’objectif de 50 millions de primo-vaccinés sera atteint dans la première semaine de septembre mais le gouvernement « souhaite aller au-delà ». Les 12-17 ans sont déjà vaccinés à près de 60 %, et « pour les 40 % restants, ce sera facilité » par la campagne prévue en milieu scolaire à la rentrée. Mais pour le ministre, « la priorité des priorités ce sont les deux millions de Français âgés ou malades qui n’ont pas encore été vaccinés ».

M. Véran a, en outre, affirmé qu’une troisième dose « n’aura pas d’impact (…) sur le plan sanitaire ». « Si vous avez votre passe sanitaire, que vous alliez prendre votre rappel ou non, vous garderez le bénéfice du passe sanitaire », a-t-il détaillé.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Il y a la fatigue, la chaleur et puis le ras-le-bol, car cela ne finit plus » : la réalité de la quatrième vague à l’hôpital de Bastia

Autre annonce : pour les personnes vaccinées avec des vaccins reconnus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mais pas par les autorités sanitaires françaises – comme c’est le cas avec les vaccins russe et chinois –, elles pourront obtenir un passe sanitaire français à condition de recevoir une dose de plus de vaccin à ARN (Pfizer ou Moderna).

Le ministre de la santé a, par ailleurs, contesté un certain nombre de mensonges concernant le vaccin. « Non, les vaccins à ARN messager ne modifient pas le génome humain », « non, le vaccin ne perturbe pas la fertilité des femmes », a-t-il notamment détaillé.

Possible prolongation du passe sanitaire

Le passe sanitaire pourrait être prolongé au-delà du 15 novembre, « si le Covid ne disparaissait pas de nos vies » d’ici à cette échéance fixée par la loi, a déclaré M. Véran. En ce cas, « il nous faudrait un nouveau texte de loi, qui serait à nouveau débattu au Parlement ».

Le ministre a affirmé que « les dernières réticences sont en train de tomber face au succès du passe sanitaire » qui, associé à un « système de tests efficace et la vaccination massive », a « permis de traverser l’été sans confinement malgré une vague [due à] variant très contagieux ».

Lire aussi « Le Monde vous répond » – Sur la couverture éditoriale de la mobilisation anti-passe sanitaire

Obligatoire, depuis le 21 juillet, dans les lieux (culture, loisirs, sports, salons…) accueillant plus de 50 personnes, le passe sanitaire a été étendu le 9 août à l’accès aux hôpitaux, sauf urgences, aux bars et restaurants, aux grands centres commerciaux sur décision préfectorale… Il s’imposera, dès lundi, aux salariés des lieux concernés.

Concernant les personnels soignants, « le refus de se faire vacciner ne donnera lieu à aucun arrêt maladie », a prévenu M. Véran. Des contrôles seront effectués afin de vérifier que le salarié n’ait pas bénéficié d’« arrêts de complaisance ».

Le Monde avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading