Covid-19 : Olivier Véran confirme la réouverture des terrasses des cafés et restaurants le 19 mai – Le Monde
Comme espéré, les Français pourront bien retrouver les terrasses des cafés et restaurants dans toute la France dès le 19 mai, a confirmé lundi 10 mai le ministre de la santé, Olivier Véran.
« C’est heureux. Les conditions le permettent (…). L’épidémie poursuit sa décroissance (…) et la pression sanitaire sur nos hôpitaux, sur nos réanimations, diminue », a-t-il déclaré sur la chaîne LCI. « La question des 400 [cas de Covid-19 pour 100 000 habitants] ne se pose plus, c’est déjà derrière nous », a ajouté le ministre, alors que cette limite du taux d’incidence avait été posée par le gouvernement à la fin d’avril pour la fin des restrictions dans le cadre du déconfinement en quatre étapes.
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450 000 personnes vaccinées ce week-end
Le nombre de patients atteints du Covid-19 dans les services de réanimation en France est repassé dimanche sous le seuil de 5 000 pour la première fois depuis le 29 mars, selon les données du ministère de la santé. « Les perspectives sont plutôt bonnes, mais ça ne veut surtout pas dire qu’il nous faudrait trop relâcher nos efforts : on maintient les gestes barrières, la distanciation, mais on retrouve un peu de vie », a déclaré M. Véran.
D’après le ministre, plus de 450 000 personnes ont été vaccinées ce week-end, « ce qui [en] fait (…) le meilleur week-end en termes de vaccination depuis le début de la campagne », a-t-il dit. « Au total 3,2 millions de personnes ont été vaccinées la semaine passée, un record », selon lui.
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Premières injections de Moderna en pharmacie le 28 mai
Un premier vaccin à ARN messager arrive en ville : réservé jusqu’ici aux centres de vaccination, le vaccin de Moderna pourra être commandé par les médecins et les pharmaciens à partir du 17 mai, pour une livraison prévue la semaine suivante et de premières injections possibles en officine dès le 28 mai, ont fait savoir lundi les deux principaux syndicats de pharmaciens.
« Les commandes seront ouvertes les 17 et 18 mai, puis confirmées le 21, pour une livraison le 27, donc les premières vaccinations à l’officine auront lieu le 28 », précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), première organisation de la profession.
Un agenda corroboré par Gilles Bonnefond, de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO, deuxième syndicat), qui ajoute que les soignants libéraux recevront 300 000 doses par semaine. Cela correspond aux deux tiers des 440 000 livraisons hebdomadaires attendues jusqu’à la mi-juin, selon les données publiées par le gouvernement sur le site data.gouv.fr. Le tiers restant servira à assurer les secondes doses jusqu’en juillet, où la totalité du flux ira en ville.
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La vaccination avec AstraZeneca sans doute pas élargie aux moins de 55 ans
Interrogé sur le fait de savoir si le gouvernement envisageait d’élargir l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca aux moins de 55 ans, M. Véran a répondu : « Probablement non à l’heure actuelle. » La Haute Autorité de santé (HAS) a en effet décidé à la mi-mars de restreindre l’utilisation de ce vaccin aux plus de 55 ans à cause de rares cas de thromboses atypiques et de troubles de la coagulation.
Le ministre avait saisi la HAS à la fin d’avril pour étudier la possibilité de permettre à tous les volontaires, quel que soit leur âge, de se faire vacciner avec l’AstraZeneca en signant une décharge. Il a expliqué lundi attendre une réponse de la HAS, tout en rappelant que le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, n’était « pour sa part pas favorable » à cette option.
Olivier Véran a affirmé que, pour autant, ce produit restait un « bon vaccin », et précisé que pour la seule journée de vendredi « les [médecins, infirmiers, etc.] libéraux ont fait 61 000 [doses d’]AstraZeneca en une journée ».
Il a aussi détaillé l’état des stocks de ce vaccin, en expliquant que sur les deux millions de doses reçues par l’Etat la semaine dernière, « 700 000 [avaie]nt été commandées par les médecins libéraux, infirmiers, sages-femmes », 700 000 à 800 000 sont mises de côté pour une deuxième injection et le reste est gardé pour les centres de vaccination.
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« Pas de diffusion massive » du variant dit indien en France
Concernant le variant dit indien du coronavirus, le ministre a précisé que la France en « était à 20 personnes contaminées en fin de semaine dernière au variant indien, réparties sur cinq groupements de cas ». « Donc il n’y a pas une diffusion massive de ce variant à l’heure actuelle », a-t-il affirmé.
L’Inde, géant asiatique de 1,3 milliard d’habitants, a enregistré samedi 4 197 morts supplémentaires en une seule journée – chiffre le plus élevé depuis le début de l’épidémie dans ce pays qui déplore à 238 270 décès. Malgré l’aide internationale, des patients continuent de mourir aux portes des hôpitaux submergés, alors que le pic épidémique n’est pas attendu avant plusieurs semaines.
Le variant indien « présente des mutations qui augmentent les transmissions, et qui peuvent aussi potentiellement le rendre résistant aux anticorps qui se sont développés grâce à la vaccination ou à une contamination naturelle », a averti samedi la scientifique en chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Soumya Swaminathan.