Covid-19 : Macron réaffirme l’objectif de « lever les restrictions début mai » – Le Monde

Capture d’écran fournie par la chaîne CBS, de l’entretien d’Emmanuel Macron par Margaret Brennan, dans l’émission « Face The Nation », diffusée sur CBS News, le 18 avril.

Le 31 mars, Emmanuel Macron avait annoncé aux Français le retour du confinement pour une durée de quatre semaines. Le chef de l’Etat a confirmé, dimanche 18 avril, que la réouverture du pays ne serait pas reportée malgré une situation sanitaire toujours tendue, avec plus de 35 000 nouveaux cas de Covid-19 recensés samedi et près de 5 900 malades dans les services de réanimation des hôpitaux. « Nous allons progressivement lever les restrictions début mai », a déclaré M. Macron dans un entretien accordé à l’émission « Face The Nation » sur la chaîne de télévision américaine CBS.

Cet engagement intervient alors que des doutes émergent au sommet de l’Etat sur la possibilité de commencer à rouvrir dès la mi-mai certains lieux accueillant du public, conformément aux promesses présidentielles. La menace des variants brésilien et sud-africain du SARS-CoV-2 a en effet poussé le gouvernement à élargir et à durcir les mesures de restriction contre les voyageurs en provenance de certaines zones à risque. De quoi assombrir la perspective des prochaines semaines.

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Ce contexte n’empêche pas Emmanuel Macron de se montrer positif quant à la possibilité de revoir des touristes américains fouler le sol français dès cet été. Le président de la République a ainsi assuré à CBS que le passeport sanitaire dont l’Union européenne espère se doter en juin serait « proposé » aux citoyens des Etats-Unis « lorsqu’ils ont décidé de se faire vacciner ou avec un test PCR négatif ».

Considérations géopolitiques

Cette avancée, selon lui, serait rendue possible par les progrès accomplis sur le Vieux Continent en matière de vaccination. Malgré les doutes concernant le produit du laboratoire américain Johnson & Johnson, dont l’utilisation a été suspendue outre-Atlantique en raison de très rares cas de thromboses, Emmanuel Macron veut croire que les doses qui sortiront des usines européennes et américaines suffiront à combler les besoins de l’UE. « Nous rattrapons notre retard et nous serons en mesure d’accomplir nos objectifs avec [les vaccins] dont nous disposons aujourd’hui », estime-t-il. Et ce, même si l’Elysée prévoit que des vaccins et des rappels devront être effectués dans les mois à venir « pour faire face aux variants ».

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En clair, le chef de l’Etat refuse de faire appel au vaccin russe Spoutnik-V. « A ce stade, le vaccin russe n’est pas reconnu par nos autorités. Donc je ne pense pas qu’il représente aujourd’hui une solution à l’accélération [de la campagne], parce que cela va prendre du temps d’avoir l’autorisation de l’agence européenne [du médicament] et de produire un tel vaccin sur notre continent », a justifié M. Macron.

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