Covid-19 : l’Espagne rouvre ses plages aux touristes, pas besoin de test pour les vaccinés – Le Parisien

Vamos a la playa, oh, oh, oh, oh, oh ! L’Espagne rouvre grand ses portes et ses plages ce lundi aux touristes vaccinés dans l’espoir de relancer un secteur clé de son économie, dévasté par la pandémie. Depuis ce lundi matin, les frontières espagnoles s’ouvrent, sans condition, à toutes les personnes vaccinées du monde entier. Les Européens non vaccinés, qui avaient déjà le droit de venir pour du tourisme mais devaient présenter une PCR négative de moins de 72 heures, pourront désormais se contenter d’un test antigénique, beaucoup moins cher. Les voyageurs venus de Chine, du Japon (depuis le 24 mai), de Corée du Sud, de Thaïlande et de Singapour sont les seuls pays asiatiques à pouvoir venir en Espagne sans présenter un test PCR négatif. Les bateaux de croisière peuvent aussi de nouveau accoster dans les ports ibériques.

L’enjeu est colossal : le tourisme pèse près de 13 % du PIB espagnol, 2,5 millions d’emplois en dépendent, le pays étant la deuxième destination touristique mondiale (après la France). L’Espagne a accueilli en 2019, avant la pandémie, 83,5 millions de visiteurs. En 2020, ce record a chuté de 77 %. Depuis janvier à fin avril, le pays n’a accueilli que 1,8 million de touristes étrangers.

Pour les professionnels du secteur, cette journée devrait signer le grand retour des touristes étrangers. José Luis Prieto, président de l’Union des agences de voyages (Unav), se prend ainsi à croire en une « reprise spectaculaire » dès aujourd’hui. Il a affirmé à l’AFP que, les tour-opérateurs avaient constaté « une grande demande d’information ces trois dernières semaines en Grande-Bretagne, en France ou en Allemagne, les trois premiers marchés » pour le secteur touristique espagnol. L’aéroport de Malaga, le plus important de toute l’Andalousie (sud), verra atterrir pas moins d’une vingtaine de vols internationaux pour la seule matinée de lundi, en provenance entre autres de Berlin, Lille, Francfort, Dublin ou Londres. Et comme un signe encourageant, les quatre vols à l’approche de Malaga entre 8 heures et 8h30 ont déjà tous quelques minutes d’avance, comme en témoigne le tableau des arrivées.

L’Espagne toujours considéré comme un pays à risque par le Royaume-Uni

Mais si la volonté est là, les touristes, eux, pourraient tarder. Le pays est toujours considéré à risque par le Royaume-Uni qui impose une quarantaine d’au moins cinq jours au retour à ses ressortissants, et plusieurs tests payants. Or les Anglais sont les premiers à venir en Espagne (18 millions) et les plus dépensiers.

« L’Espagne est une destination sûre », a martelé la ministre de la Santé Carolina Darias. Des efforts avaient déjà été faits à leur adresse : depuis le 24 mai, l’Espagne ne demandait plus aux Britanniques de précéder leur arrivée d’un test PCR. La ministre du Tourisme espagnole Maria Reyes Maroto a expliqué vendredi « ne pas comprendre la décision » du Royaume-Uni de ne pas avoir accepté de mettre dans sa « liste verte » certaines régions espagnoles touristiques comme les Baléares ou les Canaries où le taux d’incidence est plus bas. Sur la foi des taux d’incidence très bas, le gouvernement espagnol a autorisé ces régions à rouvrir leurs discothèques, jusqu’à 3 heures du matin.

Londres ne réexaminera sa décision que dans trois semaines, de précieuses semaines perdues pouvant remettre en cause l’objectif du gouvernement espagnol d’attirer 45 millions de visiteurs cette année.

Dans ce contexte d’« incertitude », le voyagiste TUI, numéro un mondial du tourisme, a annulé tous ses vols en direction de l’Espagne jusqu’au 13 juin. Tardant aussi, le croisiériste MSC Cruises a annoncé qu’un de ses navires partirait de Barcelone le 26 juin et le port de Valence recevra pour sa part un premier bateau de TUI Cruises le 27.

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