Covid-19 : les vacanciers de retour des « zones de circulation active » invités à se faire dépister – actu.fr

Une assistante maternelle a été dépistée positive au Coronavirus, jeudi 13 août à Emerainville. La crèche des Petits Princes ferme
La Direction générale de la santé invite les vacanciers qui se trouvaient dans des zones de circulation active du virus à se faire dépister ». (©Côté Quimper)

A quelques jours de la rentrée scolaire et de la reprise du travail pour de nombreux salariés, l’heure reste à la vigilance, alors que les indicateurs de contaminations au coronavirus continuent de progresser.

Plus de 3600 cas de Covid-19 ont été recensés en France en 24 heures, selon les chiffres de Santé Publique France publiés samedi 22 août 2020.

Dans ce contexte sanitaire, la Direction générale de la santé a rappelé à plusieurs reprises l’importance des tests en cas de doute. Les autorités de santé invitent même cette semaine tout vacancier qui rentre d’une zone de circulation active du virus à se faire dépister. 

Lire aussi : Covid-19 : la rentrée scolaire ne sera pas reportée, assure Jean-Michel Blanquer

Les chiffres de l’épidémie en France au samedi 22 août 2020
238 002 cas confirmés depuis le début de l’épidémie (+ 3602 en 24 heures)
30 512 décès au total, dont 20 001 à l’hôpital (+23 en 24 heures)
4711 patients toujours hospitalisés, dont 380 en réanimation
283 clusters en cours d’investigation (+ 38 en une journée)
38 départements en situation de vulnérabilité modérée ou élevée

38 zones de circulation active du virus au 22 août

La Direction de la santé en appelle ainsi à la responsabilité de chacun, « individuelle et collective ». Le communiqué de la DGS précise : 

Si vous êtes partis en vacances dans une zone de circulation active du virus, faites-vous tester à votre retour. En cas de test positif ou de symptômes : isolez-vous et prenez contact avec votre médecin traitant. Tester-tracer–isoler : c’est le trio gagnant pour réduire les contaminations.

Les zones de circulation active du virus évoluent en fonction du contexte sanitaire constaté dans les territoires, pouvant impliquer des mesures particulières localisées, comme l’obligation du port du masque en extérieur.

Ce classement tient compte « du taux d’incidence mais aussi d’autres indicateurs comme le nombre de tests réalisés et leur taux de positivité. L’absence d’identification de chaînes de transmission est aussi un critère défavorable dans l’analyse », souligne la DGS.

Un département passe en situation de vulnérabilité modérée lorsqu’il dépasse le seuil de 10 cas pour 100 000 habitants, et en vulnérabilité élevée pour un taux d’incidence au-dessus du seuil d’alerte, à savoir 50 pour 100 000 habitants.

Dans son point du 22 août, Santé Publique France recense 38 départements en situation de vulnérabilité et 283 clusters en cours d’investigation.

En situation de vulnérabilité élevée, on retrouve les départements suivants : 

  • Bouches-du-Rhône
  • Guyane
  • Hérault
  • Loiret
  • Paris
  • Sarthe
  • Seine-Saint-Denis
  • Val-de-Marne

En situation de vulnérabilité modérée, on retrouve les départements suivants :

  • Alpes-Maritimes
  • Alpes de Haute-Provence
  • Aube
  • Essonne
  • Gard
  • Gironde
  • Haute-Garonne
  • Haute-Savoie
  • Hautes Pyrénées
  • Hauts-de Seine
  • Ille-et-Vilaine
  • Isère
  • Eure-et-Loir
  • Indre et Loire
  • Mayenne
  • Mayotte
  • Meurthe et Moselle
  • Nord
  • Oise
  • Pyrénées Atlantique
  • Réunion
  • Martinique
  • Guadeloupe
  • Saint Martin
  • Rhône
  • Seine et Marne
  • Tarn
  • Val d’Oise
  • Var
  • Vaucluse
  • Yvelines

Comment se faire dépister

Pour endiguer la propagation du virus, le gouvernement invite au dépistage via sa stratégie tester-tracer-isoler :

Chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 (fièvre, toux, nez qui coule, mal de gorge, perte goût ou odorat, ndr) ou ayant le moindre doute doit réaliser un test de recherche du virus dans les plus brefs délais. Dans l’attente des résultats, les personnes doivent s’isoler et réduire leur contact au strict minimum.

Une démarche qui doit s’accompagner, ajoute la DGS, du respect des gestes barrières, du port du masque, de la quatorzaine pour les personnes à risque et toute mesure permettant de stopper la chaîne de transmission du virus.

Pour se faire tester, plusieurs solutions, comme le rappelle le ministère de la Santé : 

  • Les tests virologiques PCR (nasal) :

Ils permettent de savoir si l’on est malade, sont accessibles à tous, sans ordonnance et sont remboursés par l’Assurance maladie. Il n’est pas nécessaire de présenter des symptômes.

Ces tests peuvent être effectués en laboratoire mais aussi par « les infirmiers diplômés d’Etat, les étudiants en odontologie, en maïeutique et en pharmacie, les aides-soignants, les sapeurs-pompiers, les marins-pompiers et les secouristes des associations agréées de sécurité civile ».

Tous les points de prélèvements peuvent être retrouvés sur le site Santé.fr.

  • Les tests sérologiques (sang) 

Ils servent par un prélèvement sanguin à détecter si l’on a développé des anticorps, ce qui signifie que l’on a été en contact avec le virus par le passé. Il ne permet pas de savoir si on est malade.

Parmi les tests sérologiques figurent les tests automatiques Elisa et TDR, réalisés en laboratoire ou en milieu hospitalier et prescrits sur ordonnance médicale (et remboursés par l’Assurance maladie). Le résultat est en général connu sous 24 heures.

Ou alors les tests sérologiques rapides TROD, qui peuvent être effectués en pharmacie depuis le 11 juilletsans ordonnance et sans rendez-vous (et payants). C’est un prélèvement sanguin réalisé généralement sur le bout du doigt. Le résultat est connu en quelques minutes. Le ministère de la Santé a publié une liste de 51 tests rapides d’orientation diagnostique (TROD).

Au total, plus de 700 000 tests sont réalisés chaque semaine, « bien au-delà des clusters », a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter, dimanche.

Au-delà des vacanciers, le directeur de la DGS Jérôme Salomon invitait récemment toute personne qui a un doute sur son état de santé à se faire tester :

Il ne faut pas hésiter à se faire tester lorsqu’on pense avoir été exposé à un risque.

Lire aussi : Covid-19 : la situation se dégrade, Jérôme Salomon invite à se faire tester

Dépistage Coronavirus Covid-19 aéroport test
Dépistage avec test PCR à l’aéroport de Beauvais. (©Nicolas Aubouin / Actu Oise)

Vigilance chez les moins de 40 ans

Face à la situation actuelle « préoccupante », le ministre de la Santé a invité les plus jeunes à la vigilance, dimanche, dans une interview au JDD.

Ce n’est pas une reprise de l’épidémie parce qu’elle ne s’est jamais arrêtée. 

En ce moment, selon le ministre, « le virus circule quatre fois plus chez les moins de 40 ans que chez les plus de 65 ans ».

Olivier Véran rappelle que les jeunes, « le plus souvent asymptomatiques », contaminent les seniors, plus fragiles face au virus.

Samedi, pour se focaliser sur la rentrée et ses conditions sanitaires, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé le report d’une semaine de la présentation du plan de relance économique de Jean Castex, de 100 milliards d’euros.

Lire aussi : Emploi, écologie, industrie… Jean Castex dévoile le plan de relance de 100 milliards d’euros

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