Covid-19 : les très fortes hausses des indicateurs illustrent « le retentissement hospitalier de cette quatrième vague » – Le Monde

Les derniers chiffres sanitaires hebdomadaires de l’état de l’épidémie de Covid-19 en France, publiés vendredi 6 août par Santé publique France, « confirm[ent] le retentissement hospitalier de cette quatrième vague épidémique » avec une très forte hausse de tous les indicateurs et un rajeunissement des patients hospitalisés.

Les hospitalisations. SPF rapporte que 3 531 ont été admis à l’hôpital la semaine dernière, soit presque deux fois plus (+ 92 %) par rapport à la semaine précédente.

La réanimation. Les admissions dans les services de soins critiques ont également presque doublé (+ 98 %), pour atteindre 746 patients.

Les morts. La semaine dernière, 272 décès des suites du Covid-19 ont été comptabilisés, soit 93 % de plus que la semaine précédente.

Les dernières informations : Passe sanitaire : « une semaine de rodage » pour sa mise en place, confirme Gabriel Attal
  • L’âge médian des patients est « en diminution », constate SPF

Outre le fait que « l’augmentation du nombre des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques s’est accélérée », SPF constate que l’âge médian des hommes et des femmes admis à l’hôpital à la suite d’une infection au Covid-19 est « en diminution ». La semaine dernière, « il était de 57 ans », contre 63 ans l’année dernière à la même période.

« Cette observation reflète l’impact de la vaccination, qui ciblait en priorité les plus âgés » à la fin de l’année 2020, qu’on a donc « mécaniquement » moins retrouvés parmi les personnes hospitalisées, a expliqué Nicolas Méthy, épidémiologiste à Santé publique France.

Le gouvernement a réitéré, vendredi, son objectif d’avoir 50 millions de personnes ayant reçu une première dose de vaccin d’ici à la fin du mois d’août. Plus de 44 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 65,3 % de la population totale) et plus de 39 millions de personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 54,3 % de la population totale).

Vaccination Covid-19 : suivez la progression de la campagne
  • La quasi-totalité des personnes hospitalisées n’étaient pas vaccinées, selon la Drees

Une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée vendredi rapporte qu’une écrasante majorité des personnes hospitalisées des suites du Covid-19 n’étaient pas vaccinées.

  • Entre le 19 et le 25 juillet, 87 % des personnes admises en soins critiques et 83 % de celles entrées en hospitalisation étaient non vaccinées, détaille la Drees.
  • Entre le 19 et le 25 juillet, les patients ayant achevé leur parcours vaccinal représentent en outre 6 % des admissions en soins critiques et 11 % des hospitalisations.

Une étude précédente de la Drees montrait que cette proportion était la même entre le 31 mai et le 11 juillet : les personnes non vaccinées représentaient alors 85 % des hospitalisations en soins critiques et 84 % des entrées en hospitalisations.

Le service statistique des ministères sociaux a par ailleurs estimé que, dans le ratio des décès, 82 % des personnes n’étaient pas vaccinées, 14 % l’étaient complètement.

La Drees a également ajouté qu’entre le 19 et le 25 juillet « le taux de positivité des tests des non-vaccinés était trois fois supérieur à celui des complètement vaccinés ». Le taux des tests PCR positifs parmi les personnes non vaccinées s’élève à 258 pour 100 000 habitants. « Parmi les personnes complètement vaccinées, il est sept fois plus faible et s’établit à 35 tests positifs pour 100 000 habitants vaccinés », a-t-elle affirmé. Elle estime cependant que le taux de positivité de tests des personnes vaccinées plus faible peut aussi s’expliquer par « l’absence de nécessité de faire un test pour ces personnes en cas d’activité nécessitant un passe sanitaire ».

Lire le décryptage : Peut-on transmettre le Covid-19 en étant vacciné ?
  • Un traitement par anticorps monoclonaux autorisé pour les personnes immunodéprimées

La Haute Autorité de santé (HAS) a annoncé, dans un communiqué publié vendredi, qu’elle approuvait un traitement par anticorps monoclonaux « en accès précoce » pour les personnes immunodéprimées, qui courent un risque important de développer une forme grave du Covid-19 et chez qui les vaccins ne fonctionnent pas bien.

L’accès précoce est une procédure qui permet à certains patients de bénéficier d’un médicament avant qu’il ne reçoive une autorisation de mise sur le marché pour l’indication concernée. Il concerne ici le traitement Ronapreve, qui associe deux anticorps monoclonaux dirigés spécifiquement contre la protéine S (spike ou spicule) du SARS-CoV-2. Ils agissent en empêchant la pénétration du virus dans les cellules, luttant ainsi contre sa réplication.

Selon la HAS, « 130 000 patients immunodéprimés sont non répondeurs à un schéma vaccinal complet et ainsi concernés par ce traitement ». Cela concerne par exemple les personnes ayant reçu une greffe d’organes et qui suivent un traitement immunosuppresseur antirejet, les dialysés chroniques et celles atteintes de certains cancers et maladies auto-immunes inflammatoires.

Lire le décryptage : Les anticorps monoclonaux, traitement prometteur mais coûteux face au Covid-19

Le Monde avec AFP

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading