Covid-19 : le vaccin de Pfizer autorisé pour les 12-15 ans dans l’Union européenne – Le Monde

Feu vert pour la vaccination des 12-15 ans dans l’Union européenne (UE). L’Agence européenne des médicaments (AEM) a donné son autorisation, vendredi 28 mai, à l’utilisation du vaccin de Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 pour la population âgée de 12 à 15 ans. Le vaccin est « bien toléré » par les jeunes et il n’y a « pas d’inquiétudes majeures » concernant d’éventuels effets secondaires, a déclaré lors d’une conférence de presse Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale de l’AEM.

Le produit germano-américain est le premier à obtenir le feu vert du régulateur européen pour être administré aux adolescents dans les 27 pays de l’UE. Jusqu’ici, son autorisation était limitée aux personnes de plus de 16 ans. L’Union européenne rejoint ainsi le Canada et les Etats-Unis, qui, respectivement, les 5 et 10 mai, avaient autorisé l’administration du vaccin Pfizer-BioNTech aux 12-15 ans.

Moderna va également déposer une demande d’autorisation

L’AEM, sise à Amsterdam, avait début mai lancé une évaluation accélérée des données transmises par les développeurs de vaccins pour son autorisation aux 12-15 ans, après la demande d’autorisation déposée fin avril par le géant pharmaceutique américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech pour cette tranche d’âge dans l’UE.

Les deux entreprises avaient fondé leur demande sur les données d’une étude clinique de phase 3, publiées fin mars, montrant « une efficacité de 100 % » du vaccin dans cette tranche d’âge, lequel a également été « bien toléré en général ». L’étude portait sur 2 260 adolescents, et a révélé qu’aucun des 1 005 jeunes s’étant fait administrer le vaccin n’avait développé le Covid-19, alors que 16 enfants sur les 978 qui avaient reçu une injection placebo ont attrapé le virus, a précisé l’AEM.

La commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, s’est félicitée sur Twitter de cette autorisation, tout en soulignant que la vaccination restait un choix qui devait être fait « par les parents pour leurs enfants ». En Allemagne, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait déclaré dès jeudi que les adolescents pourraient demander un rendez-vous pour se faire vacciner à compter du 7 juin, quand prendra fin le système donnant la priorité aux plus âgés, aux malades chroniques ou aux professions les plus exposées.

La société de biotechnologie américaine Moderna a également annoncé cette semaine que son vaccin, utilisant la même technologie ARN que celui de Pfizer-BioNTech, était « hautement efficace » chez les adolescents âgés de 12 à 17 ans, selon les résultats complets d’essais cliniques. Le patron de Moderna, Stéphane Bancel, a annoncé au Journal du dimanche que sa société allait déposer « début juin » une demande d’autorisation de mise sur le marché dans l’Union européenne de son vaccin anti-Covid pour les 12-17 ans.

Décision attendue de la HAS

De très rares cas de problèmes cardiaques chez des adolescents ou des jeunes adultes vaccinés ont été rapportés la semaine dernière par les autorités sanitaires américaines, sans que le lien avec la vaccination soit établi pour le moment. Des signalements de myocardites, une inflammation du muscle cardiaque, ont été faits chez des personnes ayant reçu un vaccin à ARN messager, ont noté les Centres de prévention et de lutte contre les maladies, la principale agence fédérale de santé publique des Etats-Unis.

Dans la foulée de l’AEM, la Haute Autorité de santé (HAS) doit à présent dire si le vaccin de Pfizer-BioNTech peut également être administré en France aux adolescents de 16 à 18 ans, voire dès 12 ans. Le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer, avait déclaré le 21 mai que la vaccination des préadolescents pourrait commencer « courant juin » en France. Il avait écarté, en revanche, l’idée d’une vaccination pour les enfants de moins de 12 ans pour le moment, faute de données disponibles sur la sécurité et la vaccination des enfants.

Covid-19 : les hospitalisations continuent de baisser

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés a continué de décroître vendredi 28 mai avec plus de 17 200 personnes hospitalisées dont 3 104 en soins critiques, selon les données de Santé publique France.

Les hôpitaux français accueillent actuellement 17 272 malades du Covid (contre 17 941 la veille) dont 539 admis ces dernières vingt-quatre heures. Les services de soins critiques, ou sont soignés les malades du Covid-19 les plus gravement atteints, ont enregistré 3 104 malades dont 155 nouvelles admissions (contre 127 le jour précédent). Au cours des dernières vingt-quatre heures, 105 patients sont morts à l’hôpital.

Concernant la vaccination, qui sera ouverte à toute personne majeure à compter de lundi, près de 25 millions de personnes ont reçu une injection (soit 37,3 % de la population totale et 47,6 % de la population majeure) et près de 10,6 millions de personnes deux injections (soit 15,8 % de la population totale et 20,1 % de la population majeure), d’après le ministère de la santé.

Le Monde

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *