Covid-19 : l’accélération de la vaccination laisse espérer un été « tranquille » – Le Monde

A Archachon, où le port du masque n’est plus obligatoire, le 22 mai 2021.

La page du Covid-19 pourrait-elle commencer à se tourner en France dès cet été ? Ce scénario qui paraissait très improbable il y a encore quelques semaines, quand le virus circulait bien au-dessus des seuils d’alerte dans de nombreux départements, semble désormais à portée de main. Avec l’accélération de la vaccination et l’arrivée des beaux jours, le taux d’incidence de la maladie a dégringolé, passant d’un peu moins de 226 cas pour 100 000 habitants le 29 avril, jour où a été annoncé le calendrier du déconfinement, à 120 le 19 mai, date de réouverture des terrasses, des cinémas, des musées et des commerces.

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Si cette tendance se confirme, les hospitalisations pour Covid-19 pourraient se stabiliser à un niveau très bas pendant l’été, selon de nouvelles modélisations de l’Institut Pasteur, mises en ligne samedi 22 mai. « Parmi les différents scénarios explorés, il n’y a plus de scénario avec une vague comparable à la troisième, même si l’on continue à observer jusqu’à 1 000 admissions hospitalières par jour durant l’été dans certains scénarios », indique Simon Cauchemez, membre du conseil scientifique, qui pilote ces travaux. « On peut espérer passer un été tranquille, notamment si l’on réussit à maintenir la décroissance des contaminations pendant encore quelques semaines et à vacciner très largement », estime-t-il, tout en appelant à la « prudence », dans un contexte qui reste malgré tout incertain.

Incertitudes

Publiés le 26 avril, les premiers scénarios de levée des mesures de freinage dessinaient un tableau plus « pessimiste », avec une possible quatrième vague. « Quand on fait des projections à un mois, un petit changement dans les paramètres peut avoir un impact important », explique Simon Cauchemez. « On est sept à dix jours en avance par rapport à la décrue des hospitalisations qu’on avait anticipée fin avril. Cela montre que, dans la période actuelle, dix jours de décroissance en plus, ça compte », précise le modélisateur, en espérant que cette dynamique se prolonge « pendant encore quelques semaines » .

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Tout dépendra de l’impact du déconfinement dont les effets peuvent se faire sentir dès à présent, ou seulement à partir du 9 juin, avec le passage du couvre feu de 21 heures à 23 heures et la réouverture des restaurants. Compte tenu du délai entre contamination et hospitalisation, il faudra attendre début juin pour détecter un premier signal et voir sur quelle trajectoire la France se situe.

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