Covid-19 : la troisième vague reste encore très haute, malgré de premiers signes encourageants – Le Monde

Dans le service de réanimation de l’hôpital Bichat, à Paris.

Par temps d’épidémie de Covid-19, il ne faut pas être avare de bonnes nouvelles. Près de douze millions de personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin, jeudi 15 avril, dépassant ainsi l’objectif de dix millions fixé de longue date par l’exécutif. Cela représente 22 % de la population adulte, soit le double du seuil atteint trois semaines plus tôt, le 24 mars, ce qui témoigne d’une nette accélération de la campagne vaccinale.

Mais il ne faut pas non plus se réjouir trop vite. « La troisième vague n’est pas derrière nous », a souligné, mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, même si « les mesures mises en œuvre depuis le 20 mars fonctionnent ».

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Après quatre semaines d’augmentation, le taux d’incidence, qui est l’indicateur le plus précoce de la dynamique épidémique, était stable par rapport à la semaine précédente, se maintenant à 408 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants en une semaine.

Le lundi de Pâques, le 5 avril, a semé la confusion dans les indicateurs épidémiologiques. En effet, l’activité d’un jour férié étant assez proche de celle d’un dimanche, cela a créé une sous-évaluation du nombre de personnes diagnostiquées positives et a pu « laisser penser à tort à un ralentissement voire à une diminution du nombre d’infections ou de dépistage », soulignent les épidémiologistes de l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France, dans le bulletin du 15 avril. En moyenne, ce sont 33 000 nouveaux cas qui sont détectés chaque jour.

Taux d’incidence en diminution

Des signaux encourageants se confirment malgré tout du côté des seize départements où des mesures de restrictions renforcées ont été appliquées dès le 20 mars. Dans ceux d’Ile-de-France et des Hauts-de-France, mais aussi dans les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l’Eure, le taux d’incidence est en diminution depuis une dizaine de jours. C’est également le cas, depuis une semaine, dans les trois départements passés en confinement le week-end, dès le 27 mars − la Nièvre, le Rhône et l’Aube −, où l’on observe un ralentissement de la circulation virale.

Malgré tout, comme ces territoires partaient d’incidences plus hautes que les autres départements, c’est toujours là qu’on observe les plus forts taux : 689 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants par semaine en Seine-Saint-Denis, 669 dans le Val-d’Oise et 603 dans le Val-de-Marne. En revanche, « la situation semble toujours se dégrader » dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté, a précisé Gabriel Attal.

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