Covid-19 : Jean-Michel Blanquer précise la procédure de testing pour l’école – Le Monde

Jean-Michel Blanquer, à la sortie de la réunion hebdomadaire de son cabinet à l’Elysée, le 5 janvier.

Quatre jours après la rentrée, alors que la situation est décrite comme « chaotique » dans certains établissements scolaires, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a maintenu sa ligne, lors d’une réunion intersyndicale organisée jeudi 6 janvier : éviter les fermetures de classes en se basant sur le recours massif au traçage des cas contacts et aux tests.

Le nouveau protocole sanitaire, annoncé la veille de la rentrée, n’est pas révisé mais une précision a été faite jeudi soir sur la gestion des cas « perlés », qui allège la procédure de testing. Lorsqu’un élève est cas contact, il doit réaliser un test PCR ou antigénique à J+0, puis deux autotests à J+2 et J+4. Le cycle de dépistage ne redémarre qu’après un délai de sept jours si un second cas est confirmé. Alors tous les élèves doivent se refaire tester à J+0, J+2, J+4. Par ailleurs, si un élève non vacciné de plus de 12 ans est cas contact au sein de sa famille, il reste isolé sept jours.

Face au ministre, les représentants des enseignants avaient alerté sur la complexité du protocole et sur l’épuisement des personnels qui en découle. « Ce protocole est intenable face à une telle vague épidémique, dénonce Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA. Nous avons réclamé plus de testing à l’école, c’est vrai, mais c’était dans une situation différente. » Les parents d’élèves, de leur côté, n’ont pas caché leur exaspération cette semaine avec des files d’attente qui s’allongent devant les tentes de dépistage et les pharmacies et des autotests parfois en rupture de stock.

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« L’une de nos inquiétudes concerne la capacité des laboratoires et des pharmacies à faire face à une telle demande, explique Jean-Rémi Girard, du Snalc. Ce point n’a pas été suffisamment anticipé au vu de la contagiosité du variant. » Dans un entretien mis en ligne jeudi sur le site du Journal du dimanche, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Philippe Besset, alertait sur « l’embolie » du système de traçage des cas contacts en pharmacie, en demandant la révision de ce protocole scolaire.

« Sur le terrain, ça ne passe plus »

Devant les syndicats, Jean-Michel Blanquer a assumé sa stratégie, tout en reconnaissant « l’engagement fort » des personnels pour « faire fonctionner » le système. « Il nous a passé de la pommade, tout en étant très optimiste sur la vague Omicron, rapporte Guislaine David, du SNUipp-FSU. Il nous a demandé de tenir en nous disant que tout allait s’arrêter vite car on atteignait bientôt le pic. Mais, sur le terrain, ça ne passe plus. »

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